Aujourd'hui, plusieurs figures tentent
d'émerger sur le champ politique de la R.D. Congo, cherchant d'une
manière ou d'une autre à conquérir la confiance du peuple congolais, en
vue d'arracher le leadership du pays.
Parmi ces figures se trouve Monsieur vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi
Nkingi, qui, pour des raisons non élucidées, a dû supprimer ses derniers
post-noms dans le parcours de son histoire personnelle, pour ne garder
que le nom de Vital Kamerhe.
Or le manque d'effort en vue d'une
connaissance approfondie préalable d'un leader ou prétendant leader est
bien susceptible d'entraîner, plus tard, des vains regrets amers, tel
que le peuple congolais en verse aujourd'hui des larmes de sang au sujet
de Joseph Kabila.
D'emblée, il sied de souligner que le plus important de la connaissance
dont il est besoin ne consiste pas tellement à se focaliser sur une
fouille biographique et le" cursus honorum" desdits individus, malgré la
nécessité incontournable d'une telle recherche, mais il s'agit
davantage des qualités morales, du sens d'humanisme, le genre du cœur
devant motiver le prétendant dirigeant à trouver le motif des ambitions
de son leadership dans l'amour du peuple et du pays qu'il désire
diriger.
D'ailleurs, c'est bien au nom de cette considération, que le peuple
congolais avait au départ fermé les yeux sur l'état de néophyte de
Joseph Kabila en toutes matières de gestion de la chose publique, tout
en fermant les oreilles sur son identité controversée en matière de
nationalité, en pensant naïvement que le nom "Kabila" qu'il héritait fût
suffisant pour le voir porter le cœur du feu Laurent-Désiré Kabila avec
tout le sens d'humanisme de ce dernier ainsi que l'amour qu'il avait
pour la République Démocratique du Congo et son peuple. Triste
illusion!!! C'est pourquoi, nous n'aimerions pas nous étendre sur la
biographie de Vital Kamerhe, pour nous atteler davantage à l'analyse de
sa personnalité à travers la manière dont il se manifeste à travers ses
propres "expressions".
Brève biographie de Kamerhe
Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, né le 4 mars 1959 à Bukavu, est le
fils de Constantin Kamerhe Kanyginyi et d’Alphonsine Nemberwa
Mwankingi, originaire de la province du Sud-Kivu.
Il est un économiste et homme politique dont le parcours d'étude
s'étale de la manière suivante: Il commence ses études primaires à
Bukavu puis à Goma dans la province du Kivu. Il les poursuit au
Kasaï-Oriental à Ngandajika où il finira son école primaire. De 1973
à1975 il fréquente l'Institut Sadisana (ancien collège
Saint-François-Xavier) à Kikwit Sacré-Cœur, dans la province du
Bandundu6. Il est alors en troisième et quatrième scientifique, option
Mathématiques-Physique. L'année suivante, la famille déménage à nouveau à
Kananga (province du Kasaï-Occidental) pour une année avant de
retourner au Kasaï-Oriental cette fois-ci à Mbuji-Mayi. Là, il obtient
son diplôme d’État (diplôme de fin d'études secondaires) en 1980 à
l'Institut Mulemba. En 1980, il s'inscrit à l'université de Kinshasa. Il
obtient un diplôme de licence en Sciences économiques en 1987. De 1987 à
1995, il est assistant chargé des cours à la faculté des Sciences
économiques à l'Université de Kinshasa, sous la supervision du
professeur Nyembo.
Cursus honorum:
Avant de se créer le parti politique Union pour la Nation Congolaise,
UNC, dont il est le président fondateur, il a exercé une carrière
professionnelle qui jette ses racines dans le système de la deuxième
République.
