Réaffirmant le rôle de l’Église auprès du peuple congolais dans son désir de "choisir des dirigeants honnêtes et incorruptibles", le cardinal Frédéric Etsou Nzabi Bamungwabi, archevêque de Kinshasa, insiste sur l’urgence d’intensifier une "campagne d’éducation civique" des citoyens. Dans une lettre pastorale diffusée hier, le cardinal Etsou appelle les prêtres, les religieux et les religieuses à "participer massivement aux activités de formation civique et électorale qui seront organisées à leur intention et à mobiliser massivement les jeunes et les adultes", en vue des élections générales prévue dans le pays d’ici juin 2006. "Le référendum constitutionnel qui vient d’avoir lieu indique que le peuple veut la paix" a rappelé le cardinal, mais bien des observateurs ont noté qu’une partie de la population congolaise ne connaissait pas le texte de la nouvelle Constitution au moment du vote et n’était pas suffisamment préparée. Le cardinal Etsou - dans sa lettre transmise à la MISNA - insiste sur la "mission d’accompagnement" de l’Église mais il rappelle que les religieux et religieuses doivent maintenir une "indépendance d’esprit et une neutralité bienveillante" à l’égard de la politique et des partis, auxquels il est interdit de prendre la parole dans les églises. Dans son message, lu devant les évêques du pays en la cathédrale Notre Dame du Congo, le cardinal Etsou a annoncé qu’il confiait à la Commission diocésaine Justice et Paix les missions d’éducation civique et électorale des prêtres, religieux, religieuses et laïcs et le suivi des questions liées à la transition (des tâches qui étaient jusque là assurées par la Coordination des actions pour la réussite de la transition de l’Église catholique, Cartec) et la nomination d’un porte-parole diocésain chargé de parler au nom de l’archevêque.
Source: misna.
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