Sitôt revenu, sitôt reparti. Vital Kamerhe a regagné avant-hier. Le lendemain, il prenait un régulier de SAA pour Johannesbourg. Jo’Bourg n’est qu’une escale pour Paris comme destination finale avant le prochain week-end. Dans la capitale française, le président de l’UNC y a été précédé par Etienne Tshisekedi qui y séjourne encore pour quelques jours. Cette coïncidence laisse penser que les deux hommes vont peut- être se rencontrer chez Nicolas Sarkozy.
Surtout que la France a accru son implication dans le processus électoral avec la dernière prise de position de son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, le même qui a réglé les comptes à Mouhamar Kadhaffi et les déclarations de son ambassadeur à Kinshasa qui a jugé légitime la revendication de l’UDPS d’accéder au serveur central. Selon plusieurs sources, il était prévu que Tshisekedi et Kamerhe s’entretiennent la semaine dernière à Washington après avoir renoué le dialogue quelques jours auparavant par téléphone. La rencontre n’a pas eu lieu. Ce qui a prêté à des interprétations dans plusieurs sens. Certains ont même parlé de l’indisponibilité de l’un de deux protagonistes.
L’apaisement est venu du côté de Kamerhe qui a renouvelé, dans une intervention diffusée le 12 octobre sur Radio Okapi, sa disponibilité pour parvenir à une «candidature commune de l’opposition». Son parte-parole, Me Baudouin Mayo, avait déclaré, auparavant, que les deux hommes pouvaient se rencontrer partout, pas seulement aux Etats-Unis. Dans le camp de Fatima, des esprits se montrent depuis favorables à un rapprochement avec Kamerhe même si des quolibets sont encore entendus ça et là. La DTP a même pris position publiquement pour encourager ce rapprochement.
Matthieu Kepa
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