29 juin 2012

RDCONGO: Diomi ndongala enlevé et torturé à mort chez Joseph Kabila

Réaction de Me Marie T. NLANDU sur l’enlevement d’Eugène DIOMI NDONGALA EN RDCONGO

Me Marie Thérèse Nlandu n’est plus une personnalité politique à présenter. Candidate aux présidentielles d’après le 1 + 4, elle a connu les atrocités du régime Kabila. Au mépris de la loi et des normes fondamentales des droits de l’homme, elle a été enfermée comme une vulgaire dans les cachots sales des services spéciaux congolais de Kin Mazière pendant le règne du colonel Raus. De son témoignage, l’on a retenu de cas d’assassinats et tortures perpétrés par cette police politique et sans jamais voir le procureur de la république rappeler les responsables à l’ordre.
Témoin et acteur privilégié de la vie politique en rd CONGO, Me Marie Thérèse Nlandu s’insurge contre l’enlèvement d’Eugène Diomi Ndongala et craint pour sa survie. Rappelant les circonstances du triste assassinant de Floribert Chebeya, elle met le gouvernement Joseph Kabila pour tout malheur pouvant arriver au président Diomi Ndongala dont on n’a plus de nouvelles depuis la journée d’hier.


Réaction de Me Marie-Thérèse Nlandu face à l’enlèvement  d’Eugène DIOMI Ndongala

1. Diomi est enlevé, lisons-nous depuis le matin du 27 juin 2012, jour de la signature de la charte MPP( Majorité Présidentielle Populaire).

2. Ultimatum est donné au pouvoir  de Kabila de rendre Eugène Diomi Ndongala à la liberté.
   Quelle que soit l’infraction prétendument commise, c’est à la justice de poursuivre et de juger comme cela est bien prévu par la constitution congolaise référendaire
   adoptée et consentie par le pouvoir Kabila.
   C’est le parquet ( Ministère public ) qui poursuit sur base d’un dossier répressif pré-juridictionnel
   et le tribunal ou la cour juge en audience publique, le prévenu ou l’accusé étant présent à l’audience en principe.

3. Si Diomi n’est pas remis à la liberté immédiatement dans deux jours maximum,nous serons fondés d’anticiper auprès des instances internationales que le pire lui est arrivé,c’est-à-dire l’assassinat comme ce fut le cas de Floribert Chebeya, Bazana, Maheshe, Franck Ngyeke et autres dignes fils du Congo.
4. Le premier ministre Matata Ponyo, les ministres de l’intérieur et de la Justice , le parquet de la Gombe ou même le parquet général de la république, ont l’obligation de dire au peuple congolais où se trouve Diomi Ndongala en ce moment? Qu’est-ce qu’il subit dans son chef? A défaut, eux aussi comme J.Kabila seront poursuivis pour complice d’enlèvement d’un homme politique, Diomi Ndongala.
Et s’il est libéré, des soins de santé doivent lui être pourvus à charge de la république. A défaut, la RDC sera également poursuivi devant de instance compétentes.

5. La banalisation de la vie humaine et  de  la liberté doit prendre fin au Congo, banalisation devenue un art terroriste de gouvernance.

6. L’Occident en soutenant  pouvoir Kabila, devient chaque jour complice de la mort  de plus de 5.000.000 de morts qui pèsent sur J. Kabila, de plus de 500.000 femmes   et enfants violées au Congo dont au moins 48 par jour, et cela depuis 1996, année de l’invasion du Congo par le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi. Joseph Kabila alias    Hyppolite Kanambe, de son nom rwandais, a fait partie de l’organisation formée par ces pays et leurs armées sous le label AFDL au moment de l’invasion. Il est devenu président du Congo, en janvier 2001, de la manière la plus obscure, après l’assassinat de l’ancien président autoproclamé Laurent Désiré Kabila, son père présumé, en mai 1997.
Depuis, il peut enlever, tuer, arrêter arbitrairement, organiser des fraudes électorale massives, il peut être reconnu président. Ainsi en a décidé l’Occident, le peuple congolais étant sans voix ni droit.
7. La justice est un droit fondamental de tout citoyen aujourd’hui dans un pays du 21ième siècle, y compris la RDC.
Les règles reconnues en la matière doivent impérativement s’appliquer dans tous le cas, y compris celui de Diomi Ndongala, un être libre, dont les aller et venir ne peuvent être entravés que par la loi, telle qu’évoquée ci-dessus.
En regard de la déclaration des droits de l’homme de 1948, ratifiée par le Congo, aucun pays y compris le Congo, ne peut en passer outre, sans énerver le droit judiciaire ou pénal aussi interne qu’international. 

8. Le Congo n’étant pas encore  libre ni indépendant, il urge aux filles et fils du Congo de le rendre libre, indépendant et responsable. C’est aussi un droit fondamental dont il faut non seulement jouir mais aussi exercer.
Fait à Londres le 28 juin 2012
Me Marie-Thérèse Nlandu
Human Rights lawyer

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