25 mars 2009

RDCONGO: Sous une pression intense de Joseph Kabila, le président de l'Assemblée Nationale Vital Kamerhe demissionne


A chaque chose, un début et une fin. Ainsi en est-il de la saga « Vital Kamerhe » avec ses épisodes, les uns aussi mouvementés que les autres. Celui qui était jusqu’il y a peu président de l’Assemblée nationale a démissionné de son poste comme il l’avait promis au début d’une affaire sur laquelle sont restés braqués, pendant plus d’un mois, les projecteurs de l’actualité nationale.
Le dernier acte s’est en fait joué le mercredi 25 mars 2009.

Témoins, 404 députés sur les 500 que compte la Chambre basse du Parlement et qui ont pris part à une plénière qui s’est déroulée suivant les règles de l’art. Pas de fait saillant à part le discours « d’au revoir » de Vital Kamerhe.

Un discours dont la quintessence se résume à travers ces quelques passages. « Nous voilà aujourd’hui à la croisée des chemins. Je dois opérer, avec vous, un choix et le bon », a-t-il dit. « Notre seul fil conducteur, a-t-il précisé, doit être la lutte pour la préservation et la sauvegarde de la démocratie et de la légalité dans notre pays ainsi que l’indépendance du député national, lequel ne doit pas être astreint à un mandat impératif en vertu de l’article 101, alinéa 5 de la Constitution… ».
Puisant, comme il l’a dit lui-même, dans la sagesse du Roi Salomon appelé à trancher le conflit entre deux femmes qui se disputaient un enfant, Vital Kamerhe a opté pour la « voie la moins périlleuse et la moins coûteuse pour le peuple congolais qui a démontré, à travers les années, son attachement à la démocratie… ».
C’est pour cette raison fondamentale et bien d’autres que, tout en remerciant ses collègues députés pour avoir cru à l’action menée ensemble au sein de la Chambre basse, le président sortant les a priés de bien vouloir accepter sa démission « sans débat ni vote ».
Bien que l’on soit arrivé au « dénouement » d’un feuilleton qui a tout de même fait couler beaucoup d’encre et de salive, l’opinion est en droit de se poser des questions au sujet de la poursuite du processus démocratique dans notre pays et de la cohésion au sein de la famille politique du chef de l’Etat. Surtout lorsqu’on sait que l’AMP va se trouver devant un problème non moins difficile de gestion des ambitions politiques des uns et des autres.
L’Alliance de la Majorité Présidentielle a-t-elle suffisamment de ressorts pour pouvoir négocier, sans beaucoup trop de casses, un virage où elle risque bien de laisser des plumes ? La suite des événements ne manquera pas de fixer l’opinion dans ce que l’on peut appeler l’après-Kamerhe. Trouver l’homme au profil approprié, c’est bien l’exercice auquel l’AMP va devoir se soumettre maintenant. Tout en ayant à l’esprit que l’on doit à tout prix privilégier l’intérêt supérieur de la Nation, sauvegarder la démocratie et la paix, assurer la stabilité des institutions de la République de manière à créer les conditions nécessaires au développement économique et social de notre pays. Cela est d’autant plus vrai que les défis auxquels doit s’attaquer la RDC exigent la mise en place d’un tel décor.


Extrait tiré du Journal Le Potentiel de Kinshasa

1 commentaire:

Jigé a dit...

Salut ami c’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Bon! Je sais maintenant que tu viens du Congo et que ce qui s'y passe t'intéresse. Bravo! (Môa être plutôt philosophique). Mais pourquoi "la trahison fait souffrir"? As-tu personnellement souffert de trahison? Si oui, ce serait intéressant que tu nous racontes.

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenu.