Une vingtaine d’organisations de la Société civile se sont retrouvées dans la salle des réunions du Programme régional pour la formation et le développement, Prefed, dans la commune de la Gombe pour réfléchir sur l’évolution du processus électoral. Elles ont examiné la problématique de la date du 30 juin 2006 par rapport au rôle joué par différents intervenants dans le processus électoral, notamment la Cour suprême de justice, la Commission électorale indépendante (Cei), le Gouvernement, l’Armée, la Police et les Services de sécurité, les Partis politiques et le Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat).
En ce qui concerne la date du 30 juin 2006, la Société civile constate l’affrontement entre deux tendances. La première soutient que la période de transition prend fin à cette date, conformément à l’Accord global et inclusif. Et que toute prolongation devra au préalable faire l’objet de concertation entre acteurs politiques. La seconde relève que l’après 30 juin 2006 ne posera aucun problème pour autant qu’ aux termes de l’article 222 de la nouvelle Constitution, les institutions actuelles de la transition restent en place jusqu’à l’installation effective de leurs correspondantes issues des élections.
DES CARTONS JAUNES
Mais dans un réquisitoire sévère sur les intervenants, au processus électoral, la Société civile n’ a pas été tendre. Bien au contraire, elle a distribué des cartons jaunes à tous les intervenants devant les insuffisances relevées tout au long de leur prestation. C’est ainsi qu’ en ce qui concerne la Cour suprême de justice, la Société civile a constaté le manque d’indépendance et son assujettissement au pouvoir exécutif, à travers une seule tendance politique. Pour la Société civile, il s’agit de la famille politique du chef de l’Etat qui hypothèque l’impartialité de la Haute cour dans l’éventualité des contentieux électoraux. Elle en veut pour preuve les récents arrêts rendus par la Cour suprême de justice sur les deux requêtes en invalidation de Joseph Kabila.
Evoquant le rendement de la Cei, la Société civile dénote le manque de capacité organisationnelle et dénonce la « tribalisation » au niveau de son bureau national des opérations ; ainsi que des in,terférences de la part des tendances politiques ainsi que des lobbies étrangers.
Le Gouvernement n’est pas épargné par le sévère réquisitoire de la Société civile. Il lui est reproché le manque de volonté politique qui se traduit par l’appropriation du processus électoral par la communauté internationale ; le détournement et la dilapidation des fonds publics à des fins propagandistes et électoralistes. Autres griefs retenus contre le gouvernement : faible contribution financière à l’organisation des élections, confusion entretenue délibérément par le ministre de l’Intérieur dans la reconnaissance des partis politiques (Udps, Pnrd, M17, etc.), utilisation abusive des médias de l’Etat par le Pprd.
En direction de l’Armée, de la police et des services de sécurité, la Société civile relève le déficit dans le brassage des troupes, l’incapacité à sécuriser la population, l’usage excessif par la police des instruments de répression que ceux de la protection de la population, les soldes dérisoires… et nous en passons.
Le Ciat n’a pas été épargné. « La population apprécie à sa juste valeur l’effort considérable fourni par la communauté internationale pour le retour de la paix en Rdc. Cependant, elle dénonce l’engagement timide de la Monuc dans les zones de combats et des conflits. Aussi, en matière électorale, l’opinion constate avec regret la volonté et la détermination de la communauté internationale d’imposer au peuple congolais un processus électoral tant les résultats ne sont connus que d’elle-même », souligne la Société civile..
Tirant les conclusions de ce qui précède, les signataires de la déclaration des organisations de la société civile formulent une série de recommandations. Selon elles, la période de transition expire le 30 juin 2006, conformément à l’Accord global et inclusif. Et que par conséquent, toute prolongation devra, au préalable, faire l’objet d’une concertation entre les Forces vives de la Nation. En plus, elles soulignent la nécessité pour le Parlement de transition de voter la loi portant statut des magistrats, dans sa dernière session parlementaire.
« La communauté internationale doit éviter toute velléité de vouloir imposer un processus électoral sur base de ses intérêts au détriment du peule congolais », recommandent encore les signataires en faisant savoir que le respect du choix de la population dépendra l’institutionnalisation d’ une coopération, bilatérale et multilatérale fructueuse dans l’intérêt réciproque de toutes les parties en vue de la sécurité des investissements et la bonne gouvernance.
