
Qui donc couvre l’arrogance de Nkunda, un général déchu de l’armée nationale congolaise ? Il est inacceptable qu’un individu menace d’engager ‘ses troupes’ si jamais les renforts des FARDC étaient envoyés ‘au front’. C’est-à-dire dans le secteur montagneux qu’il contrôle avec l’aide des jeunes soldats tutsis, qu’il a convaincus de déserter l’armée nationale pour mieux l’attaquer. Quel est l’objectif final de sa témérité, sinon déstabiliser en permanence la RDC afin de bien fragiliser l’émergence d’un Etat fort dans les Grands Lacs.
Selon le témoignage d’un lieutenant de Nkunda, recueilli jeudi par l’Agence France Presse depuis Kigali, le mouvement politico-militaire de l’ex-général déchu des FARDC «observe une trêve au Nord-Kivu, conditionnée à la satisfaction de revendications et qui sera rompue en cas d’engagement de renforts de l’armée» régulière.
«Nous observons une trêve maintenant parce que nous sommes au courant de la venue de troupes gouvernementales en provenance de Bunia, et d’autres qui sont en train de venir de Kisangani», a déclaré le ‘général’ Bwambale Kakolele, joint à Kirolirwe, quartier général de Nkunda, dans les montages de Masisi.
Les observateurs notent que, depuis la mi-août, le belliciste Nkunda avait donné ordre aux éléments de son mouvement à déserter les brigades mixées des FARDC. Il les avait ensuite regroupés en plusieurs endroits stratégiques du Nord-Kivu. C’est le cas notamment de Bunagana, près de la frontière ougandaise. C’est le cas aussi du sud Kanyabayonga, un important axe routier. C’est le cas enfin de Ngungu, vers la frontière avec la province du Sud-Kivu.
Plutôt préparés à la guerre, Nkunda et son mouvement politico-militaire (CNDP) ont fait savoir à l’Agence France Presse, par la voix de René Abandi, l’un des porte-parole du CNDP, qu’ils étaient «sur le qui-vive, car l’armée loyaliste semble nous avoir déclaré la guerre». La seule chose qui préoccupe leur mouvement, a-t-il renchéri, «c’est d’assurer la sécurité des communautés rwandophones qui sont menacées d’exactions par l’armée gouvernementale».
Selon le témoignage d’un lieutenant de Nkunda, recueilli jeudi par l’Agence France Presse depuis Kigali, le mouvement politico-militaire de l’ex-général déchu des FARDC «observe une trêve au Nord-Kivu, conditionnée à la satisfaction de revendications et qui sera rompue en cas d’engagement de renforts de l’armée» régulière.
«Nous observons une trêve maintenant parce que nous sommes au courant de la venue de troupes gouvernementales en provenance de Bunia, et d’autres qui sont en train de venir de Kisangani», a déclaré le ‘général’ Bwambale Kakolele, joint à Kirolirwe, quartier général de Nkunda, dans les montages de Masisi.
Les observateurs notent que, depuis la mi-août, le belliciste Nkunda avait donné ordre aux éléments de son mouvement à déserter les brigades mixées des FARDC. Il les avait ensuite regroupés en plusieurs endroits stratégiques du Nord-Kivu. C’est le cas notamment de Bunagana, près de la frontière ougandaise. C’est le cas aussi du sud Kanyabayonga, un important axe routier. C’est le cas enfin de Ngungu, vers la frontière avec la province du Sud-Kivu.
Plutôt préparés à la guerre, Nkunda et son mouvement politico-militaire (CNDP) ont fait savoir à l’Agence France Presse, par la voix de René Abandi, l’un des porte-parole du CNDP, qu’ils étaient «sur le qui-vive, car l’armée loyaliste semble nous avoir déclaré la guerre». La seule chose qui préoccupe leur mouvement, a-t-il renchéri, «c’est d’assurer la sécurité des communautés rwandophones qui sont menacées d’exactions par l’armée gouvernementale».
GUERRES D’ESSENCE ECONOMIQUE
De son côté, le gouvernement, par la voix du ministre de la Défense, a prévenu, jeudi, que «la patience a ses limites» et que la RDC «ne va pas continuer à subir la loi des hommes sans foi». M. Chikez a ajouté que «la relève des éléments non encore traités, dont ceux des brigades mixées constituées pour moitié de soldats ralliés à Nkunda, serait (désormais) assurée par les 6ème et 15ème brigades intégrées, en cours d’acheminement vers le Nord-Kivu».
