RÉFLEXIONS SUR L’ UDPS : CONSIDÉRER L’OPTION MILITAIRE OU EXISTER DÉSORMAIS COMME UN PARTI POLITIQUE MORIBOND.
C’est depuis bientôt un quart de siècle que j’observe l’UDPS dans son inlassable lutte pour l’instauration d’un nouvel ordre politique, économique, et socio-culturel en RDC. Je ne suis pas membre de ce parti politique, ni d’ailleurs d’ un quelconque autre parti politique congolais. Mais j’ai vu naître l’UDPS au début des années 80 et depuis lors, j’accompagne l’évolution de ce grand parti, le seul vrai parti politique d’opposition et le seul parti politique congolais ayant une vaste audience nationale et internationale. Bref, c’est devenu un patrimoine national qui fait la fierté des congolais. Lorsque le président Tshisekedi et le collège des douze avaient courageuseument dit “ NON” à Mobutu à l’existence d’un seul parti politique au Zaïre, à savoir le MPR, pour ouvrir la voie au multipartisme , reconnaissons que ces valeureux fils du pays avaient fait preuve d’un courage exceptionnel et d’un patriotisme indescriptibles, à un moment où le grand Léopard du Zaïre avait toutes ses griffes bien pointues et donc susceptible d’ étrangler n’importe qui sur son passage. Mais mr. Tshisekedi avait défié Mobutu. Même l’Occident, qui le combat farouchement aujourd’hui, s’était rapproché de lui( peut-être par hypocrisie). Et cette action de mr. Tshisekedi était lourde des conséquences pour la survie politique du Maréchal-Président. Quelques années plus tard, un multipartisme à la zaïroise était instauré et l’UDPS avait pris sa place au soleil dans le nouveau cadre politique qui se dessinait au Zaïre. En toute logique, c’est mr. Tshisekedi qui était ( et l’est encore aujourd’hui) l’homme le mieux placé pour succéder démocratiquement à Mobutu, comme résultat de la lutte menée par l’UDPS et lui-même. Mais à la grande surprise et déception du peuple congolais, c’est quelqu’un d’autre qui était installé au pouvoir par une “ main noire” que très peu des congolais connaissaient alors, battant ainsi en brèche tous les efforts fournis par l’UDPS et son président national pour l’avènement d’une vraie démocratie au Congo. Ainsi la philosophie de “ Non- violence” était confrontée à la nouvelle donne politique du moment.
Les congolais ont vu l’émergence d’une nouvelle classe politique ayant à sa main une arme de guerre pour leur imposer sa volonté. Cette nouvelle classe politique n’était pas sortie de l’espace poltique national, mais préparée à la hate, armée et imposée au peuple congolais par la même “ main noire “ qui avait barré la route de la présidence de la république à mr.Tshisekedi après la chute de Mobutu. L’ on avait vu pour la première fois des enfants soldats au pays et des soldats pieds nus dans les rues de Kinshasa. Une première dans l’histoire du Congo. A partir de ce moment là, l’UDPS devait tirer les leçons qui s’imposaient pour le coup de force dont elle était victime, elle et le peuple congolais tout entier. Car, c’est en L’UDPS que les vrais fils et les vraies filles du Congo se reconnaissent , et non en de partis politiques crées par la même” main noire”, sans idéologie, sans projet de société , ni base et dont la principale mission est de servir les intérêts de leurs mentors., et non ceux des congolais .
Or, il fallait identifier sans ambiguité cette “ main noire” et adapter la philosophie politique du parti aux nouvelles réalités politiques imposées aux congolais. Pour moi, sans connaître qui fait quoi, quand et comment dans le drame congolais, il est difficile de trouver une solution appropriée au mal qui ronge la société congolaise, surtout que la “main noire” se cache toujours derrière l’irresponsabilité de la classe politique congolaise. Etant donné que la nouvelle scène politique congolaise était composée des acteurs disposant d’une branche armée pour se faire entendre et se faire respecter, l’UDPS devrait s’adapter à cette situation et abandoner sa philosophie de “‘ NON-VIOLENCE” pour créer une branche armée, afin de se présenter à la table des négociations avec les mêmes chances que les autres acteurs politiques congolais. Le pouvoir se trouve au bout du fusils à dit Mao Tse-Toung Qu’on soit d’accord ou pas, c’est cette doctrine qui est actuellement exploitée au Congo. Disposant d’une branche armée et forte de son soutient populaire, l’ UDPS serait en mesure d’instaurer un véritable état de droit au Congo à la grande satisfaction des congolais. Quant à la “ main noire”, qui sabote tous les efforts et sacrifices consentis par le peuple congolais, sous la direction clairvoyante de l’UDPS, en vue de reconquérir sa dignité et exercer sa souveraineté sur le sol de ses ancêtres, il s’agit de la Belgique. Rappelez-vous de l’incroyable bévue du général belge JANSSENS qui signifia devant les sous- officiers congolais “
qu’ APRÈS l ‘INDÉPENDANCE= avant l’indépendance”. Le peuple congolais doit savoir qu’il n’a qu’un seul ennemi au monde , à savoir la Belgique. Ce tout petit pays d’Europe a humilié le peuple congolais d’une manière qu’ aucun autre pays au monde n’a osé faire, en lui imposant mr. Hypolite Kanambe Kazemberembe, inconnu des congolais et venu , je ne sais d’où, comme président de la RDC, en plein 21eme siècle. Cette humiliation restera à jamais dans la mémoire de tous les congolais qui aiment leur pays.
