Les dernières nouvelles ne sont toujours pas bonnes à Kinshasa, diraient les hommes de spectacles bien de chez nous. La preuve, c'est que les Congolais ont, une fois de plus, une fois de trop, été surpris par la dérobade des hommes politiques qui ont décidé de les priver du premier débat électoral contradictoire de la jeune histoire de leur pays.La nouvelle, que bon nombre d'observateurs avertis avaient certes déjà annoncée, est tombée mercredi sous la forme d'un communiqué de la Haute Autorité des Médias.
" A l'issue de cinq heures d'échanges, les concertations n'ont pas abouti, les deux délégations ayant campé sur leurs positions respectives ", a constaté, la mort dans l'âme, la HAM. Avant de conclure : " Au regard des positions diamétralement opposées des uns et des autres, la Haute Autorité des Médias se trouve dans l'impossibilité d'organiser le débat contradictoire prévu pour le jeudi 26 octobre 2006 ".Dans l'œil du cycloneLe constat d'échec est fait par Modeste Mutinga Mutuishayi, le Président de la HAM, en personne, à l'issue de " la troisième et quatrième rencontres qui ont eu lieu respectivement le mardi 24 octobre et le mercredi 25 octobre 2006 ". Dommage donc pour la jeune démocratie congolaise, visiblement partie d'un très mauvais pied du fait de la volonté de ceux là mêmes qui prétendaient en être les hérauts et les héros. Il s'agit en réalité d'une terrible et triste régression en termes de démocratie, mais aussi d'une dérobade très mal ressentie dans l'opinion et dont la note risque de se faire payer cash, quels que puissent être, par ailleurs, les efforts déployés par les deux camps pour s'en tirer à bon compte. Il sera déjà intéressant de savoir comment, éclairé ou non, ignorant ou pas, l'homme de la rue va interpréter cette nouvelle incartade de nos champions et à qui, des deux candidats restés en lice, il va imputer la facture du ratage.En attendant, force est de constater qu'une fois de plus, les Congolais se retrouvent devant un comportement de type putschiste à blâmer avec la dernière énergie dès lors qu'il tend à prendre, sans nous demander notre avis, beaucoup de liberté avec la loi que le futur président de la République est pourtant chargé de faire appliquer. En l'occurrence, il s'agit d'une injonction qu'il ne revenait à personne ni de discuter ni d'interpréter pour son propre confort.Rappelons, pour plus de précision, le prescrit pertinent de la loi électorale qui dispose dans son article 112 : " La Haute Autorité des Médias organise, en sus du temps d'antenne attribué à chacun des deux candidats demeurés en lice au second tour de l'élection présidentielle, des débats radiodiffusés ou télévisés contradictoires, qui permettront à chacun d'entre eux d'intervenir ".
" A l'issue de cinq heures d'échanges, les concertations n'ont pas abouti, les deux délégations ayant campé sur leurs positions respectives ", a constaté, la mort dans l'âme, la HAM. Avant de conclure : " Au regard des positions diamétralement opposées des uns et des autres, la Haute Autorité des Médias se trouve dans l'impossibilité d'organiser le débat contradictoire prévu pour le jeudi 26 octobre 2006 ".Dans l'œil du cycloneLe constat d'échec est fait par Modeste Mutinga Mutuishayi, le Président de la HAM, en personne, à l'issue de " la troisième et quatrième rencontres qui ont eu lieu respectivement le mardi 24 octobre et le mercredi 25 octobre 2006 ". Dommage donc pour la jeune démocratie congolaise, visiblement partie d'un très mauvais pied du fait de la volonté de ceux là mêmes qui prétendaient en être les hérauts et les héros. Il s'agit en réalité d'une terrible et triste régression en termes de démocratie, mais aussi d'une dérobade très mal ressentie dans l'opinion et dont la note risque de se faire payer cash, quels que puissent être, par ailleurs, les efforts déployés par les deux camps pour s'en tirer à bon compte. Il sera déjà intéressant de savoir comment, éclairé ou non, ignorant ou pas, l'homme de la rue va interpréter cette nouvelle incartade de nos champions et à qui, des deux candidats restés en lice, il va imputer la facture du ratage.En attendant, force est de constater qu'une fois de plus, les Congolais se retrouvent devant un comportement de type putschiste à blâmer avec la dernière énergie dès lors qu'il tend à prendre, sans nous demander notre avis, beaucoup de liberté avec la loi que le futur président de la République est pourtant chargé de faire appliquer. En l'occurrence, il s'agit d'une injonction qu'il ne revenait à personne ni de discuter ni d'interpréter pour son propre confort.Rappelons, pour plus de précision, le prescrit pertinent de la loi électorale qui dispose dans son article 112 : " La Haute Autorité des Médias organise, en sus du temps d'antenne attribué à chacun des deux candidats demeurés en lice au second tour de l'élection présidentielle, des débats radiodiffusés ou télévisés contradictoires, qui permettront à chacun d'entre eux d'intervenir ".