Comme on le voit, le décor est planté pour un énième affrontement entre l’armée nationale et des dissidents à la solde de Nkunda. Qui est donc derrière cet homme ? La question mérite d’être posée devant son obstination à faire la guerre, coûte que coûte. Et pire, à brandir le prétexte sécuritaire en faveur des banyamulenge, le même qui a sous-tendu les deux précédentes guerres contre la République.
Récidiviste, Nkunda défie tout le monde. Il est déterminé à mener la guerre si on la lui imposait. Et dans le contraire, à en prendre l’initiative si l’on ne satisfaisait pas à ses revendications. Quelles nouvelles revendications après la signature des accords de paix en Afrique du sud, à Sun City ! Signature qui a vu un Ruberwa, au nom de la communauté à laquelle appartient Nkunda, rafler la place de vice-président de la République sous la transition.
Les guerres dans l’Est de la RDC étant d’essence économique et affairiste, les alliés de Nkunda en font un parfait «nouveau pion». Grâce à lui, ils pourraient, demain comme hier, assouvir leurs ambitions «gemmocratiques». Ils sauraient, en d’autres termes, exercer un puissant pouvoir de domination s’appuyant sur les «minerais», avant d’étendre leur souveraineté sur les espaces géographiques des Etats voisins. Déduction : le complot visant la déstabilisation de la RDC demeure toujours à l’ordre du jour. Ce complot vise à terme la fragilisation de la région des Grands Lacs.
OPPOSER L’OUEST A L’EST
Le complot se déroule sur deux fronts. Le premier consiste à opposer Kinshasa à Goma sur fond de prétextes politiques sous-tendus par la rengaine de non protection des minorités. Le cas Banyamulenge ayant déjà montré ses limites, la subtilité consiste désormais à maintenir les populations de l’Est dans la psychose de la guerre, donnant ainsi l’impression que Kinshasa les a abandonnées. Ce qui expliquerait l’échec de toutes les tentatives de paix et la stratégie de pression sur différentes ethnies en vue d’entretenir les rivalités interethniques.
La stratégie a payé jusqu’ici, donnant l’impression fausse d’une minorité qui serait «opprimée». Mais le but poursuivi est d’opposer l’Ouest à l’Est afin d’effriter l’autorité de Kinshasa dans le contexte d’un complot international visant la balkanisation de la RDC.
Evidemment, certains pays voisins trouvent leurs comptes dans l’exportation de leurs rivalités interethniques afin d’asseoir leur domination. Il est un fait que pour soutenir un tel front machiavélique, ces pays doivent disposer des complices à l’intérieur de la RDC.
Le deuxième front vise à fragiliser la région à travers la Conférence internationale initiée sur les Grands Lacs. Cette conférence a été instituée en tenant compte des actes de déstabilisation, mais aussi des capacités de la République démocratique du Congo à servir de rampe de lancement au développement des pays de la région. Cette perspective ne fait pas forcément la joie des autres pays déterminés, eux aussi, à exercer le leadership régional. Dans ce contexte de compétition, écarter la RDC de sa place naturelle, devient une entreprise majeure, où tous les coups sont permis. D’où la fragilisation de la Conférence internationale sur les Grands Lacs est une étape décisive.
FRAGILISER LES GRANDS LACS
Remarquez la timidité avec laquelle a été consacrée la Conférence internationale à travers le respect de la Déclaration de Dar es Salaam ! Observez la timidité qui a présidé à la ratification du Pacte de sécurité, de stabilité et de développement de la région des Grands Lacs ! Comment interpréter la tendance de certains pays membres à rejoindre d’autres regroupements régionaux ? Hier, la Communauté de l’Afrique de l’Est, CAE, ne comptait que trois membres. Elle en compte aujourd’hui cinq : le Rwanda et le Burundi, membres de la CEPGL et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, l’ayant rejointe.
Selon des analyses en cours, les forces occultes s’emploient à diminuer le nombre des organisations dans la région pour qu’au niveau continental, il n’en reste plus que cinq. Allusion faite aux pays de l’Afrique du Nord ; de la Communauté économique de pays de l’Afrique de l’Ouest ; de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et enfin de la Communauté de l’Afrique Australe. Or, si le complot de la déstabilisation de la RDC réussit, le leadership reviendrait au Cameroun ou au Gabon, au niveau de l’Afrique centrale.
C’est dire que le complot visant à consacrer l’inexistence de la République démocratique du Congo en tant qu’Etat est toujours d’actualité. Cette fois, Nkunda servirait de «parfait pion» aux commanditaires. Comme aux temps forts de la guerre froide.
Source: lepotentiel.com
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