
De l’histoire de leur pays, les jeunes congolais n’ont retenu que deux noms : Mobutu et … Tshisekedi. Ce dernier appartient a la, légende du Congo: en 1960 déjà, il est membre du collège des Commissaires généraux, le gouvernement mis en place par Mobutu après l’éviction de Lumumba. Premier diplômé en droit du pays, il participe à la rédaction de la Constitution de 1967 et du Manifeste de N’Sele, qui fonde le parti unique. Mais en 1980, la rupture avec Mobutu est fracassante : 13 parlementaires envoient une lettre ouverte au président, et en 982, l’UDPS – Union pour la Démocratie et le Progrès Social voit le jour. Les militants sont réprimés voire assassinés, Tshisekedi, remarquable d’obstination et de courage physique, est battu, emprisonné, déporté. Mais en 1992, la Conférence nationale souveraine l’élit au poste de Premier ministre, une fonction qu’il n’exercera jamais réellement mais dont il gardera la légitimité. L’attitude de Tshisekedi envers Kabila père est ambiguë et durant la guerre, on lui reprochera ses contacts avec Kigali. En 2006, il demande à ses partisans de boycotter le premier scrutin démocratique, mais, en 2011, à 79 ans, il se porte candidat à la présidence, conscient de jouer sa toute dernière carte.
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