MAIS POURQUOI DONC UNE BRANCHE ARMÉE POUR L’ UDPS ?
Premièrement, il appartient à L’UDPS et à toutes les vraies forces du changement de comprendre que , le degré de maturité atteint aujoud’hui par le peuple congolais, ne permet aux congolais que de “ chercher de la nourriture” pour leur survie quotidienne ( la lutte pour la survie), les congolais n’ont pas encore atteint le degré de maturité qui peut leur permettre de comprendre la situation réelle du pays( le pourquoi et le comment de leur misère) , de vaincre leur peur et donc de se décider de prendre leur destin en mains. Ils continuent de croire que ce sont les “mindelés” qui doivent travailler à leur place. Les populations congolaises donnent au monde l’impression des gens qui ont été vacciné contre la misère ( je crois que les chercheurs belges ont inventé ce type de vaccin spécialement pour leurs permanentes colonies d’Afrique). Elles attendent que la plupart des familles aient un sévère régime alimentaire de deux repas par semaine ( au lieu d’un repas par jour comme aujourd’hui) pour être en mesure de comprendre la situation réelle du pays et donc se révolter.
Deuxièmement, l’ UDPS, comme tous les autres acteurs politiques congolais, évolue dans l’espace politique national , et non aileurs, où les acteurs pour se faire entendre et se faire respecter, disposent d’une branche armée. Sans une branche armée, il est difficile que l’UDPS fasse entendre sa voix et se fasse respecter. L’ UDPS ne doit pas rêver, elle doit être réaliste. Il y a des militants qui perdent leur vie pour la cause du parti. Ceci doit interpeller la conscience des dirigeants qui sont encore retissants à l’option militaire ( Ouvrez un débat démocratique au sein du parti pour écouter les opinions des militants à tous les niveaux).
Troisièmement, il n’ est un secret pour personne que , pour défendre les intérêts de leurs peuples dans n’importe quel coin du monde, les états membres des Nations unies, utilisent actuellement la violence, reléguant ainsi la diplomatie en seconde position. Voici quelques exemples :
1. La Belgique pour chasser du pouvoir L.D. Kabila qu’elle estimait être contre ses intérêts à cause de son esprit nationaliste, avait- elle organisé des élections au Congo ou avait-elle utilisé la violence? Vous n’allez pas me dire que L.D. Kabila est mort d’une mort naturelle ou qu’il est mort de suite d’un accident de circulation sur le boulevard du 30 juin.?
Il a été bel et bien assassiné. Pour preuve, un procès bidon a été monté et une loi d’amnistie a été votée par le parlement de transition relatifs à l’assassinat de L. D. Kabila. C’est suite à cet assassinat que la RDC était redevenue, curieusement , un royaume et que la succession au pouvoir s’est faite du père au fils, même s’il s’agit d’un faux fils. Toujours la Belgique, pour réprimer les manifestations pacifiques des militants de l’UDPS dans les rues de Kinshasa et d’autres villes du pays, n’utilise -t-elle pas, par gouvernement de transition interposé, la violence? Ouvrir le feu sur les manifestants de l’UDPS signifie “ dialoguer”? D’aucuns savent que la Belgique n’est ni une puissance militaire, ni une puissance économique dans le concert des nations. Elle est une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf dans ses relations avec ses permanentes colonies d’Afrique. Cependant , grâce à l’utilisation de la violence, elle continue de maintenir en otage toutes ses trois permanentes colonies d’Afrique ( RDC, Rwanda et Burundi) pendant plus d’un siècle. Pensez aux génocides du Rwanda et récemment de la RDC qui sont, non pas le résultat du dialogue, mais de la violence attisée par la Belgique. Les interventions irresponsables et injurieuses de Louis Michel devant le parlement de transition pour dicter ses faussetés aux parlementaires congolais constituent des actes de violence qui ne veulent pas dire leur nom.
2. La France, pour s’assurer le contrôle des gisements pétroliers du Congo-Brazzaville et du Gabon, pour ne citer que ces deux pays frères, possède un impressionnant dispositif militaire à Pointe Noire et à Port Gentil. Que font donc ces militaires français là - bas? N’est ce pas surveiller leurs intérêts ( le pétrole ) par les armes? Nous citons la France parce que, c’est elle qui s’est érigée en puissance protectrice des permanentes colonies belges d’Afrique.