"Il a notamment été président de l’Assemblée nationale de la République
démocratique du Congo. Ancien secrétaire général du Parti du peuple
pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) il devient le directeur
de campagne du président Joseph Kabila lors des élections de 2006, avant
de tomber en disgrâce en 2009. En décembre 2010, Vital Kamerhe lance
son propre parti politique, l'Union pour la nation congolaise (UNC) et
se porte candidat à l'élection présidentielle du 28 novembre 2011. Il
remporte 7,74 % des suffrages et sa campagne est occultée par le duel
entre le président sortant Joseph Kabila et son opposant Étienne
Tshisekedi de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Vital Kamerhe a occupé divers postes dans plusieurs cabinets
ministériels, dont ceux de Léon Kengo, Mushobekwa Kalimba wa Katana et
du général Denis Kalume Numbi. Il fut nommé commissaire général adjoint
du gouvernement (AFDL) chargé des relations avec la MONUC. Plus tard il
devint titulaire en tant que commissaire général du gouvernement chargé
du suivi du processus de paix dans la région des Grands Lacs. Il a
occupé ce poste jusqu’à sa nomination comme ministre de la Presse et de
l’Information dans le gouvernement de transition en 2003." Beaucoup
d'autres détails biographiques peuvent être retrouvés sur ce lien de Wikipedia.
Politiquement, voici l'homme en profondeur!
Dépuis 2006, mais surtout à partir de la création de l'UNC avec sa
grande sortie officielle par les élections de 2011, Vital Kamerhe s'est
érigé en idole dans l'esprit des milliers des congolais, surtout dans
son fief natal de Bukavu.
Cependant, juste au bout d'une période de deux ans, nous aimerions
présenter la manière dont le "Joker" de l'opposition politique
congolaise a fait tomber tout ce qui voilait sa véritable identité
politique. Pour éviter tous les pièges d'une analyse sentimentale, il y a
lieu de s'en tenir uniquement à ses propres expressions pour aider le
peuple congolais à appréhender ce qu'il est réellement au-delà de
l’apparence. C’est finalement à l’occasion du dossier « dialogue
national » et des discussions relatives aux limites du mandat du règne
de Joseph Kabila que l’homme va se démasquer.
L'outil de cette analyse est une sélection de 20 propos de Monsieur
Vital KAMERHE, parmi ses plus célèbres interventions publiques, tel que
recueillis durant la période allant du 16 avril 2014 au 16 octobre 2016
comme suit:
1. Avril 2014: «Le président Kabila doit pouvoir marcher sur nos cadavres avant de dépasser le 19 décembre 2016»
Après les élections de 2011, la majorité du peuple congolais boudait la
victoire fraudée du président Joseph Kabila à la présidentielle. Dès
lors tout le monde nourrissait une impatience très surprenante dans
l'attente de l’expiration du mandat dont la fin consisterait à tourner
définitivement la page de l'histoire "président Joseph Kabila" dans
lequel s'identifiait d'emblée toute la souffrance de la Nation.
Immédiatement, le président de l'UNC, dans ses ambitions démesurées,
récupérait à son compte la volonté populaire pour s'attirer l'attention
de tous, afin de paraître comme un rival de taille au président Joseph
Kabila. C'est une réelle détermination à piétiner tous les autres
opposants classiques tels que Jean-Pierre Bemba, Etienne Tshisekedi,
Mbusa Nyamwisi etc.
2. Janvier 2015: « Nous demandons au peuple congolais à
descendre massivement dans la rue pour exiger le respect de la
constitution par le président Kabila »
L'éloquence charismatique de Vital Kamerhe fait croire à beaucoup de
congolais qu'il constitue une véritable redynamisation pour l'opposition
politique congolaise.
En effet, il est assez souple pour récupérer le privilège de lancer des
mots d'ordre de mobilisation nationale contre le pouvoir en place, dont
l'apanage revenait autrefois au seul "doyen" Etienne Tshisekedi.
3. Mai 2015: « Le dialogue du président Kabila est un piège et nous ne participerons pas à ces assises »
Kamerhe savait très bien en quoi il jouait depuis sa rupture apparente
avec Kabila. En réalité il est un détachement du bras présidentiel
destiné à ronger l'opposition de l'intérieur, tout en concourant tous
ses efforts vers le soutien du système kabiliste avec tout ce qu'il
comporte comme plan macabre au détriment de la société congolaise.
Kamerhe détient un laboratoire politique secret de Joseph Kabila que
l'opposition ignore.
En guise de preuve, il sera parmi les pionnier du dialogue fallacieux
proposé par Kabila en posant sa fondation dès ses travaux préparatoires.
Trahison!
4. Juin 2016: « On n'a pas reçu l'invitation pour se rendre à Genval»
Tout en trompant qu'il fait partie du Rassemblement de l'opposition,
Vital Kamerhe ne cache point son intention de voler en oiseau solitaire
dans l'ambition de paraitre comme le héros de l'opposition congolaise.
