
Une tradition est en train de s'établir comme mode de conquête du pouvoir ou d'y accéder, qui n'a rien à voir avec les principes de la démocratie. C'est la rébellion armée dont les partisans et les instigateurs se parent des titres divers de " libérateurs ", de " réformistes ", de " restaurateurs de la démocratie ". Ils font table rase des institutions en place dont ils vouent les animateurs aux gémonies.
Le coup d'Etat militaire de 1965, bien que sans effusion de sang, inaugure ce mode d'accession au pouvoir qui prit une autre tournure en 1997, pour faire école et prendre plus d'ampleur en 1998. Le RCD et ses ramifications de scissiparité occupant le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et la Province Orientale , ainsi que le MLC dans l'Equateur.
C'était l'époque d'éclosion des seigneurs de la guerre qui, en 2003, consacrèrent ce mode de conquête du pouvoir par la rébellion. Cette perversion de la démocratie a engendré l'expression des " primes d'encouragement à la guerre ".
Les élections organisées à l'issue de la transition et l'installation de nouvelles institutions démocratiquement élues avec leurs animateurs n'ont pas rendu tout à fait caduc ce mode de partage du pouvoir en RDC.
Tenez, aujourd'hui on parle du CNDP qui doit faire partie du gouvernement pour le fait qu'ils ont pris les armes. Selon les sources sûres, l'homme qui s'érige en porte-étendard du CNDP en remplacement de Laurent Nkunda et qui s'estime pressenti pour être nommé à ce poste est un certain Désiré Kinzama, que des recherches fouillées identifient comme un personnage double, qui se fait passer pour Congolais au Congo et Rwandais au Rwanda.
Au Conseil de cabinet, le Gouvernement s'est réjoui de la conversion des rebelles du CNDP et a déclaré que leur suggestion de création d'un Ministère de la sécurité intérieure, des Affaires communautaires et de la Réconciliation serait examinée par les instances compétentes.
Extrait tiré du Journal le Phare.
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