
«Apportez des preuves», rétorquent des illustres «tricheurs» accusés ou supposés. Des preuves ! Ce n’est pas puisqu’un étudiant, tricheur de son état, n’a pas été attrapé par le surveillant qu’il cesse de l’être. Aussi, en morale, un mal ne se transforme pas en bien puisqu’il n’a pas été ébruité. Le mal reste le mal et le bien reste le bien. On n’a pas besoin d’être attrapé en flagrant délit de tricherie pour reconnaître qu’il y a eu tricherie le 28 novembre 2011. Que faites-vous alors de votre conscience ?
Dans son célèbre «jugement», le Roi Salomon n’avait pas exigé à l’une des femmes qui se disputaient un enfant vivant la preuve de la maternité. Sage, c’est lui, Salomon, qui a usé de sa sagesse pour retrouver la vraie mère de l’enfant. Voulez-vous alors dire que dans notre cas, les Congolais auraient uniquement le droit de voter mais pas celui d’élire ? Pourquoi, bon Dieu, ne veut-on pas respecter la volonté du peuple si réellement, la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ?
Avec ces élections à la congolaise, tout le monde à travers le Congo profond aurait sa vérité des urnes – puisque tous les résultats étaient affichés – sauf le président pasteur et « sa » CENI. Décidemment, au Congo démocratique, la démocratie devient un démon de division et, l’élection, une malédiction.
Sinon, pourquoi continue-t-on d’imposer au peuple une démocratie qui s’écrit à reculons, à tâtons ; une démocratie accaparée par des manitous dont la seule et unique préoccupation consiste à rechercher la jouissance, leur jouissance ? Mais, tenez ceci pour dit, chers messieurs : le ventre du Congo remue de plus en plus et les antidotes classiques ne servent plus à grand-chose. Il ne sert donc à rien de «vouloir diriger par défi». Il faut une justice ainsi qu’un dialogue vrai et sincère pour avancer vers la paix tant souhaitée par toutes les parties.
Par RICH NGAPI
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