07 octobre 2012

RDCONGO: Mobilisation générale contre la légitimation du tricheur Joseph Kabila

Le programme d’action se présente comme suit : Mardi 9 octobre : - Ville morte à Kinshasa et dans toutes les villes de provinces - Actions de solidarité dans toute la diaspora congolaise Vendredi 12 octobre : Rassemblement sur le Boulevard Sendwe, Triomphal et Av ; de la Libération Samedi 13 octobre : Accompagnement du Président élu à la rencontre avec le Président Hollande
L’UDPS tient à exprimer à l’opinion son opposition à la légitimation internationale que les pays de la Francophonie s’apprêtent à venir apporter à Joseph Kabila et son régime ; ceux-là mêmes que le peuple congolais a désavoués à l‘issu du scrutin électoral de novembre 2011 ; mais qui continuent à se maintenir au pouvoir par la force des armes. Il est important à ce stade de préciser clairement que l’UDPS n’est nullement opposée à la Communauté de la Francophonie. Au contraire, elle se réjouit que la RDC en soit membre. Elle est même fière que notre pays soit le plus grand pays de cette communauté qui peut, si elle est bien gouvernée et si elle est volontariste, influer sensiblement sur la gouvernance mondiale et sur les enjeux majeurs de l’humanité. Notre parti est très attaché aux valeurs défendues par la Charte de Bamako du 3 novembre 2010; notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme, la pratique de la démocratie et le respect de l’Etat de droit. Consciente de la place de la RDC au sein de cette communauté, l’UDPS estime que, pour y peser efficacement, le pays doit être doté d’un leadership à la hauteur de ses ambitions. C’est cela que le peuple congolais avait compris et exprimé en novembre 2011, en écartant du pouvoir les gouvernants d’alors qui avaient affaibli notre armée, instrument par excellence de puissance et de souveraineté, érigé la corruption, l’impunité, et l’injustice en mode de gouvernement, banalisé les assassinats et autres violations des droits de l’homme, ruiné l’économie et rendu la population congolaise misérable. Le peuple congolais avait massivement participé auxdites élections et s’était doté de la direction de son choix en élisant Monsieur Etienne Tshisekedi-wa-Mulumba comme le Président légitime de la République Démocratique du Congo. En application de l’article 64 de la Constitution, qui donne le pouvoir à tout congolais de mettre tout en œuvre pour faire échec à quiconque tente de conquérir ou d’exercer le pouvoir par la force, le peuple congolais s’était engagé dans le combat pour le triomphe de la vérité des urnes, c'est-à-dire pour le déguerpissement des putschistes et imposteurs aux commandes du pays. Joseph Kabila ne disposant d’aucune légitimité en République Démocratique du Congo, d’une part, et sa gestion du dossier de la guerre qui provoque morts et désolation à l‘Est de notre pays ayant révélé qu’il y a haute trahison en son chef à l‘égard du peuple congolais, d’autre part, l’UDPS ne peut pas accepter de voir les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays de la Francophonie, particulièrement la France, venir offrir la reconnaissance internationale à Kabila ; alors que le peuple congolais souverain ne le reconnaît pas. En effet, la France est membre de l’Union Européenne. Celle-ci avait dépêché des observateurs au moment des élections. Ceux-ci avaient établi des rapports éloquents attestant de lanon crédibilité des résultats proclamés par la CENI. La France est aussi membre du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, dont le Bureau Conjoint avait confirmé la non crédibilité des résultats officiels publiés et témoigné des nombreux assassinats des membres de l’UDPS par la Garde présidentielle de Joseph Kabila. La RDC, comme on le sait, n’est pas constituée que des gisements miniers, des eaux et des forêts. Y vivent des êtres humains, créatures de Dieu, qui ont, eux aussi, le droit de vivre dignement, dans la paix, et de profiter légitimement des richesses de leurs sol et sous-sol. Nous vivons à l’heure de la coopération « gagnant-gagnant ». Le peuple congolais, comme tous les peuples de la Francophonie, doit tirer profit du partenariat avec cette institution international. L’UDPS se fait ainsi le devoir de préserver les intérêts supérieurs du Congo et du peuple Congolais. Bien avant nous, d’autres peuples du monde avaient pu prendre leur destin en main en chassant les pouvoirs répressifs ou les dirigeants étrangers dominateurs. La France et la Belgique peuvent nous servir d’exemple, avec la prise de la Bastille et le sort réservé à la famille du Prince d’Orange Nassau. A des époques différentes, certes, mais avec le même modus operandi, les