25 juillet 2012

RDCONGO: Parle, parle Monsieur Joseph KABILA, le Président de la République Démocratique du Congo

Eh, Monsieur le président de la république, chef de l’Etat et commandant suprême des forces armées de la République Démocratique du Congo, parle. Parle ; pourquoi te tais-tu, tu ne vois pas, tu n’entends pas, ils ne t’informent pas ? L’est de ton pays brûle, ses populations meurent. Pourquoi préfères-tu le silence, ce silence coupable frisant la trahison ? « Oui c’est toi, mon fils » Après avoir lu et entendu ce que les officiels rwandais et ugandais sont en train de faire à l’est de notre pays , particulièrement dans les provinces du nord et du sud Kivu ainsi que dans l’Ituri en province orientale, j’ai cherché à savoir pourquoi et comment les présidents Museveni et Paul Kagame peuvent- ils faire dans notre pays ce qu’ils ne parvenaient pas à faire du vivant de Monsieur Mobutu ? Pour y répondre j’ai consulté le passé récent à partir de la naissance de l’AFDL. 1. C’est Monsieur le président Yoweri Museveni qui a le premier, rencontré Monsieur Laurent Désiré Kabila qui faisait la navette entre Tanzani-Uganda et Tanzani. On dit même que c’est lui qui payait les études de ses enfants, Joseph et sa jumelle Janine Kabila. Après avoir découvert en Laurent l’ambition, la volonté et la détermination d’en découdre avec Mobutu, Museveni l’envoya à son ami Paul Kagame au Rwanda. » Voici l’oiseau rare que nous cherchons qui peut nous permettre d’atteindre l’ouest du Congo » Museveni a toujours nourri l’ambition de pénétrer la RDC pour y exploiter les minerais ; tandis que Kagame, en plus de cette ambition économique, comme ses compatriotes qui l’ont précédé, lui vise surtout l’expansion territoriale du Rwanda en annexant le grand Kivu au Rwanda .Pour eux, Mobutu les empêchait de réaliser leur rêve. Kabila fut donc adopté. 2. Pour y aller vite, le Rwanda est chargé de former l’armée de l’AFDL qui prendra part dans cette expédition de Laurent Désiré Kabila en RDC. Joseph Kabila est confié à James Kabahere, Chef d’état major général de l’armée rwandaise pour sa formation. Joseph Kabila est adopté et devient un des gardes du corps de James Kabahere. 3. Constatant que la formation des Kadogo (enfants soldats) de l’AFDL prendrait du temps et que, inexpérimentés, seuls, ces jeunes soldats ne pourraient pas faire l’affaire, l’Uganda et le Rwanda décidèrent d’y mettre les moyens militaires avec leur propres soldats, les minutions, les armes, la logistique et l’argent. Ce fut donc l’aubaine pour le Rwanda car, il pourra désormais pourchasser les FDLR dans les forêts du Congo sous couvert de l’AFDL, sans être accusé d’avoir violé l’intégrité territoriale du voisin. 4. Dans cette expédition, James Kabahere prend le commandement des troupes. Il est secondé par un officier ougandais et par Joseph Kabila qui est chef de force terrestre. 5. Arrivés à Kinshasa, capitale abandonnée par J. MOBUTU malade, la liesse populaire est au rendez-vous. A Lubumbashi où il se trouve, Laurent Désiré Kabila se proclame président de la république, déjouant ainsi les attentes des autres. Fini la république du Zaïre. Kabila père entre triomphalement à Kinshasa où il forme son gouvernement dans lequel seuls les Rwandais partageront avec les Congolais les postes importants ; les Ugandais n’y participeront pas. James Kabahere devient Chef d’état major général de FARDC et Joseph Kabila, devenu général de brigade, est nommé son adjoint en charge toujours de forces terrestres. 6. Lorsque Etienne Tshisekedi wa Mulumba demande à son frère Laurent Désiré Kabila , président de la république, « pourquoi hypothèque-t-il la souveraineté de notre pays en plaçant à la tête des postes stratégiques des étrangers », le président de la république , emporté par le pouvoir , répond à son frère qui, pourtant l’avait bien accueilli, par son arrestation suivi immédiatement de sa relégation dans son village natal, à Kabeya Kamwanga. 