Le temps des élections arrive, voilà que tous les candidats réalisent à quel point le peuple devient important. Alors que, il y a quelque temps seulement, ils se distinguaient encore par leur insouciance à l’égard du bien-être et de la sécurité de ce peuple, ils se rendent compte aujourd’hui que c’est à lui que revient le dernier mot sur l’avenir du pays. Pendant toute la transition, ils n’ont pensé qu’à leurs propres intérêts et ont mangé à leur faim, laissant le peuple mourir de misère, aujourd’hui, ils viennent faire les yeux doux pour obtenir le mandat de ce même peuple qu’ils ont martyrisé.
La transition pendant laquelle les prédateurs finissaient de dépouiller un Congo déjà moribond, n’a rien fait pour soulager les peines des citoyens, ni de les sécuriser, ni de leur pourvoir des moyens d’envoyer leurs enfants à l’école. Poussés par la faim, les éléments de la force nationale se transforment en rançonneurs du peuple. Pendant ce temps, on assiste à un enrichissement sans précédent des membres du gouvernement, des généraux et de leurs proches au détriment et désarroi du personnel médical, enseignant et de la fonction publique, qui ne comptent plus les retards en mois et parfois en années impayées, dont le salaire rivalise celui du plus bas échelon des pays les plus pauvres de la planète.
Et comme la honte ne tue pas, ces mêmes acteurs politiques se présentent devant le peuple meurtri pour lui demander de leur donner le mandat d’achever la mission qu’ils ont entamée : celle de mieux mettre le Congo à genoux.
Pour qui ces prédateurs nous prennent-ils ?
Chers compatriotes, l’heure est arrivée de montrer au monde que nous n’avons pas la mémoire aussi courte qu’on pourrait le croire. « C’est dans le malheur que l’on reconnaît ses vrais amis » dit-on. Qui de tout ce monde au pouvoir avait compati avec la population locale pendant les événements de Nkunda et Mutebusi? Ne sommes-nous pas encore en train de payer les frais de cette barbarie qui a endeuillé le Grand Kivu ? Au moment où nous pansons encore nos blessures, ces deux criminels sont toujours libres. Croyez-vous que les gens au pouvoir ne savent pas où localiser ces malfaiteurs ? Et pourquoi ne pas croire à un complot manigancé à partir du sommet de l’état? Si tout un gouvernement, pour ne pas dire un chef d’État, n’est pas en mesure d’assurer la sécurité de la population qu’il dirige et qu’il est censé défendre, que peut-on espérer de lui?
Pour Shirika la Kivu, cette question de Nkunda et Mutebusi reste une obsession; nous y voyons un indice indiscutable de la faiblesse des gouvernants. Si à ce jour, il n’y a jamais eu de geste de la part des dirigeants pour tenter d’arrêter ces criminels, il y a de quoi se poser des questions sur la capacité ou la volonté de la haute hiérarchie de garantir la paix et la sécurité aux citoyens. Shirika croit très fermement qu’il y a toujours eu une complicité impliquant directement des dirigeants au sommet de l’État avec, bien entendu, la bénédiction de la communauté internationale à travers la Monuc.
C’est pourquoi, sans tourner autour du pot, nous n’hésitons pas à appeler notre population à se méfier de toutes ces personnes qui ont siégé au gouvernement 1+4.
Nous en appelons à la conscience de chacune et de chacun. En vous rendant aux urnes, n’oubliez pas les affres que vous avez subies pendant les dix dernières années. N’oubliez jamais les auteurs de votre malheur; Nous trouvons humiliant et hallucinant, qu’après tous les préjudices causés à la population, aucun d’entre eux, toutes tendances confondues, n’a eu le courage de présenter ses excuses au peuple congolais.
C’est aujourd’hui le jour où ils doivent comprendre que le pouvoir vous appartient. Ne cédez pas à la propagande qui prétend que les prochains dirigeants sont déjà choisis par la communauté internationale. Aucune force étrangère, quelque puissante soit-elle, ne peut vous imposer un dirigeant que vous n’acceptez pas. Le territoire est à vous, vous en êtes les maîtres.
Il y a toute les raisons de croire que le destin des Congolais se trouve entre les mains des Congolais seulement : ni les Nations unies, ni l’Union européenne, ni les pays dits donateurs, ni même nos frères africains, n’ont jamais condamné ni dénoncé explicitement le génocide congolais. Pourquoi donc devrions-nous continuer à croire que notre sort se décide ailleurs? Nous avons l’occasion de nous exprimer, saisissons-la.
Allez donc devant les urnes avec l’idée de sanctionner les bourreaux qui ont pillé le Congo et endeuillé la population. Ni les puissances du monde, ni l’ONU ne pourra vous imposer un choix. Nous n’avons d’ailleurs pas encore oublié que c’est grâce à notre détermination à exister en tant qu’une seule nation que nous avons fait échec au plan de cette même communauté internationale de balkaniser le Congo et de céder une partie de son territoire au Rwanda, même si ce projet est toujours en cours. La volonté du peuple est donc plus puissante que toutes les forces coalisées.