Ainsi tout le peuple pourrait concentrer son attention sur lui et sur
lui seul. Il ne tolère point l'idée d'une alliance des opposants où il
se trouverait submergé par ses collègues.
5. Juin 2016: « Avant d'aller au dialogue avec le président
Kabila, nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques
notamment Jean-Claude Muyambo et Eugène Diomi, et la cessation des
poursuites judiciaires contre les opposants notamment Moïse Katumbi»
Kamerhe mène son jeu savamment. Il cherche, par une atténuation du ton
durci au point 3 à préparer la psychologie de ses collègues opposants
sur la manière dont il lui faudra soutenir son ami Kabila qui se trouve
en difficulté. Bien plus, il sait que, pour bien torpiller l'opposition,
il sied de se montrer toujours près d'elle, feignant de partager toutes
ses préoccupations majeures, lesquelles sont d'ailleurs partagées par
la majorité du peuple congolais et toute la société civile. Car c'est
tout le peuple qui a dénoncé les manœuvres politiques qui ont motivé
l'arrestation de Moïse Katumbi. Ainsi, il lui sera possible de continuer
à se maintenir au sein de la cible pour la ronger jusqu'au bout.
6. Juillet 2016: « Nous avons décidé d'aller au dialogue pour dire la vérité au président Kabila et exiger le respect de la constitution »
Non seulement une contradiction (compte tenu du propre figurant au
point 3 ci-dessus) mais surtout une trahison envers tous ses collègues
du Rassemblement et même du peuple congolais. On s'aperçoit clairement
que Kamerhe n'est pas de cœur avec l'opposition, mais que sa présence au
sein de l'opposition n'est qu'un instrument de sa désorganisation et de
sa destruction pour que le pouvoir de Kabila demeure éternellement le
plus fort et l'invincible.
7. Août 2016: « La journée ville morte décrétée par nos amis du rassemblement ne nous concerne pas»
Voilà un membre du Rassemblent qui n'est pas impliqué dans les actions
communes de l'opposition. Donc, il ne fait pas partie de cette
organisation, c'est-à-dire il n'est pas vraiment de l'opposition. Il est
uniquement une machine déployée pour paralyser cette dernière.
De septembre au 16 octobre 2016:
8. « Nous sommes ici au dialogue pour exiger le respect de la constitution et rappeler nos préalables»
Quel mensonge! A moins que les préalables dont parle ici Kamerhe soient
la réalisation de promesse des postes ministériels et la Primature
qu'il espère tant; sinon, les préalables connus de tous sont des
exigences dont la réalisation devait précéder la tenue du dialogue
national. Il s'agit entre autres de la libération des prisonniers
politiques, la réouverture des médias proches de l'opposition, cessation
des intimidations des membres de l'opposition etc. dont aucun n'a été
respecté par le pouvoir. Malgré tout, Kamerhe se décide de participer à
sa manière au dialogue de Kabila sans aucun signe de solidarité en
l'endroit du Rassemblement de l'opposition.
9. « Le dialogue se déroule mieux et nous appelons nos amis
du rassemblement, G7 qui trainent à venir nous rejoindre car il n'y
aura pas de violation de la constitution et nulle part, il est dit que
le président Kabila va se représenter aux élections»
Vital fait semblant d’ignorer que le peuple congolais a à la fois une
double exigence que Kabila doit respecter pour se conformer à la
Constitution: le refus d’un troisième mandat et le refus du glissement.
Pourquoi fait-il l’effort de contourner ce deuxième volet du problème ?
Manquant de mots pour justifier son
accrochement à négocier la primature, Kamerhe ne peut que se couvrir par
un tel propos d'amusement.
En effet, c'est au moment où l'on discutait de la date précise ou le
délai de la tenue de la prochaine présidentielle, que Kamerhe dit que le
dialogue évolue bien, après avoir proposé un règne supplémentaire de 18
mois à Joseph Kabila contre l'avis non seulement de l'opposition mais
aussi de tout le peuple congolais fatigué des massacres, barbarisme et
terrorisme du régime en place. Prétendre que ceci est bel et bien le
respect de la constitution c'est une injure grave contre la Nation.