7. Il ne faudra pas attendre longtemps, ces mêmes étrangers rwandais tenteront à l’assassiner. Il aura la vie sauve grâce à la vigilance de deux ex-soldats de Mobutu qui montaient sa garde. Ils ont pu déjouer la tentative. Tshisekedi avait raison. 8. Mu par l’événement, sans plus attendre, sans préavis, LDK renvoie tous les soldats étrangers ainsi que les civiles rwandais nommés à des postes importants de quitter le pays. Panique général ? Joseph Kabila reste le seul maître à bord à la tête de l’armée parmi les vieux officiers qui, pour voir son père, doivent le supplier, babondela ye mwana papa . 9. Blessés dans leurs amour propre les Rwandais et les Ougandais vont d’abord se rassembler à Goma, puis à Kitona dans le Bas- Congo où ils vont tenter l’asseau en vue de récupérer le pouvoir qui était déjà dans leurs mains, désormais confisqué par Laurent Kabila. Grâce à la sagesse du peuple Kongo, au courage de la jeunesse kinoise et aux interventions musclées des soldats zimbabwéens et namibiens, Kinshasa fut sauvé. Désormais, ils ne pouvaient plus compter que sur les leurs restés sur place autour de Laurent, parmi eux le traitre comme les douze disciples de Jésus, parmi eux se trouvait Juda. 10. A Kinshasa les violons entre Joseph Kabila et son père ne s’accordent plus. En effet, les soldats aux fronts constatent que les soldats ennemis portent les mêmes uniformes de guerre et mangent la même nourriture qu’eux. Des recherches faites révèlent que, lorsque nos avions larguent ces provisions ils les font chez les soldats ennemis. Cela se répète plusieurs fois et est souvent à la base de perte des vies de nos soldats qui, en confondant leurs ennemis à leurs soldats, se font massacrer. Ainsi les soupçons pèsent-ils sur Joseph Kabila qui supervise ces opérations et souvent accompagne les pilotes. Son père se fâche. Il sanctionne son fils qui se réfugie à Lubumbashi. 11. Laurent Désiré Kabila sera assassiné par ses plus proches restés à Kinshasa à ses cotés. 12. Joseph Kabila qui se trouve à Lubumbashi rentre à Kinshasa armé jusqu’aux dents. Au lieu d’aller directement au palais du peuple où l’on pleure son père, il réunit d’abord le pré-carré de ceux qui dirigeaient le pays avec son père. D’aucuns croient qu’il va certainement demander comment ou qui a tué son père, que non, debout, arme à la main, il demande : « qui va le succéder ? Tous désagréablement surpris, se regardent. Le plus âgé lui pointe le doit et lui dit : « C’est toi, mon fils ». Kabila remets son arme dans l’étui et dit, « allons voir le corps ». Il devient le successeur de son père qu’il n’a jamais pleuré. C(est ce qu’il cherchait en effet. Depuis lors on ne l’entendra jamais parler de son père ni du bien de son père, observent les Congolais. L’a-t-il rejeté ? 13. Devenu président, après un laps de temps, il se débarrasse de tous les anciens collaborateurs de son père à l’exception de celui là qui lui a pointé le doit qui l’a fait président. Même lui, il n’est pas de la cour. Il est mis et gardé à distance. Joseph a créé sa propre cour. Mais incapable de trouver « parmi les Congolais 15 cadres compétents » Kagame, Kabahere et Museveni restent donc ses vrais pères spirituels. Les Congolais observent que Le président Joseph Kabila depuis son accession au pouvoir n’a jamais évoqué un seul acte posé par son père comme exemple pour s’en inspirer, il n’a jamais parlé de biens -faits de son père ni pour son ou leur éducation en tant que enfants de leur père, il n’a jamais rassemblé les autres enfants de son père pour partager le bonheur avec eux sauf ses frères et sœurs nés de maman Sifa qui tous dirigent s’enrichissent, construisent et coopèrent au nom de Laurent Désiré Kabila. Ce sont les Congolais qui parlent du bien de leur père. En outre, vous avez constaté que, depuis la création de l’AFDL, dès sa formation comme militaire Joseph Kabila était et est resté avec James Kabahere, Paul Kagame et Musevyeni. Toute l’expédition de 1996 jusqu’à la prise, mieux l’entrée à Kinshasa, Joseph Kabila