04 août 2011

À Kinshasa, c'est la rue qui nous parle affirme Gilles Robert


Au début du mois de juillet dernier, je me suis retrouvé en République démocratique du Congo pour une mission de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Le séjour fut tout sauf banal dans un pays africain où la rue parle et s’exprime très fortement avec ses contrastes et toute sa diversité.
Kinshasa est la capitale de la République démocratique du Congo. On y retrouve près de 10 millions d’habitants qui vivent entassés dans des rues où la pollution visuelle fait partie du quotidien. La circulation automobile s’avère intense, mais il n’y a presque pas de signalisation et encore moins de feux de circulation. Les Congolais fonctionnent pourtant assez bien dans cette organisation déstructurée, dans ce chaos somme toute organisé...

Je n’ai pas vu le reste du pays à l’exception d’une excursion en bateau sur le majestueux fleuve Congo, mais on peut constater que le plus grand pays francophone d’Afrique est en reconstruction. On tente aussi d’y enraciner une démocratie qui pose encore bien des défis. À Kinshasa, j’ai vu le beau et le laid se côtoyer, une pauvreté omniprésente, mais une richesse contrôlée évidemment par une minorité.

Les Congolais étaient fiers d’accueillir cette rencontre des parlementaires de la francophonie mondiale. Ils ont été très gentils et il s’agissait d’un test important, car c’est à Kinshasa que doit se tenir le prochain Sommet de la francophonie en 2012. Tous les chefs d’État seront alors de passage dans cette capitale de l’Afrique centrale.

C’était ma première visite dans un pays d’Afrique. J’avais été impressionné et touché par mon séjour en Asie, plus précisément au Vietnam en 1996 en compagnie d’élèves de l’Académie Lafontaine. Mais ma courte aventure africaine dans une ville surpeuplée m’aura particulièrement marqué.

Ce genre de voyage permet de brasser nos valeurs, de nous poser des questions sur toute la richesse et les grandes facilités qui nous entourent. Cela ne signifie pas que nous n’avons pas des choses à améliorer chez nous, mais rien de comparable avec ces pays en quête d’une économie mieux structurée, d’une éducation à bâtir, d’un plus grand respect du droit des femmes et des enfants et d’une paix trop souvent menacée.

À Kinshasa en République démocratique du Congo, la rue m’a parlé et m’a profondément touché. Ces gens se contentent de peu, mais ont le sourire facile et aiment la fête. Là-bas, le pire côtoie le meilleur et c’est tant mieux si la communauté internationale tient des activités dans des pays trop souvent oubliés et qui méritent de sortir de l’ombre.

Source: blogue l'Écho du Nord et le Mirabel du député Gilles Robert

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