En définitive, la question est celle de savoir si le cri de la Société civile sera entendu par les concernés. Peut-être que le séjour du président de la Commission de l’Union africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré aura aidé à vider tous les contentieux résiduels avant la tenue des élections.
En ce qui concerne la date du 30 juin 2006, la Société civile constate l’affrontement entre deux tendances. La première soutient que la période de transition prend fin à cette date, conformément à l’Accord global et inclusif. Et que toute prolongation devra au préalable faire l’objet de concertation entre acteurs politiques. La seconde relève que l’après 30 juin 2006 ne posera aucun problème pour autant qu’ aux termes de l’article 222 de la nouvelle Constitution, les institutions actuelles de la transition restent en place jusqu’à l’installation effective de leurs correspondantes issues des élections.
DES CARTONS JAUNES
Mais dans un réquisitoire sévère sur les intervenants, au processus électoral, la Société civile n’ a pas été tendre. Bien au contraire, elle a distribué des cartons jaunes à tous les intervenants devant les insuffisances relevées tout au long de leur prestation. C’est ainsi qu’ en ce qui concerne la Cour suprême de justice, la Société civile a constaté le manque d’indépendance et son assujettissement au pouvoir exécutif, à travers une seule tendance politique. Pour la Société civile, il s’agit de la famille politique du chef de l’Etat qui hypothèque l’impartialité de la Haute cour dans l’éventualité des contentieux électoraux. Elle en veut pour preuve les récents arrêts rendus par la Cour suprême de justice sur les deux requêtes en invalidation de Joseph Kabila.
Evoquant le rendement de la Cei, la Société civile dénote le manque de capacité organisationnelle et dénonce la « tribalisation » au niveau de son bureau national des opérations ; ainsi que des in,terférences de la part des tendances politiques ainsi que des lobbies étrangers.
Le Gouvernement n’est pas épargné par le sévère réquisitoire de la Société civile. Il lui est reproché le manque de volonté politique qui se traduit par l’appropriation du processus électoral par la communauté internationale ; le détournement et la dilapidation des fonds publics à des fins propagandistes et électoralistes. Autres griefs retenus contre le gouvernement : faible contribution financière à l’organisation des élections, confusion entretenue délibérément par le ministre de l’Intérieur dans la reconnaissance des partis politiques (Udps, Pnrd, M17, etc.), utilisation abusive des médias de l’Etat par le Pprd.
En direction de l’Armée, de la police et des services de sécurité, la Société civile relève le déficit dans le brassage des troupes, l’incapacité à sécuriser la population, l’usage excessif par la police des instruments de répression que ceux de la protection de la population, les soldes dérisoires… et nous en passons.
Le Ciat n’a pas été épargné. « La population apprécie à sa juste valeur l’effort considérable fourni par la communauté internationale pour le retour de la paix en Rdc. Cependant, elle dénonce l’engagement timide de la Monuc dans les zones de combats et des conflits. Aussi, en matière électorale, l’opinion constate avec regret la volonté et la détermination de la communauté internationale d’imposer au peuple congolais un processus électoral tant les résultats ne sont connus que d’elle-même », souligne la Société civile..
Tirant les conclusions de ce qui précède, les signataires de la déclaration des organisations de la société civile formulent une série de recommandations. Selon elles, la période de transition expire le 30 juin 2006, conformément à l’Accord global et inclusif. Et que par conséquent, toute prolongation devra, au préalable, faire l’objet d’une concertation entre les Forces vives de la Nation. En plus, elles soulignent la nécessité pour le Parlement de transition de voter la loi portant statut des magistrats, dans sa dernière session parlementaire.
« La communauté internationale doit éviter toute velléité de vouloir imposer un processus électoral sur base de ses intérêts au détriment du peule congolais », recommandent encore les signataires en faisant savoir que le respect du choix de la population dépendra l’institutionnalisation d’ une coopération, bilatérale et multilatérale fructueuse dans l’intérêt réciproque de toutes les parties en vue de la sécurité des investissements et la bonne gouvernance.
En définitive, la question est celle de savoir si le cri de la Société civile sera entendu par les concernés. Peut-être que le séjour du président de la Commission de l’Union africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré aura aidé à vider tous les contentieux résiduels avant la tenue des élections.
Source:www.lepotentiel.com
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