est resté lié à James Kabahere. Au gouvernement ils gèrent l’arméé avec Kabahere, N’est ce pas là une dette morale ? Pour preuve à Kigali et à Kampala Joseph Kabila envoie comme Ambassadeurs ses fidèles de fidèles. Vous les connaissez. Dans l’extraction des huiles gazeuses dans le lac Mobutu, les 20 % qu’on lui donne par Uganda les trouve- t- on dans le budget de l’Etat ? Voilà ce qui oriente le comportement de Joseph Kabila vis-à-vis du Rwanda et de l’Uganda 14. Conséquence, lorsque Nkunda Batware s’installe dans le Massissi, malgré les actes répréhensibles posés, Kabila n’ouvrira pas sa bouche pour les condamner. Ce sont les Mende qui parlaient et parlent encore à sa place . Lorsque Nkunda fouit à Kigali, personne ne l’arrête, aucune action d’envergure de sa part n’a été observée exigeant son extradition. Ça s’est passé comme ça. 15. Bosco Ntaganda un sanguinaire, son adjoint, fait semblant de trahir Nkunda, il rejoint la FARDC au grade de général comme récompense pour les massacres perpétrés. Il exige de rester dans son nord Kivu. Kabila cède. La cour Internationale de la Haye lance à ce sujet rwandais, opérant dans l’armée de la RDC, un mandant international pour crimes contre humanité et utilisation des enfants soldats aux fronts, Kabila refuse de le livrer comme il précipitait de le faire contre Bemba, Thomas Lubanga est consort, soit disant que, grâce à lui, il va terminer les guerres et refaire la paix à l’est .Lorsque la pression monte, Kabila va à Goma parle de Général Bosco, si on le trouve on doit l’arrêter. Dans une belle boutade Bosco réagit : »Où est ce qu’on me cherche ? Le président Kabila et tous mes chefs hiérarchiques militaires savent où je me trouve. Je sus dans ma ferme à Masisi ». 16. Lorsque les Ongs internationales et la Monusco dénoncent la présence des soldats rwandais luttant dans les rangs de M23 de Bosco Ntaganda, le gouvernement , par la voix de son porte parole Mende, na ki sefe na ye, nie tout. Au contraire Kabila envoie ses ministres à Kigali pour aller négocier on ne sait quoi. Par ironie, Kagame leur propose une mission mixte en RDC pour chasser les FDLR. Pendant que Kigali nie son intervention militaire à l’est du Congo, à Kinshasa le gouvernement nargue la Monusco qui a arrêté et interrogé 11 militaires rwandais. 17. Dans l’entre temps, les Nations-Unies , dans un rapport fustige le soutien au M23 non seulement par les militaires rwandais mais aussi par les officiels du gouvernement rwandais en citant Paul Kagamé et de hauts officiers militaires dont James Kabahere. Dans les annexes le rapport en donne des preuves. C’est alors seulement que le gouvernement congolais se ressaisit et se rend compte que tout se sait, Pou amortir les critiques et la honte, il se voit obligé de porter plainte contre le Rwanda, malgré lui. … 18. Monsieur Joseph Kabila est le Président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’Etat congolais, Commandant suprême des forces armées, il a tous les services de sécurité sous son commandement. Pourquoi devait-il attendre que les Nations-Unies dénoncent la participation des troupes et des officiels rwandais dans les rangs de M23 contre la FARDC pour qu’il porte plainte contre le Rwanda ? Sans ce rapport n’allait il pas savoir que les troupes rwandaises prennent une part active dans les guerres de l’est ?.. 19. S’il ne le savait vraiment pas, cela voudrait dire que le pays n’est plus gouverné et n’est pas organisé. Ce qui constituerait une faute grave exigeant la destitution du président et de son gouvernement. 20. S’il répond qu’il était au courant, il devra dire pourquoi ne l’avait-il pas déjà dénoncé ? C’est qu’il est complice au service de l’ennemie et il protège les intérêts du Rwanda au détriment du pays qui l’a mis au pouvoir. Dans ce cas il sera accusé de haute trahison et sera déféré en justice pour ce faire. 21. Monsieur le président, à toi la parole. ZIKO wa ZIKO analyste politique

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