Personne ne peut usurper le droit du peuple congolais à se proclamer le seul défenseur du pays. Personne d’autre n’a pu défendre le territoire contre l’invasion barbare de nos trois voisins de l’Est, à part les héros de la résistance populaire. Tous ceux qui prétendent avoir pacifié le pays ne sont donc que des margoulins qui récoltent là où ils n’ont pas semé.
Nous savons que toutes ces bandes transformées en partis politiques aujourd’hui et siégeant dans toutes les institutions, sont d’allégeance rwandaise, ougandaise, sud-africaine, etc. Les formations politiques en campagne électorale aujourd’hui au Congo ne sont pas des émanations populaires. C’est pour cela qu’aucune d’elle n’a de projet de société clair.
Nous ne pouvons conclure ce communiqué sans éveiller votre attention à la question de la nationalité. Shirika la Kivu n’a pas oublié que les Kivutiens en particulier et les Congolais en général, ont connu dix ans de calvaire à cause des étrangers voulant s’emparer de notre territoire et de nos richesses. Beaucoup nous traiteront de tous les sales noms si nous évoquons la question de la «congolité», mais nous ne nous laisserons pas intimider par cela, car nous savons que ceux qui en ont peur sont évidemment ceux-là mêmes qui usurpent la nationalité congolaise pour causer le malheur des Congolais. Les vrais fils et filles du pays ne verraient pas de mauvais œil que l’identité des candidats soit clairement établie. Minimiser la question de la nationalité signifierait que nous avons une âme qui oublie facilement. Notre mémoire est encore trop fraîche pour oublier que c’est la convoitise de nos voisins pour notre nationalité et nos richesses naturelles, qui est au centre du chaos que traverse le pays depuis une décennie. La convoitise des Rwandais, des Ougandais et des Burundais a causé la mort des millions de nos compatriotes. Pourquoi donc chercherions-nous à taire ce sujet pendant ce moment critique de notre histoire ?
À vous électeurs,
En vous rendant aux urnes, n’oubliez pas que des loups sont entrés dans la bergerie.
Ne votez pas pour les étrangers et surtout pas pour la continuité.
Pour terminer, voici ce que Shirika La Kivu propose à l’électorat kivutien en particulier et congolais en général :
évitez de voter pour :
1. Tous ceux qui, de près ou de loin, ont été de connivence avec les ennemis du Congo.
2. Un candidat qui n’a pas de projet clair pour sécuriser la population, garantir l’intégrité du territoire, développer le pays et arrêter la souffrance des Congolais, et qui ne donne pas sa position tranchée très clairement sur les cas Nkunda et Mutebusi, le dossier Minembwe, etc.
3. Tous ceux qui ont œuvré au sein de la formule 1+4, laquelle formule n’a apporté aucune solution à nos maux, mais au contraire n’a fait qu’accroître la souffrance.
4. Les candidats qui vous font des promesses de la dernière minute pour acheter votre conscience avec votre propre argent qu’ils se sont accaparé.
5. Le candidat dont l’identité fait l’objet des grandes discussions et dont le passé ou l’histoire reste méconnue de la quasi-totalité de la population. Le peuple a droit de savoir qui le dirige, d’où il vient et ce qu’il a comme bagage derrière lui pour lui donner sa confiance.
Rendez-vous aux urnes le 30 juillet 2006.
Fait à Ottawa le 18 juillet 2006
Pour la Solidarité Shirika la Kivu Canada
NTAMWIRA Serge,
Président
La transition pendant laquelle les prédateurs finissaient de dépouiller un Congo déjà moribond, n’a rien fait pour soulager les peines des citoyens, ni de les sécuriser, ni de leur pourvoir des moyens d’envoyer leurs enfants à l’école. Poussés par la faim, les éléments de la force nationale se transforment en rançonneurs du peuple. Pendant ce temps, on assiste à un enrichissement sans précédent des membres du gouvernement, des généraux et de leurs proches au détriment et désarroi du personnel médical, enseignant et de la fonction publique, qui ne comptent plus les retards en mois et parfois en années impayées, dont le salaire rivalise celui du plus bas échelon des pays les plus pauvres de la planète.
Et comme la honte ne tue pas, ces mêmes acteurs politiques se présentent devant le peuple meurtri pour lui demander de leur donner le mandat d’achever la mission qu’ils ont entamée : celle de mieux mettre le Congo à genoux.
Pour qui ces prédateurs nous prennent-ils ?
Chers compatriotes, l’heure est arrivée de montrer au monde que nous n’avons pas la mémoire aussi courte qu’on pourrait le croire. « C’est dans le malheur que l’on reconnaît ses vrais amis » dit-on. Qui de tout ce monde au pouvoir avait compati avec la population locale pendant les événements de Nkunda et Mutebusi? Ne sommes-nous pas encore en train de payer les frais de cette barbarie qui a endeuillé le Grand Kivu ? Au moment où nous pansons encore nos blessures, ces deux criminels sont toujours libres. Croyez-vous que les gens au pouvoir ne savent pas où localiser ces malfaiteurs ? Et pourquoi ne pas croire à un complot manigancé à partir du sommet de l’état? Si tout un gouvernement, pour ne pas dire un chef d’État, n’est pas en mesure d’assurer la sécurité de la population qu’il dirige et qu’il est censé défendre, que peut-on espérer de lui?
