31 octobre 2006

RDCONGO: Joseph KABILA, les doutes persistent.

Qui est-il ? D’où vient-il ? Que veut-il faire du Congo. Autant des questions que nombre des congolais se posent encore sur Joseph Kabila, cet homme qui est arrivé au pouvoir dans des circonstances non encore élucidées. Tout ce que les congolais savent est que Kabila veut le pouvoir à tout prix. Même s’il faut donner la primature à Gizenga, les affaires étrangères à Nzanga, le respect feint ou réel à Tshisekedi,...
Toutes les lois du pays ont été taillées sur les seules mesures de cet homme. Les occidentaux ne jurent que par lui et ferment les yeux sur tous ses forfaits. Il est présenté comme l’espoir et la chance qu’a ce pays pour se développer. Seulement, beaucoup des congolais doutent des capacités de Kabila à diriger un pays aussi grand que l’Europe occidentale. Ils se plaignent de n’entendre son programme que de la bouche de ses nombreux courtisans. A la place du débat contradictoire qui aurait permis aux Congolais de savoir ce qu’il vaut vraiment, l’homme a préféré se prêter à un casting avec quelques journalistes triés sur le volet et conditionnés. La presse internationale et la radio onusienne, jugées peu coopératives et indésirables, ont été priées d’aller voir ailleurs.
L’homme ne dit rien sur les bavures et les exactions de l’armée et de la police. Il ne garantit rien sur le respect des droits et libertés des citoyens, sur le sort des prisonniers politiques, sur la tenue des procès publics et crédibles sur la mort de Mzé Kabila et sur le cas de l’Archbishop Kutino.
Pour réduire ses adversaires au silence et museler la presse, il s’est assuré les services d’une soit disant haute autorité des médias qui n’est rien d’autre que la caisse de résonance de ses propres vues. L’opinion ne comprend pas cet acharnement de la haute autorité des médias sur le seul domaine politique alors que les danses obscènes, les films malsains et violents et les publications des boissons alcoolisées ne font l’objet d’aucune régulation.
Les mentors occidentaux de Kabila lui ont inventé le concept ‘‘congolité’’ pour répondre à la contestation de sa nationalité. Alors que pendant une bonne partie de la transition, la famille politique de Kabila a présenté Azarias Ruberwa, Moïse Nyarugabo et les autres tutsis du RCD comme ruandais, sans émouvoir outre mesure ces citoyens du monde que sont les plénipotentiaires de la communauté internationale.
Pour de nombreux congolais, le doute persiste non seulement sur la nationalité, la capacité intellectuelle et la compétence de Kabila, mais surtout sur le fait qu’il ne serait pas que le candidat des occidentaux pour maintenir le Congo dans l’état de ce comptoir colonial qu’il a toujours été.
Le doute persiste encore sur les capacités de Kabila à préserver l’unité nationale quand on voit les divisions que sa personne crée dans les familles Lumumba, Kasavubu et Mobutu, quand on voit que même au sein de la sérieuse église catholique, on entend maintenant un son de cloche d’une église de l’Est qui vient toujours se désolidariser des positions de la hiérarchie nationale de l’église romaine
Pourtant, grâce à une population de l’Est qui ne se pose pas les bonnes questions, car soumise à une campagne de désinformation par une soit disant société civile qui croule sous les dollars des mentors de Kabila, ce dernier a de fortes chances de se succéder à lui-même. Les congolais n’auront qu’à gérer leur doute, pour cinq ans encore, dans les meilleures des cas.
Redaction.

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