27 octobre 2005

C'est scandaleux au Congo-kinshasa.

Bien que le rapport de 2005 ne soit pas encore disponible, il y a lieu de noter que, pour l’exercice budgétaire 2004, la présidence de la République a consommé 16.724.723.019,50 Fc au lieu de 8.844.604.376,15 Fc. Soit un dépassement de 7.880.118.643,35 Fc. La vice-présidence de la République en charge de l’économie et des finances (Ecofin) a battu le record du dépassement. Il a englouti 6.003.621.686,39 Fc contre des prévisions de l’ordre 786.230.172,14 Fc. Soit un surplus de 5.117.391.514,25 Fc.

La vice-présidence chargée de la politique, défense et sécurité a consommé 1.475.944.535,06 Fc alors que les besoins exprimés étaient de l’ordre de 739.705.709,79 Fc. Le dépassement se chiffre à 736.230.826,79 Fc. La vice-présidence de la République qui s’occupe du secteur social et culturel n’est pas en reste. Elle a dépensé 1.538.520.607,64 Fc au lieu de 759.560.298,79 Fc inscrits au budget. Le dépassement est de 778.960.408,85 Fc. Moins gourmande, la vice-présidence de la République chargée de la reconstruction; elle a réalisé un dépassement de 262.933.647,18 Fc. Elle a avalé 1.024.229.975,20 Fc alors que ses prévisions de dépenses étaient de 761.296.328,18 Fc.

Selon des spécialistes de la finance, c’est tout simplement scandaleux. «La sommation de tous ces dépassements est de loin supérieure aux besoins réunis des enseignants de l’Enseignement primaire et secondaire ainsi que ceux de l’Enseignement supérieur et universitaire». En d’autres termes, la grogne sociale entretenue dans les secteurs de l’éducation nationale et de l’administration publique peut bien trouver une solution, mais à condition que les gouvernants aient la volonté politique de partager. Moralité : les caisses de l’Etat ne sont pas aussi vides que la propagande officielle le laisse entendre.

Face à cette montagne de lacunes et de contre-performances, une issue se dessine pour les gouvernants. A moins de s’inscrire dans la logique selon laquelle la Rdc n’est pas encore un Etat, ils n’ont plus qu’une seule voie de sortie honorable : une démission collective. Leurs limites- managériales et psychologiques - plaident en ce sens.
Source: le journal le potentiel.

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