10. « Toutes les questions ont été résolues, quand aux
prisonniers, nous nous sommes rendus compte qu'il y a des gens qui ont
été arrêtés pour d'autres raisons, par exemple on ne peut pas libérer
quelqu'un qui a violé, quelqu'un qui a escroqué la maison des gens»
Comprenez que ce dernier propos s'adresse en terme d'humour et de
moquerie à Moïse Katumbi. En effet, Kamerhe ne pouvant tolérer la montée
en flèche de l'influence politique de Katumbi sur l'échiquier national,
ne pouvait que travailler pour lui barrer davantage la route.
Si ses ambitions égoïstes l'ont fait refuser de faire alliance avec les
autres opposants à la présidentielle de 2011 pour ne point offrir la
chance à l'alternance placée jadis dans Etienne Tshisekedi, il ne
demeure pas moins jaloux de l'ascension qu'a pris aujourd'hui Katumbi
devant la Nation et devant la communauté internationale.
11. « Nous ne sommes pas venus au dialogue pour le partage des postes. Nous sommes venus pour exiger le respect de la constitution»
Un autre mensonge honteux! Car il consent personnellement à prolonger
le règne de Joseph Kabila de 18 mois au-delà du 19 décembre 2016, à
l'encontre de la prévision de la Constitution, tout en sachant que
Joseph Kabila a bloqué délibérément la tenue des élections qui devait
avoir lieu avant l'expiration de son actuel mandat présidentiel.
12. « Nous demandons au président de la CENI de nous donner un calendrier global avec l'élection présidentielle en premier»
C'est dommage que Kamerhe prétende tenir tous ces propos au nom du
peuple congolais dont il ne partage pas la souffrance et qui ne l'a
jamais mandaté pour faire l'avocat du diable.
Ce n'est pas aujourd'hui qu'on apprendra à la CENI ce qu'elle doit
faire. Elle est sensée connaitre que la présente échéance présidentielle
devra expirer le 19 décembre prochain, d'où il va de son devoir de
vulgariser le calendrier des élections en prévision de cette expiration.
Bien plus, la Constitution que Kamerhe prétend faire respecter a tout prévu, en sorte qu'il n'est point besoin de dire que « Nous demandons au président de la CENI de nous donner un calendrier global avec l'élection présidentielle en premier».
13. « Nous avons suspendu notre participation au dialogue pour exiger la date claire de la présidentielle»
Toujours de tricherie et d'hypocrisie! Au même moment que Kamerhe
tenait ce propos, nos sources au sein dudit dialogue signalaient qu'il
poursuivait un dialogue parallèle (avec ses amis de la majorité
présidentielle) qui se tenait en secret et qui a malheureusement
élaborer en coulisse les résolutions à faire gober à l'assemblée dudit
dialogue.
En plus, cette suspension n'était qu'une stratégie adoptée par Kamerhe
pour jauger l'état d'esprit de la population et de l'opposition après le
carnage que le pouvoir venait de provoquer sur le manifestants à
Kinshasa, cette circonstance qui avait conduit l'Eglise Catholique à se
retirer du dialogue. Dès lors la valeur et la consistance dudit dialogue
se trouvaient diminuées de moitié.
14. « Nous condamnons les violences du 19 septembre
perpétrées par les jeunes drogués et nous demandons au procureur général
de la république de poursuivre tous les auteurs de ces actes»
Au sujet du carnage du 19 et du 20 septembre dernier à Kinshasa, pour
quel intérêts Kamerhe cherche-t-il à couvrir la responsabilité
primordiale du pouvoir en place, non seulement en qualité de
commanditaire mais aussi en prenant activement part à ces massacres ?
Peut-être qu'il oublie que, d'après les témoignages recueillis à
Kinshasa, l'Inspecteur de la Police de la Ville de Kinshasa, en la
personne du Général Kanyama, avait personnellement massacré au moins 10
manifestants civils sur l'Avenue de l'Université en Commune Makala?
15. « Les 16 mois + 1 jour de la CENI, c'est trop, nous n'accepterons que l'organisation des élections en novembre 2017 »
Ceci revient à dire tout simplement "essayons de diminuer le scandale
que nous voulons poser". Décider la nouvelle présidentielle pour Avril
2018 ou pour Novembre 2017, c'est la même chose en termes de violation
de Constitution.
