20 janvier 2012

RDCONGO: Élections 2011-CENI, aveu d'irrégularités

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) joue son va-tout pour sauver son image, ternie par la vague de contestations qui ont suivi la proclamation des résultats de la présidentielle et des législatives nationales du 28 novembre 2011.

Déjà, la CENI n’a pas été en mesure de se conformer à son calendrier électoral, plusieurs fois perturbé. Pourtant, le pasteur-président du pouvoir organisateur des élections s’était donné la date du 13 janvier 2012 comme délai butoir pour la publication des résultats définitifs des législatives nationales. Mais, les dures réalités du terrain ont décidé autrement.

Ainsi, jusqu’à aujourd’hui, 20 janvier 2012, la CENI peine encore à rendre compte des résultats des urnes dans le choix de 500 députés nationaux devant siéger à la chambre basse du Parlement.

Sont-ce là les preuves de l’incapacité de la CENI ou de son impuissance à mener jusqu’à bon port le processus ? Dans les salons politiques, tout comme dans différents cercles de réflexion, les analyses vont dans tous les sens.

Toujours est-il qu’au regard de l’inaptitude avérée de la CENI à boucler définitivement les compilations des résultats des législatives, l’on se rend bien compte de la pertinence des irrégularités qui ont réellement entouré les élections du 28 novembre 2012. Une preuve de plus de ces irrégularités, maintes fois décriées, est ce départ, et presqu’en catimini, des experts internationaux venus à la rescousse de la CENI. Mis dans l’impossibilité de travailler, ils n’ont trouvé mieux que de quitter la CENI, la laissant boire sa honte jusqu’à la lie.

Encore une fois, le report de la publication des résultats des législatives nationales pour les provinces, annoncée préalablement pour le mercredi 18 janvier 2012, ravive la critique sur les capacités réelles dont jouit la CENI dans l’organisation des élections. Sans autre information, la CENI a donc décidé de reporter la publication de ces résultats, sine die, semant le doute dans l’opinion publique.

Que se passe-t-il donc à la CENI ? Sur ce point, aucun membre du bureau ne s’empresse de réagir. Ils sont plus préoccupés par leur survie. N’en déplaise aux nombreuses critiques qui pleuvent de partout, aussi bien dans les rangs de la Majorité que de l’Opposition.

L’on est donc de plain pied dans l’incertitude la plus totale, un capharnaüm, savamment alimenté par la CENI.

Malheureusement, c’est l’avenir de tout un pays qui est en jeu. Seul le président de la CENI, pourrait donc éviter le pire à la RDC qui n’a plus besoin de se replonger dans une période des troubles, d’incertitudes, après celles que connaît le pays depuis les années 1990.

Il y a donc lieu de repenser le processus électoral. Dans cette nouvelle épreuve, le premier pas à franchir devait être la réévaluation de la composition de la CENI pour en faire un organe indépendant, loin de toutes pesanteurs politiques. L’aveu d’irrégularités dont fait preuve la CENI en est une raison plausible.

source: Lepotentiel

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