17 août 2012
RDCONGO: La partition décidée à Goma
La Force internationale neutre décidée à Addis-Abeba parla CIRGL vient de se transformer en une force d’interposition. Selon le ministre congolais dela Défense, cette force sera déployée à l’intérieur des frontières congolaises (Beni, Ruwenzori, Walikale et Masisi), en lieu et place de la surveillance à la frontière commune Ouganda-Rwanda-RDC. Une position aux contours flous qui concrétise, dans ses principes, la thèse de la balkanisation dela RDC.
Le Burundi, l’Ouganda, le Rwanda et la RDC sont exclus de la Force internationale neutre devant surveiller la frontière commune entre le Rwanda, l’Ouganda et la RDC. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le sous-comité des ministres de la Défense de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, réunis le 17 aout 2012 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Le déploiement de la force sur quatre axes à l’intérieur des frontières congolaises est un coup dur ! L’accord décidé à Goma par le sous-comité des ministres de la Défense de la CIRGL, dans lequel a siégé un Congolais Alexandre Luba Ntambo, restera historique dans la mesure où il a consacré la partition la RDC.
La traque des FDLR, M23 et autres forces négatives ne doit pas éluder la préoccupation constante sur les visées expansionnistes des voisins bellicistes de la RDC. Ne pas prendre en compte ce volet en ignorant la crainte des Congolais équivaut à une démarche destinée à consacrer la balkanisation en douceur du pays. Ne pas le relever serait faire preuve de complicité à ce projet funeste de partition du pays.
Déployer la force neutre à Beni, Ruwenzori, Walikale et Masisi où le M23 n’est pas présent, c’est offrir sur un plateau d’or ces territoires, plus grands que le Rwanda, entre les mains de ceux qui, depuis longtemps, travaillent pour en avoir le contrôle. Dans l’extrême hypothèse, la Force neutre aurait dû être confinée à Rutshuru et ses alentours. Pas ailleurs ! Ce qui n’a pas été à Goma où la RDC a accepté pour des raisons non encore élucidées de se désengager de ces quatre territoires, en les livrant clé à mains au M23. Indirectement donc au Rwanda et à l’Ouganda.
Dans quelques semaines, les chefs d’Etat de la CIRGL devront avaliser l’accord de Goma. Le président Joseph Kabila a intérêt à ne pas endosser cet accord, pour ne pas engager le pays dans ce processus qui aboutira, à coup sûr, à la balkanisation de la RDC.
Source: lepotentielonline.com
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