16 novembre 2005

Bukavu: cri de détresse des femmes violées à Mme Swing.


«Nous sollicitons le retour des Interahamwe au Rwanda». C'est à la fois un cri et une prière que de nombreuses femmes victimes des violences sexuelles du Sud-Kivu ont adressés au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies accompagné de son épouse lors du passage du couple mardi à l'hôpital général de référence de Panzi, rapporte radiookapi.net.Madame Yuen, épouse de William Swing, a palpé du doigt la triste réalité des femmes congolaises. «Nous sommes méprisées partout dans le monde. Nous demandons votre concours pour que les Interahamwe quittent la RDC. Ils arrivent dans nos maisons et nous violent atrocement devant nos propres familles. Ce n’est pas une personne qui le fait, souvent, ils sont dix à quinze Interahamwe. C’est tout ça que nous subissons, ma consoeur. Ces gens nous coupent en morceaux avec leurs couteaux. Ils enfoncent violemment la pointe de leurs armes dans nos organes génitaux. Ils ont tiré un bébé de huit mois du ventre de l’une d’entre nous qui est là juste à côté », témoigne une victime à Mme Yuen.Pour cette victime, c’est l’hôpital de Panzi qui les a aidées, elle et ses collègues, à redevenir des êtres normaux. Elles y reçoivent des traitements particuliers. Et de prier presque en pleurant : « Faites s’il vous plaît quelque chose pour nous afin que nous retournions dans nos familles respectives et revoyions nos enfants… Je sollicite une aide auprès de vous, en tant que femme»Pour rappel, environ 8 000 femmes victimes de violences sexuelles sont passées dans cet établissement sanitaire.
Source: radio okapi.

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