Pourquoi Kamerhe ne pouvait pas, au nom de l'opposition et au nom du
peuple qu'il prétend défendre au dialogue, exiger tout au moins que
cette transition (déjà anti-constitutionnelle) s'organise sans Kabila
qui est reconnu comme le principal mal du pays à son état actuel,
surtout que ses intentions de conduire la Nation vers le déluge sont
maintenant clairement révélées?
16. « Nous ne signerons cet accord que si on accorde la primature à l'opposition»
Voilà le point culminant de la participation de Kamerhe au dialogue
national made in Kabila, voilà la motivation qui l'y a porté sans l'aval
de ses collègues opposants.
Un égoïsme qui n'hésite pas de sacrifier toute une Nation à la
pérennisation de l'insécurité, des massacres génocidaires, des
envahissements par des rebelles étrangers, pillage des ressources, à la
destruction du peu qui reste des infrastructure etc.
Oui, Kamerhe prétend que le peuple congolais l'a mandaté pour rassurer
Kabila qu'il peut encore poursuivre ces crimes pendant 12 ou 18 moins,
en attendant qu'ils continuent à mettre sur pied d'autres stratégies
pour les pérenniser à l'infini.
17. « Pour éviter le chaos, nous avons décidé que le
président Kabila reste au pouvoir après le 19 décembre 2016, le temps de
préparer les élections sans beaucoup de difficultés»
Où s'est évanouie la prise de position initiale? «Le président Kabila doit pouvoir marcher sur nos cadavres avant de dépasser le 19 décembre 2016», déclarait Kamerhe le 16 Avril 2014.
Le voile est tombé. Comment pourrait-on
porter confiance en un leader caméléon? qui change de couleur selon les
circonstances et les intérêts personnels, qui s'obstine à se tenir dans
la marge de la souffrance commune de tout un peuple?
Trahir l'opposition dont on prétend être membre, c'est encore peu; le
pire de tout, c'est de prétendre travailler pour le peuple, pendant
qu'on ne prête aucune attention au cri, aux larmes, à la souffrance, à
la volonté profonde de ce même peuple.
18. « Le gouvernement de transition aura pour mission
principale de mobiliser les moyens pour organiser les élections à un
temps record»
Une véritable illusion! C'est celui qui a détruit, qui a pillé, qui a
tout fait pour arracher le glissement de son mandat etc., avec son
réseau de prédateurs, qui a réussi à se repositionner à sa propre place à
la tête de la Nation à l’issue d’un théâtre de dialogue national. Il
faudrait s’appliquer à une véritable magie pour prétendre qu’il y aura
une ère d’espoir avec une Transition présidée encore par Joseph Kabila:
c'est bien lui qui a entraîné le pays dans le chaos, c'est lui qui a
délibérément planifié toutes les catastrophes que le pays traverse
maintenant, avec des mains mouillées de sang des innocents massacrés à
Beni, à Maluku etc.
Comment pourrait-il être possible qu’une
telle transition donne à la population de Beni l’espoir de voir la fin
des massacres en cours et à toutes les populations de l’Est du pays
l’espoir du retour de la paix, en vue de se rendre prochainement aux
urnes dans des conditions requises?
Kamerhe devrait savoir que le peuple congolais n'est pas dupe.
19. « Élections en avril 2018? Le ciel ne va tomber sur
nous. Cherchons la paix que de chercher à faire perdre la vie aux gens
pour les intérêts individuels»
Au point 15, Kamerhe semblait signifier que 18 mois supplémentaires à
Kabila, c'est trop, qu'il en faudrait au plus 12 ! Le voilà qui demande
au peuple congolais de les porter finalement à 18 mois. Il sied de
comprendre, enfin, que tous ces théâtres émaillant le soi-disant
dialogue national sont des moments de distractions ayant été bien
planifiés depuis de longues dates.
Les différentes contradictions dans les propos de Kamerhe, telles qu'on
en a relevé quelques-unes, ne sont pas le produit d'un hasard. C’est
bien une preuve qu'un laboratoire politique est en marche par son actif à
l'intérêt de Joseph Kabila et à son propre intérêts égoïste au
détriment de celui de la Nation.
