Le président de l’Union pour la Démocratie et Progrès Social,
Etienne Tshisekedi, a fait vibrer la commune de Lingwala le vendredi 19
et samedi 20 avril, alors qu’il s’était déplacé pour cette municipalité
pour assister au deuil de son « mbanda », le regretté Bukasa, l’époux
de la sœur à sa femme.
Le vendredi soir d’abord, coiffé de son képi de style « muniere »,
Tshisekedi est apparu discrètement à la veillée mortuaire organisée en
mémoire du disparu, sur l’avenue Boyata, située à la frontière entre
Lingwala et Gombe. En dépit de toutes les précautions prises pour ne pas
attirer l’attention du public sur sa personne, la nouvelle de son
arrivée s’est répandue comme une traînée de poudre aux quatre coins de
la commune ex-Saint Jean, au point de faire converger une
impressionnante marée humaine au lieu du deuil.
De nombreux curieux tenaient à toucher du doigt le Lider maximo, qu’ils
n’avaient vu de si près. Beaucoup de badauds ont tout simplement
escaladé les murs de la parcelle de la famille éprouvée pour lui
témoigner leur sympathie.
Cette mobilisation spontanée a obligé le Sphinx de Limete à se frayer
difficilement un chemin jusqu’à la chapelle ardente où était exposée la
dépouille de feu Bukasa.
Face à la foule qui ne faisait que gonfler, Tshisekedi s’est trouvé
dans l’obligation d’écourter son séjour sur le lieu du deuil. Ses gardes
du corps ont dû user des biceps pour l’ex-filtrer et lui permettre de
rentrer à sa résidence, dans la commune de Limete, sur rue Pétunias.
Ce n’était que partie remise, car le samedi, le plus vieux opposant
devait inévitablement retourner à Lingwala assister à la messe des
suffrages organisée en mémoire de son beau-frère par alliance, à la
Cathédrale Notre Dame du Congo. Pendant la messe, la concession de ce
temple de Dieu était prise d’assaut par des hommes, des femmes et des
enfants venus de Lingwala et ses environs.
Les élèves et étudiants des écoles et instituts du coin, qui sortaient
de leurs salles de cours à midi, ont littéralement foncé vers l’espace
de la Cathédrale Notre Dame de Lingwala. A la sortie de l’église,
Tshisekedi a eu droit à une longue et forte ovation de la foule
brandissant les deux doigts en l’air, en signe de victoire, en référence
sans doute aux résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre
2011.
Les retardataires ont maudit le démon qui leur a fait rater le
spectacle. Signalons que Tshisekedi s’était fait accompagner, pour la
circonstance, de ses proches collaborateurs Jacquemin Shabani, Augustin
Kabuya, Jacques Ilunga ainsi que de son fidèle allié Eugène Diomi.
ERIC WEMBA
Source: Le Phare
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