09 août 2011

RDCONGO: L'amour doit être le socle de développement de la RDC dit Tshisekedi à son retour à Kinshasa.


Tshisekedi à Kinshasa : une véritable démonstration de force

Le stade des Martyrs (80.000 places assises) débordait de monde mardi après-midi pour le meeting de rentrée de tournée politique d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), rentré du Katanga via Nairobi, capitale du Kenya. Des millions de Kinois l’ont accueilli à l’aéroport international de N’Djili et accompagné à pied sur un parcours d’une vingtaine de kilomètres, banderoles au vent et chants à la bouche. Là, le Sphinx de Limete s’est adressé au peuple congolais.

Le Sphinx de Limete a fait une véritable démonstration de force à son retour à Kinshasa, le mardi 9 août 2011. Où toutes les activités ont tourné au ralenti, donnant l’impression d’une ville-morte, la population s’étant rendue dès l’aube en masse à l’aéroport international de N’Djili pour accueillir, à 9h00, le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS.

Le Potentiel a constaté qu’aucun incident n’a émaillé le trajet d’une vingtaine de kilomètres qu’il a emprunté jusqu’au stade des Martyrs, sous la protection discrète de la Police nationale congolaise (PNC). De même, les combattants de l’UDPS et les militants des partis de l’Opposition politique, qui se sont fortement mobilisés pour la circonstance, ont fait montre d’un comportement exemplaire. Malgré l’ampleur de l’événement et l’exaltation populaire, ils ont donné l’illustration du degré qu’a atteint la démocratie, encore jeune, en RDC.

En plus, à l’actif de tous les acteurs politiques, en ce compris le chef de l’Etat et le gouvernement, l’histoire retiendra leur ferme volonté de laisser s’exprimer librement aussi bien les partisans du pouvoir que ceux de l’Opposition politique. Dans l’intérêt bien compris de la nation congolaise, éprise de paix et d’unité nationale. Une belle leçon de tolérance politique. Un bon signal pour les élections apaisées.

Et comme partout où il s’est adressé aux Katangais de la province cuprifère de la République démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi a usé des propos modérés et d’un message rassembleur pour les remercier de l’accueil et appelé à l’unité nationale. Réaffirmant que « le Congo est un et indivisible » dans ses frontières héritées de la colonisation.

A travers les Kinois rassemblés au stade des Martyrs, il a exhorté les Congolais à faire en sorte que « l’amour » soit « le socle du développement de la RDC, c’est-à-dire les Congolais doivent aimer leur pays, la RDC et s’aimer entre eux, on doit bannir le tribalisme».

« Lors de mon voyage en Europe, aux USA et en RSA, j’ai rencontré les décideurs internationaux. Ces derniers m’ont confié qu’ils sont tous acquis au changement en RDC », a-t-il révélé.

A propos de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, Tshisekedi a dit être « d’accord pour la candidature unique de l’Opposition », rejetant implicitement la proposition relative à une « candidature commune » faite par une frange de l’Opposition politique.

La démonstration de force d’hier mardi détermine le poids politique et l’ancrage sociologique du lider maximo. Cette popularité pèsera lourdement sur la balance lors de prochaines négociations au sein de l’Opposition.

« Il nous faudra former une plate-forme dans laquelle on doit discuter de nos avis et trouver ensemble un programme commun. Pour ce faire, nos discussions ne tourneront pas autour des individus, mais autour d’un programme commun de gouvernance », a-t-il expliqué sur un ton conciliant.

Avec la marée humaine aperçue au stade des Martyrs, Tshisekedi a fait une véritable démonstration de force, à son retour à Kinshasa. Et ce, après une tournée politique tout aussi démonstrative de sa capacité de mobiliser le peuple au Katanga.

Source: le Potentiel

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Son ton conciliant, une idée d'union autour d'un programme de gouvernance et non pas autour des individus... sont là des indinces de sagesse qui peuvent inspirer confiance. Nous avons besoin d'alternance pour un progrès et non plus une personnalisation du pouvoir politique.