Par Sofia BOUDERBALA de l'AFP.
L'activité a repris progressivement mercredi à Kinshasa, où la nuit a été calme après 36 heures de tension et d'affrontements à l'arme lourde entre partisans du président congolais Joseph Kabila et du vice-président Jean-Pierre Bemba dans le centre de la capitale.
Sur le Boulevard du 30 juin, principale artère de la ville, dans la commune de la Gombe - centre des affaires - mini-bus et voitures individuelles circulaient à nouveau, et le trafic avait repris au port fluvial, après deux jours d'interruption.
Les échoppes avaient rouvert en fin de matinée au grand marché de la ville, également situé à la Gombe, commune où les affrontements ont été les plus nourris lundi et mardi entre les militaires de la garde présidentielle et ceux affectés à la sécurité du vice-président Bemba.
Les camps de MM. Kabila et Bemba, arrivés en tête du premier tour de la présidentielle avec respectivement 44,8% et 20% des suffrages, ont signé mardi soir un accord de retrait de leurs troupes respectives du centre de Kinshasa.
Cet accord, obtenu sous haute pression internationale, prévoit la "consigne de toutes les troupes" des Forces armées congolaises déployées dans la capitale.
Les violences ont fait au moins 16 morts à Kinshasa depuis dimanche soir, selon le bilan établi par l'AFP à partir de ceux de la police congolaise et de la Mission de l'Onu en RDC (Monuc). Il serait "beaucoup plus élevé" selon des sources militaires occidentales.
Dès mardi après-midi, le retrait des troupes des deux camps avait commencé et la Mission de l'Onu en RDC (Monuc) avait repris le contrôle du Boulevard du 30 juin, où des blindés étaient encore positionnés mercredi.
Toutefois, des militaires affectés à la sécurité de M. Bemba étaient toujours présents, armés de kalachnikovs, devant des résidences de ce dernier, sur le Boulevard du 30 juin et aux abords de la villa que le vice-président occupe au bord du fleuve Congo et qui a été visée lundi et mardi par des tirs d'arme lourde par la garde présidentielle.
En revanche, l'AFP n'a pas constaté de présence d'éléments de la garde présidentielle dans les rues de la capitale.
"La consigne n'est pas totalement respectée du côté de Bemba. (...) Cela reste inquiétant, le moindre accrochage pourrait à nouveau dégénérer", a déclaré à l'AFP une source militaire occidentale, sous couvert d'anonymat, confirmant par ailleurs que les troupes de la garde présidentielle avaient regagné leurs cantonnements.
"Le cessez-le-feu est pour le moment respecté, mais le calme est précaire. Nous n'avons pas encore de garanties sérieuses que les parties vont jouer le jeu", a-t-il ajouté.
Pour le responsable d'une société privée de sécurité basée à Kinshasa, "la seule solution aurait été de désarmer les milices des uns et des autres avant les élections".
"Après ce qui s'est passé ces deux derniers jours, personne n'acceptera de rendre les armes et les deux camps ont de l'armement lourd. Il faut espérer qu'il n'y aura pas d'étincelle pour rallumer le feu", a-t-il ajouté.
Les tirs avaient commencé dimanche soir à Kinshasa au moment de l'annonce des résultats de l'élection et lundi après-midi puis mardi matin, la violence des tirs, à l'arme lourde, avait conduit au déploiement de blindés de la Monuc et de l'Eufor (force européenne) dans les rues de la ville.
Réuni en urgence mardi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a exigé que "les dirigeants politiques congolais fassent preuve de retenue et mettent immédiatement en oeuvre le cessez-le-feu conclu entre leurs forces".
Le Conseil a également espéré une rencontre rapide entre les deux candidats "afin de faire baisser la tension".
Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a "condamné fermement" mercredi au nom de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d'afrique centrale (CEEAC), dont il assure la présidence en exercice, les violences qui ont secoué Kinshasa.
Dans les quartiers populaires de l'Est et Centre-Ouest de la capitale, où des tentatives de pillages étaient signalés mardi, les commerces avaient ouvert mercredi dès le matin.
De nombreux habitants sont restés cloîtrés chez eux lundi et mardi, les violences et l'impossibilité de nourrir les leurs ravivant la peur des pillages à grande échelle qui ont ravagé la capitale en 1991 et 1993.
Soulagés par l'accalmie, les Kinois souhaitent désormais que le second tour de la présidentielle, prévu le 29 octobre, puisse se tenir dans "un climat de paix".
Les Congolais se sont massivement rendus aux urnes le 30 juillet pour élire leur président et 500 députés, lors des premiers scrutins libres et démocratiques en plus de 40 ans dans l'ex-Zaïre.