Il faut ajouter à cette disposition que bon nombre de nos partenaires au sein de la Communauté internationale ont récemment souhaité l'organisation de ce débat afin de permettre aux Congolais d'opérer un choix pertinent et éclairé.Ce qu'il faut retenir ici, c'est que cette disposition étant impérative, il ne revenait à personne de la discuter, de la tourner en dérision ou de l'accommoder à son goût et à son humeur. Aussi y a -t-il une responsabilité directe des candidats qui ont d'abord recherché leur propre intérêt plutôt que celui des Congolais en voulant soit exploiter le débat pour d'autres objectifs que celui d'éclairer le choix des électeurs, soit masquer leurs faiblesses et donc extorquer nos votes par des artifices douteux.C'est également dire à quel point la responsabilité de la Haute Autorité des Médias est engagée pour avoir ouvert des brèches dans lesquelles se sont engouffrés les candidats. S'il faut, en effet, s'en tenir à l'esprit et à la lettre de la loi, ainsi qu'à la tradition démocratique telle qu'elle se vit sous d'autres cieux, un débat contradictoire, c'est d'abord un affrontement entre deux hommes, deux styles, deux visions du monde.
C'est une confrontation d'idées, de propositions et de projets.Autrement dit, c'est aller au-delà de la loi que de vouloir faire croire qu'un Président de la République et son vice-président, même dans une situation de compétition électorale, sortiraient du cadre traditionnel de ce genre de joutes pour s'investir dans un pugilat, même verbal. C'est comme si on voulait dire qu'on s'était finalement trompé sur le profil de ces deux personnalités, et que celles-ci ne méritaient ni d'occuper les fonctions qui sont les leurs aujourd'hui, ni d'être candidates à de si hautes charges. Il s'agirait, à la limite, d'une insulte dont on ne peut sérieusement croire la HAM capable.Il reste cependant la question de fond. Celle de savoir pourquoi celle-ci a cru nécessaire d'interpréter la loi pour donner lieu à des formules qui ont été autant de brèches ouvertes.
Disons-le sans aucun esprit de polémique : " un côte à côte " n'est nullement un " débat ". Tout juste donne-t-il lieu à deux monologues, pour lesquels il ne fallait sans doute pas attendre le quitus de la HAM pour voir les candidats exprimer leurs talents particuliers et décliner leurs projets, ainsi qu'ils le font déjà en convoquant à leur convenance des journalistes et des organes de presse. Dans le même ordre d'idées, " un enregistrement préalable des réponses " ne pourrait, à la limite, que déboucher sur deux interviewes parallèles, sans chaleur et sans véritable contradiction.
Il faudra assumer L'illustration la plus parfaite de cet embrouillamini, c'est que d'un côté on parle de plus en plus de faux-fuyant, tandis que de l'autre on se réfugie derrière la multiplicité des choix offerts par la HAM.
En fait, une sale polémique qui montre à quel point le Congo n'a de démocratique que ce nom qu'il porte si piteusement sans en avoir la qualité. Mais le véritable crime, c'est de voir avec quelle aisance les uns et les autres usent de toutes sortes d'artifices, et abusent des faiblesses compréhensibles de nos structures pour tourner la démocratie en dérision. En termes de responsabilité, il faudra, un jour, assumer à la fois les maladresses et le terrible retentissement de ce fiasco dans l'opinion
Aucun commentaire:
Publier un commentaire