3. Les USA, après être assurés le contrôle des ressources pétrolières du Koweit, de l’Arabie Saoudite, de la Jordanie etc… c’est par le dialogue ou par la violence cherchent –ils à prendre le contrôle de celles de l’Irak? Ils ont construit 17 bases militaires aériennes en Irak. Pourquoi faire? C’est le dialogue ou la violence qui tuent les gens en Irak? Nous devons savoir que le monde est à l’heure du “ langage des armes”. C’est le meilleur langage que les états utilisent aujourd’hui dans la défense des intérêts de leurs peuples. Qui ne parle pas ce “ beau langage” n’est pas de ce monde. Non , nous pensons aussi que l’UDPS doit rassurer ses militants en répondant à ces genres de questions: - Pourquoi l’UDPS ne dénonce - t-elle pas la Belgique, si elle sait que sans elle, la France, le Portugal et la communauté internationale ne peuvent rien faire au Congo, par respect à l’esprit des accords de la conférence de Berlin de 1885 sur le partage de l’Afrique ?
- L’ UDPS a –t- elle expliqué à sa base que, c’est la Belgique qui empêche mr. Tshisekedi d’accéder à la magistrature suprême du pays? A - t- elle expliqué à sa base que la stratégie de la Belgique est de maintenir un climat d’instabilité permanente au Congo( c’est ce que nous vivons depuis 1960 jusqu’à ce jour) , au Rwanda et au Burundi de manière qu’elle puisse bien piller les richesses du sous- sol de ces trois pays ?
-L’ UDPS a- t –elle expliqué à sa base que l’arme du “ chantage” de fonds investis dans la transition congolaise par les bailleurs et utilisée par Louis Michel et Swing pour intimider les congolais d’un éventuel abandon du pays par ces mêmes bailleurs , si les élections ne se déroulaient pas au Congo avant le 30 juin 2006 , n’est qu’ un faux problème? Faux problème parce que le mot “ aide “ utilisé dans les relations internationales est synonyme d’ “ emprunt remboursable avec intérêt à un temps bien déterminé”. L’aide gratuite n’existe pas dans le monde capitaliste où nous vivons. Il n’ y rien pour rien disent les capitalistes. Autrement dit , le mot “ aide” signifie “ NIONGO à rembourser avec intérêt “. Donc ces fonds que les bailleurs ont investis dans la transition ne sont pas un “ don” gratuit de la communauté internationale au peuple congolais. C’ est de l’ argent qui appartient à quelques sociétés multinationales à faire fructifier au Congo, et dont Louis Michel et Swing sont les principaux commissionaires. Ils reçoivent des “ royalties” sur ces fonds ( un certain pourcentage), d’où leur engouement dans ce processus électoral. En réalité , ce sont des “ dettes” que les contribuables congolais doivent rembourser avec “ intérêts” dans les années qui viennent, que les élections aient lieu ou pas ( pensez ici au système de banque Lambert). C’ est pourquoi Mobutu disait aux belges que “ qui aide le Zaïre s’aide soi-même”. Nous devons comprendre que ces bailleurs de fonds peuvent aujourd’hui abandonner le Congo et son peuple, cela ne va pas provoquer la fin du monde au Congo. Au contraire, d’autres bailleurs de fonds vont se bousculer devant les portes du Congo , peut-être avec d’intéressantes conditions de coopération meilleures que celles des amis de Louis Michel et de Swing. Leur menace d’ abandonner le Congo ne doit donc pas affoler les congolais. C’est une stratégie d’intimidation pratiquée par les escrocs. Car au delà de la dimension politique, il faut surtout voir la dimension “ Affaires” ou “ BUSINESS”. Et c’est cette dimension qui rend Louis Michel fou au Congo. Quand on parle “ Affaires”, il ne faut pas exclure la possibilité des pratiques d’escroquerie. Ce chantage constitue donc un acte d’escroquerie morale. Un attentat aux bonnes moeurs des congolais. Leur départ du Congo mettrait Louis Michel et Swing dans une situation très embarrassante dans la mesure où ils ont déjà touché leurs royalties.