Les 18 mois supplémentaires à accorder à Kabila relèvent d'un calcul de
longues dates dont Kamerhe est bien au courant immédiatement depuis le
lendemain des élections de 2011.
20. « Tout est prêt, nous sommes
tombés d'accord sur tous les points et nous annonçons la fin de travaux
pour ce mardi. C'est le peuple congolais qui a gagné»
Ainsi, c'est avec fierté que Vital Kamerhe se voit couronner son jeu sur une note d'un grand succès.
Mais s’il pouvait réaliser combien sont
affligeantes ces larmes de sang versées par nos frères de Beni sur les
pas des égorgeurs, et s’il savait à quel point sont devenus vulnérables
les congolais de l’Est qui gîsent (comme des enfants sans défense
paternelle) sous le fardeau des FDLR, de la LRA, des ADF, des Mbororo,
des immigrants envahisseurs, des coupeurs de route… bref, écrasés par
tous genres d’insécurité, il comprendrait pourquoi le peuple dit
strictement « STOP! » à Joseph Kabila à la limite du 19 décembre 2016.
Mais hélas! aveuglé par des ambitions
égoïstes, il ne peut plus voir, ou alors peut faire semblant de ne rien
voir, et se permettre ce langage injurieux en l’endroit des victimes : « C'est le peuple congolais qui a gagné»
Bref, tel est Vital KAMERHE !
– Marionnette de Joseph Kabila : parmi tous les opposants virulents, il
est l'unique que le pouvoir en place n'inquiète jamais, car ils se
connaissent mutuellement dans le jeu qu'ils jouent ensemble.
– Démagogue hors cadre: son éloquence n'est pas différente de celle de
Lambert Mende, à la seule différence que la sienne est utilisée pour
endormir l'opposition et distraire le peuple, tandis que celle de Mende
est orienté davantage vers la communauté internationale.
– Instrument du pouvoir de Kabila pour déstabiliser l'opposition: Il
fait semblant d'être au sein de l'opposition, mais il agit toujours
contre les intérêts collectifs de l'opposition
– Trompeur de la masse : Il a trompé qu'il combat le système politique
de Kabila, mais il démontre toujours indirectement qu'il doit l'appuyer
en vue de rester le plus longtemps possible au pouvoir, tel qu'on s'en
aperçoit par le dialogue national de ces jours.
– opportuniste et égoïste: il ne rêve que le prestige personnel.
N.B.:
– Le jeu du glissement du pouvoir vécu actuellement est un plan qui a
été monté dès la veille des échéances électorales de 2011.
– Le Sénat aurait participé à la conception de cette manoeuvre. D'où,
cette stratégie devait passer avant tout par le glissement du mandat du
Sénat même. Voilà pourquoi, Léon Kengo wa Dondo n'a fourni aucun effort
non seulement pour stopper le glissement du Sénat même, tel qu’il
s'amorçait aussitôt après la proclamation de la présidentielle de 2011,
ni pour interpeller et stopper la Majorité Présidentielle au moment où
elle excellait dans les manœuvres visant à bloquer la préparation des
élections devant se tenir en Novembre 2016. A cette considération, même
Kengo wa Dondo, en sa qualité du président du Sénat, n'est pas la
personne la mieux placée pour diriger (comme prévoit la Constitution)
une éventuelle transition qui écarterait Kabila, car son implication
tacite est indéniable dans le jeu du glissement actuel.
– Par ailleurs, il n'est nullement étonnant de voir Vital Kamerhe mener
avec élégance le jeu de démagogie au profit du pouvoir de manière à
harmoniser ses tactiques avec celui des anciens mobutistes (Kengo,
Lambert Mende, Tambwe Mwamba etc.) au point d'aider Kabila à écrouler ce
pays pour leurs intérêts égoïstes. En effet, Kamerhe doit sa base
politique à ces anciens Mobutistes depuis le vivant de la 2e République:
il avait même personnellement travaillé comme Coordonnateur du Cabinet
de Léon Kengo wa Dondo alors Premier Ministre de Mobutu dans le 7e
gouvernement de transition de l'époque (en 1994).
Jean de Dieu,Analyste.
Kinshasa
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de
Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute
forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri,
toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des
moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de
l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI,
le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
source©Beni-Lubero Online.
http://benilubero.com
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