étudiants, les femmes et les enfants, les religieuses et les prêtres s’étaient courageusement mobilisés en Indonésie, aux Philippines, en Tunisie, comme en Egypte, jusqu’à faire fuir des potentats que l’on croyait indéboulonnables. C’est pour toutes ces raisons que l‘UDPS lance un appel patriotique à toutes les forces politiques et sociales du pays, aux fonctionnaires, chauffeurs de taxis, enseignants, et commerçants ; aux femmes, aux enfants, et aux étudiants, pour une mobilisation générale tout au long de la semaine du Sommet de la Francophonie ; soit du 8 au 14 octobre 2012. En effet, le peuple congolais a une occasion unique de démontrer aux 75 Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays de la Francophonie, ainsi qu’au monde entier, grâce à la présence massive de la presse internationale sur notre territoire, que Joseph Kabila et ses acolytes ne sont que des putschistes et qu’ils n’ont aucune légitimité en RDC, notre pays. Si les pays de la Francophonie veulent témoigner leur solidarité au peuple congolais, la meilleure chose qu’ils doivent faire c’est d’apporter leur concours à celui-ci pour débarrasser la RDC des usurpateurs ; car, avec la mauvaise gouvernance ambiante, l’après Francophonie sera égale à l’avant Francophonie. Le peuple congolais aura été floué ; il n’y aura eu qu’un seul bénéficiaire : Joseph Kabila qui se sera vu légitimé ; alors qu’un seul Chef d’Etat s’était déplacé pour venir assister à sa prestation de serment. « Ngongaebeti » Aux étudiants et aux enseignants, l’UDPS dit ceci : les 11 années de pouvoir de Joseph Kabila ont prouvé à suffisance que, malgré les richesses minières dont regorge notre pays et ses autres potentialités, les conditions d’études, les conditions sociales des enseignants continuent à être des plus pénibles.Le chômage vous attend inexorablement à l’issue de vos études, malgré le fait que nous vivons dans un pays à construire, où le taux de chômage devrait être égal à zéro. Aux parents, vous qui n’êtes même plus en mesure de regarder vos enfants dans les yeux ; parce qu’incapables de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, notamment celui de les nourrir, de les vêtir et de les soigner, nous disons que le moment est venu de changer les choses. Aux femmes et aux enfants, nous disons : dans tous les pays où les pouvoirs illégitimes et répressifs ont été déguerpis, ce sont les femmes et les enfants qui avaient toujours constitué la dernière barrière ; celle devant laquelle militaires et policiers avaient toujours déposé les armes ; car on ne tue pas sa propre mère, on ne tue pas ses propres enfants. Debout, nos mamans, debout, nos enfants, et prenons-nous en charge ! A vous, chauffeurs de taxis et taxi-bus, fonctionnaires, et commerçants, l’UDPS vous dit ceci : une semaine de sacrifices, du 8 au 14 octobre, peut tout changer. Supportons la faim pendant une semaine, pour ne plus jamais connaître la faim dans notre pays. En effet, celui-ci va enfin être mieux gouverné, avec des richesses et une justice mieux distribuées, la sécurité et la paix assurées à l’Est et sur toute l’étendue du territoire national. A toutes les forces politiques et sociales, l’UDPS recommande de prouver leur patriotisme en se dépassant en vue de rassembler les synergies pour sauver notre pays. Nous pensons notamment à ceux des parlementaires qui ont eu le courage de confectionner l’acte d’accusation contre Joseph Kabila pour haute trahison. Nous exprimons le vœu qu’ils convainquent le maximum de leurs collègues du Sénat et de l’Assemblée Nationale à signer cet acte de grande portée nationale et internationale. Tout parti politique et toute association de la société civile animés du même sentiment patriotique doit lancer une campagne pour que le maximum de ses membres et sympathisants signent également cet acte d’accusation qui devra être déposé à la Cour Suprême de Justice le mercredi 10 octobre, précédé d’une conférence de presse conjointe de toutes les forces politiques et sociales et accompagné d’une grande marche populaire. Aux militaires congolais et à la police nationale congolaise, l’UDPS dit ceci : le combat que nous menons est aussi le vôtre. Vous ne pouvez pas continuer à vivre dans des conditions aussi misérables qui vous contraignent à devenir les ennemis de cette même population que vous avez juré de protéger et de défendre, au prix de votre sang. Joignez-vous aussi à notre action pour sauver le Congo. Nous pourrons enfin avoir une armée et une police nationales dignes de ce nom, en communion avec le peuple, et qui feront respecter notre pays en Afrique et dans le monde. Source: udps.be

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