"Coup de théâtre" à l’Assemblée nationale, titre aujourd’hui le quotidien Le Potentiel qui décrit le choix des députés du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (Pprd, celui du président Joseph Kabila) qui, en quittant la salle du Parlement, ont bloqué hier le vote sur la loi d’amnistie pour les responsables de crimes et de violences au cours de ces dernières années. "Nous ne pouvons pas concéder l’amnistie à des personnes qui ont tué le président Laurent-Désiré Kabila" a déclaré Jean-Pierre Kanha Boongo, se référant au meurtre du père de l’actuel président, le 16 janvier 2001 ; une centaine de personnes sont condamnées pour ce crime, dont une trentaine à la peine de mort. Le cardinal Frédéric Etsou, archevêque de la capitale, Kinshasa, a exhorté les parlementaires à faire preuve de bonté et de sagesse à l’égard des condamnés à mort pour l’homicide de Kabila. "Le Congo n’a plus besoin de sang mais d’une paix durable, fondée sur le pardon, sur la réconciliation nationale et sur l’amnistie".
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