
Conscient du rôle qui doit être le sien dans la recherche de la désignation d’un candidat unique ou commun de l’opposition, Etienne Tshisekedi, loin de ses partisans unis au sein de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) a pris l’initiative de prendre langue avec les autres candidats déclarés à la magistrature suprême au niveau de l’opposition. Ainsi, après avoir rencontré Jean-Pierre Bemba, le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC) incarcéré à La Haye depuis 2007, le leader de l’UDPS rencontrait le président du Sénat dans un hôtel de Bruxelles. Et d’ici la fin de cette semaine, il devrait s’entretenir avec Vital Kamerhe, l’ancien résident de l’Assemblée nationale.
Du côté de l’opposition, tout le monde croit que l’espoir est désormais permis en ce qui concerne la désignation d’un candidat commun devant affronter Joseph Kabila le 28 novembre prochain. En attendant les conclusions des contacts directs initiés par Etienne Tshisekedi, un consensus se dessiner autour de sa personne pour devenir le candidat unique de l’opposition. «Vu son âge, mais surtout les foules qu’il draine derrière lui, Etienne Tshisekedi a le profil pour être désigné candidat commun de l’opposition», a lâché le député Médard Mulangala Lwa Kabwanga, le médiateur désigné par l’opposition aile Sultani dans la recherche d’un candidat commun de l’opposition.
Des projections pour la présidentielle
Pourquoi Etienne Tshisekedi qui déclarait le jour du dépôt de sa candidature qu’il mettait fin aux négociations quant à la recherche d’un candidat unique de l’opposition a-t-il pris l’initiative de rencontrer Léon Kengo et Vital Kamerhe considérées comme des brebis galeuses par certains de ses partisans ? Pour répondre à cette question des analystes de la chose politique en République démocratique du Congo évoquent un document secret qui circule sur le Net et qui ferait état des projections faites par certaines chancelleries occidentales en ce qui concerne la prochaine élection présidentielle dans notre pays.
Selon ce fameux document, si l’opposition aligne un seul candidat (on cite le nom d’Etienne Tshisekedi) contre le candidat de la Majorité Présidentielle (MP), elle gagnerait par au moins 60%. Par contre, si elle présente deux candidats (en l’occurrence Etienne Tshisekedi et Léon Kengo ou Vital Kamerhe) contre le candidat du pouvoir, l’opposition perdra la bataille présidentielle. Conséquence : Joseph Kabila, le candidat de la Majorité Présidentielle viendrait en tête. Il battrait ainsi Etienne Tshisekedi qui selon les mêmes projections, se classerait même troisième. D’aucuns estiment que c’est en prenant ces projections que le leader de l’UDPS aurait résolu d’accepter les mains tendues de Léon Kengo et Vital Kamerhe.
Quoi contre le soutien ?
Depuis plusieurs semaines les partis politiques qui soutiennent la candidature d’Etienne Tshisekedi accusaient Léon Kengo, Vital Kamerhe et les autres de vouloir entraîner le leader de l’UDPS dans une logique de partage de pouvoir avant même la tenue des élections. Du côté de Limete, l’on parle même d’accord politique au terme duquel l’UDPS aurait accepté de laisser la Primature, l’Assemblée nationale et le Sénat aux partis qui gagneraient plusieurs députés à l’issue des élections.
Question : en rencontrant les trois personnalités (Jean-Pierre Bemba, Léon Kengo et Vital Kamerhe), Etienne Tshisekedi leur a-t-il demandé d’adhérer à ce schéma et leur a-t-il promis des postes directement? A en croire certaines indiscrétions, Etienne Tshisekedi aurait violé l’accord politique conçu par ses partisans qui se réunissent à la paroisse catholique Fatima, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. En clair, Vital Kamerhe pourra se voir promis la Primature. Léon Kengo souhaiterait rester à la tête du bureau du Sénat en cas de victoire de l’opposition à la présidentielle, avec à la clé une majorité au niveau de la Chambre haute du Parlement. Le MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba, lui, se contenterait du bureau de l’Assemblée nationale.
Pour concrétiser ce schéma, mieux, ce rêve, l’opposition doit non seulement propulser son candidat au sommet de l’Etat, mais aussi et surtout obtenir la majorité dans les deux Chambres du Parlement. Or, du côté de l’opposition on semble plus être focalisé sur l’élection présidentielle. Pendant ce temps dans le camp du pouvoir, on joue à fond sur les deux tableaux.
Source: direct.cd
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