L'activité a repris progressivement mercredi à Kinshasa, où la nuit a été calme après 36 heures de tension et d'affrontements à l'arme lourde entre partisans du président congolais Joseph Kabila et du vice-président Jean-Pierre Bemba dans le centre de la capitale.
Sur le Boulevard du 30 juin, principale artère de la ville, dans la commune de la Gombe - centre des affaires - mini-bus et voitures individuelles circulaient à nouveau, et le trafic avait repris au port fluvial, après deux jours d'interruption.
Les échoppes avaient rouvert en fin de matinée au grand marché de la ville, également situé à la Gombe, commune où les affrontements ont été les plus nourris lundi et mardi entre les militaires de la garde présidentielle et ceux affectés à la sécurité du vice-président Bemba.
Les camps de MM. Kabila et Bemba, arrivés en tête du premier tour de la présidentielle avec respectivement 44,8% et 20% des suffrages, ont signé mardi soir un accord de retrait de leurs troupes respectives du centre de Kinshasa.
Cet accord, obtenu sous haute pression internationale, prévoit la "consigne de toutes les troupes" des Forces armées congolaises déployées dans la capitale.
Les violences ont fait au moins 16 morts à Kinshasa depuis dimanche soir, selon le bilan établi par l'AFP à partir de ceux de la police congolaise et de la Mission de l'Onu en RDC (Monuc). Il serait "beaucoup plus élevé" selon des sources militaires occidentales.
Dès mardi après-midi, le retrait des troupes des deux camps avait commencé et la Mission de l'Onu en RDC (Monuc) avait repris le contrôle du Boulevard du 30 juin, où des blindés étaient encore positionnés mercredi.
Toutefois, des militaires affectés à la sécurité de M. Bemba étaient toujours présents, armés de kalachnikovs, devant des résidences de ce dernier, sur le Boulevard du 30 juin et aux abords de la villa que le vice-président occupe au bord du fleuve Congo et qui a été visée lundi et mardi par des tirs d'arme lourde par la garde présidentielle.
En revanche, l'AFP n'a pas constaté de présence d'éléments de la garde présidentielle dans les rues de la capitale.
"La consigne n'est pas totalement respectée du côté de Bemba. (...) Cela reste inquiétant, le moindre accrochage pourrait à nouveau dégénérer", a déclaré à l'AFP une source militaire occidentale, sous couvert d'anonymat, confirmant par ailleurs que les troupes de la garde présidentielle avaient regagné leurs cantonnements.
"Le cessez-le-feu est pour le moment respecté, mais le calme est précaire. Nous n'avons pas encore de garanties sérieuses que les parties vont jouer le jeu", a-t-il ajouté.
Pour le responsable d'une société privée de sécurité basée à Kinshasa, "la seule solution aurait été de désarmer les milices des uns et des autres avant les élections".
"Après ce qui s'est passé ces deux derniers jours, personne n'acceptera de rendre les armes et les deux camps ont de l'armement lourd. Il faut espérer qu'il n'y aura pas d'étincelle pour rallumer le feu", a-t-il ajouté.
Les tirs avaient commencé dimanche soir à Kinshasa au moment de l'annonce des résultats de l'élection et lundi après-midi puis mardi matin, la violence des tirs, à l'arme lourde, avait conduit au déploiement de blindés de la Monuc et de l'Eufor (force européenne) dans les rues de la ville.
Réuni en urgence mardi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a exigé que "les dirigeants politiques congolais fassent preuve de retenue et mettent immédiatement en oeuvre le cessez-le-feu conclu entre leurs forces".
Le Conseil a également espéré une rencontre rapide entre les deux candidats "afin de faire baisser la tension".
Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a "condamné fermement" mercredi au nom de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d'afrique centrale (CEEAC), dont il assure la présidence en exercice, les violences qui ont secoué Kinshasa.
Dans les quartiers populaires de l'Est et Centre-Ouest de la capitale, où des tentatives de pillages étaient signalés mardi, les commerces avaient ouvert mercredi dès le matin.
De nombreux habitants sont restés cloîtrés chez eux lundi et mardi, les violences et l'impossibilité de nourrir les leurs ravivant la peur des pillages à grande échelle qui ont ravagé la capitale en 1991 et 1993.
Soulagés par l'accalmie, les Kinois souhaitent désormais que le second tour de la présidentielle, prévu le 29 octobre, puisse se tenir dans "un climat de paix".
Les Congolais se sont massivement rendus aux urnes le 30 juillet pour élire leur président et 500 députés, lors des premiers scrutins libres et démocratiques en plus de 40 ans dans l'ex-Zaïre.
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