Il n ‘ y a donc rien à craindre quant à l’avenir du Congo sans la bande à Louis Michel et Swing. Au contraire leur départ sera très bénéfique pour le Congo , car il symbolisera la sortie du Congo de la bouche du “ boa”. L’histoire nous a appris qu’ avant l’arrivée des Européens chez nous, ‘ l’Empire Kongo était très développé, avec un large réseau commercial. Outre l’ivoire et les ressources naturelles, le pays fondait et faisait le commerce du cuivre, d’or, de vêtements, de raffia et la poterie, avec sa propre monnaie et des finances publiques. A la fin du 16 e siècle lorsque quelques soldats flamands et wallons ( affamés et à la recherche de la nourriture) occupèrent un poste à l’embouchure du fleuve congo, le mot “ famine “ n’existait pas dans le vocabulaire des congolais. Nos ancêtres étaient très surpris et choqués d’apprendre pour la première fois de leur vie, qu’il y a des gens au monde qui meurent de faim. Ils n’en revenaient pas du tout. Ce n’est qu’après avoir écouté l’histoire biblique de la multiplication de pains et de poissons par Christ-Jesus pour nourrir la foule affamée, de la part des missionnaires envoyés au Congo par Léopold II , qu’ils avaient cru le récit des soldats flamands et wallons. Mais au départ, ils croyaient que c’était de l’humour.
Enfin , L’UDPS devra expliquer à sa base que, son exclusion du processus électoral était un plan diabolique savamment conçu par la bande à Louis Michel, et non la volonté de la direction de ce parti, dont les leaders sont des hommes et des femmes hautement responsables et sur qui le peuple congolais doit compter pour l’instauration d’un véritable état de droit en RDC.
Le but de cette exclusion est de reconduire les animateurs de la transition à la direction des institutions qui seront mises en place après cette mascarade d’élections. Pour s’en rendre compte , suivez les déclarations de ces deux personnalités sur le processus électoral :
1. Mr. Hypolite Kanambe Kazemberembe ;” Aujourd’hui, il est pratiquement impossible de reprendre l’enrôlement des électeurs, sauf si nous ne voulons pas des élections” ; “ ce n’est pas parce que quelques candidats ou partis politiques boudent le processus électoral qu’on doit le remettre en cause”( radiookapi.net, 28.03.2006).
2. Mr. Kofi Annan : “ On ne peut attendre que tout soit parfait pour organiser les élections, mais combien de temps cela va prendre?....” “ je demande à chacun d’accepter les résultats des élections”; “ La communauté internationale est là pour assister, a- t-il précisé, soulignant qu’elle n ‘était pas là pour résoudre tous les problèmes des congolais” ( Jeuneafrique 23.03.2006). Comme on peut le comprendre, ces genres des déclarations démontrent à suffisance, qu il y a eu complot ( préparé par les belges ) contre l’UDPS. D’où la nécessité d’une branche armée. La branche armée de l’UDPS aura pour mission principale de défendre le peuple congolais contre les conséquences de l’ingérence flagrante belge dans les affaires intérieures du Congo. Il faudra de ce fait utiliser le même moyen que celui de l’ennemi pour défendre les intérêts des congolais , c’est à dire la violence. C’est cette pratique qui est actuellement d’usage dans les relations internationales. Sans une branche armée, il sera difficile de faire entendre sa voix et de se faire respecter sur le plan national et international.
L’UDPS a pour mission de sortir le peuple congolais de l’esclavagisme belge sous toutes ses formes. Les 25 ans de lutte pacifique viennent de démontrer qu’ il est impossible de réaliser ladite mission par de moyens pacifiques. Il faut encore beaucoup de temps pour que la conscientisation des masses populaires provoque des soulèvements populaires au Congo. Tout le monde attendait à ce que la dictature du prolétariat ait lieu au Congo sous Mobutu, mais elle n’est pas arrivée, malgré la misère. C’est peut-être à cause du vaccin qui immunise les congolais contre la misère. La branche armée devient un impératif à cause de l’apathie du pleuple. Pensez à l’histoire biblique des rois David, Salomon et surtout à l’histoire des enfants d’ Israël sous la direction de Moïse et Dieu vous dira ce qu’il faut faire.
Mr. Tshisekedi n’arrivera t-il pas à la terre promise comme Moïse? Pourquoi? Sans une branche armée , l’UDPS sera réduite à sa plus faible _expression, ce qui ouvrira la porte , lentement mais sûrement, à sa disparition de la scène politique nationale ou n’existera que de nom, sans réel poids politique comme le FNLA en Angola, après avoir perdu sa branche armée. Enfin, j’ ai applaudi de deux mains l’importante décision prise par la direction de l’UDPS de ne pas prendre part aux scrutins à tous les niveaux, avec pour corollaire le rejet des résultats des scrutins et la non- reconnaissance du pouvoir qui sera élu.
CONGRATULATIONS, comme disent les anglais. En fait, en excluant l’UDPS du processus électoral en cours, Louis Michel et associés, ont fait passé, sans le savoir, un important message au peuple congolais, à savoir : “ En RDC, la vraie démocratie ne naîtra pas des scrutins, mais “ dans les rues de Kinshasa et celles d’autres grandes villes du pays “.
Ainsi, l’histoire a donc retenu.
Lambert Mpanzu-Nkula
NEW DELHI
INDE
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