15 mars 2009

RDCONGO: La guerre de clans s'installe à L'Assemblée nationale


L’AMP a décidé de franchir le Rubicon. L’on sera fixé ce lundi 16 mars avec la rentrée parlementaire. Une rentrée parlementaire qui s’effectue sur fond de « guerre de clans » au sein de la famille présidentielle. Après la guerre de 1960 qui aura duré 46 ans, la République démocratique du Congo risque de connaître une nouvelle crise politique si jamais l’AMP n’a pas la capacité, surtout politique, de gérer l’après-départ du Bureau de l’Assemblée nationale.

Dans cette « guerre de clans » à l’AMP, il y aura bel et bien un gagnant et un perdant. D’où cette grande crainte de voir le président de la République être pris en otage par le camp vainqueur.

Ce qui aura des répercussions multiples et néfastes sur la bonne marche de cette plate-forme, et au-delà, sur le processus de démocratisation en cours dans notre pays.
Mais le véritable problème est cette image que la RDC projettera à travers le monde.

En effet, l’histoire nous a appris souvent dès que l’on touche à des institutions issues des élections, la majorité au pouvoir a souvent eu du mal à maintenir le cap. Le cas de la France, par deux fois sous le Général De Gaulle et Jacques Chirac en dit long.

Le premier a été contraint à la démission et le second à la cohabitation avec l’opposition.
Par ces temps qui courent, toucher à des organes issus des élections n’agrandirait pas le pays.

Il y a là une tendance au mépris envers le souverain primaire et un retour au monolithisme alors que le président de la République se bat chaque jour pour instaurer un Etat de droit, un Etat démocratique.

C’est même là l’essence de son parcours politique, maintes fois rappelée dans ses différents discours tant à la Nation qu’à la Communauté internationale. En décidant de franchir le Rubicon, l’AMP s’est-elle suffisamment préparée, politiquement s’entend, pour convaincre le peuple congolais et la Communauté internationale ? La question reste posée.


Extrait tiré du Journal le Potentiel

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