Pour Shirika la Kivu, cette question de Nkunda et Mutebusi reste une obsession; nous y voyons un indice indiscutable de la faiblesse des gouvernants. Si à ce jour, il n’y a jamais eu de geste de la part des dirigeants pour tenter d’arrêter ces criminels, il y a de quoi se poser des questions sur la capacité ou la volonté de la haute hiérarchie de garantir la paix et la sécurité aux citoyens. Shirika croit très fermement qu’il y a toujours eu une complicité impliquant directement des dirigeants au sommet de l’État avec, bien entendu, la bénédiction de la communauté internationale à travers la Monuc.
C’est pourquoi, sans tourner autour du pot, nous n’hésitons pas à appeler notre population à se méfier de toutes ces personnes qui ont siégé au gouvernement 1+4.
Nous en appelons à la conscience de chacune et de chacun. En vous rendant aux urnes, n’oubliez pas les affres que vous avez subies pendant les dix dernières années. N’oubliez jamais les auteurs de votre malheur; Nous trouvons humiliant et hallucinant, qu’après tous les préjudices causés à la population, aucun d’entre eux, toutes tendances confondues, n’a eu le courage de présenter ses excuses au peuple congolais.
C’est aujourd’hui le jour où ils doivent comprendre que le pouvoir vous appartient. Ne cédez pas à la propagande qui prétend que les prochains dirigeants sont déjà choisis par la communauté internationale. Aucune force étrangère, quelque puissante soit-elle, ne peut vous imposer un dirigeant que vous n’acceptez pas. Le territoire est à vous, vous en êtes les maîtres.
Il y a toute les raisons de croire que le destin des Congolais se trouve entre les mains des Congolais seulement : ni les Nations unies, ni l’Union européenne, ni les pays dits donateurs, ni même nos frères africains, n’ont jamais condamné ni dénoncé explicitement le génocide congolais. Pourquoi donc devrions-nous continuer à croire que notre sort se décide ailleurs? Nous avons l’occasion de nous exprimer, saisissons-la.
Allez donc devant les urnes avec l’idée de sanctionner les bourreaux qui ont pillé le Congo et endeuillé la population. Ni les puissances du monde, ni l’ONU ne pourra vous imposer un choix. Nous n’avons d’ailleurs pas encore oublié que c’est grâce à notre détermination à exister en tant qu’une seule nation que nous avons fait échec au plan de cette même communauté internationale de balkaniser le Congo et de céder une partie de son territoire au Rwanda, même si ce projet est toujours en cours. La volonté du peuple est donc plus puissante que toutes les forces coalisées.
Personne ne peut usurper le droit du peuple congolais à se proclamer le seul défenseur du pays. Personne d’autre n’a pu défendre le territoire contre l’invasion barbare de nos trois voisins de l’Est, à part les héros de la résistance populaire. Tous ceux qui prétendent avoir pacifié le pays ne sont donc que des margoulins qui récoltent là où ils n’ont pas semé.
Nous savons que toutes ces bandes transformées en partis politiques aujourd’hui et siégeant dans toutes les institutions, sont d’allégeance rwandaise, ougandaise, sud-africaine, etc. Les formations politiques en campagne électorale aujourd’hui au Congo ne sont pas des émanations populaires. C’est pour cela qu’aucune d’elle n’a de projet de société clair.
Nous ne pouvons conclure ce communiqué sans éveiller votre attention à la question de la nationalité. Shirika la Kivu n’a pas oublié que les Kivutiens en particulier et les Congolais en général, ont connu dix ans de calvaire à cause des étrangers voulant s’emparer de notre territoire et de nos richesses. Beaucoup nous traiteront de tous les sales noms si nous évoquons la question de la «congolité», mais nous ne nous laisserons pas intimider par cela, car nous savons que ceux qui en ont peur sont évidemment ceux-là mêmes qui usurpent la nationalité congolaise pour causer le malheur des Congolais. Les vrais fils et filles du pays ne verraient pas de mauvais œil que l’identité des candidats soit clairement établie. Minimiser la question de la nationalité signifierait que nous avons une âme qui oublie facilement. Notre mémoire est encore trop fraîche pour oublier que c’est la convoitise de nos voisins pour notre nationalité et nos richesses naturelles, qui est au centre du chaos que traverse le pays depuis une décennie. La convoitise des Rwandais, des Ougandais et des Burundais a causé la mort des millions de nos compatriotes. Pourquoi donc chercherions-nous à taire ce sujet pendant ce moment critique de notre histoire ?
À vous électeurs,
En vous rendant aux urnes, n’oubliez pas que des loups sont entrés dans la bergerie.
Ne votez pas pour les étrangers et surtout pas pour la continuité.
Pour terminer, voici ce que Shirika La Kivu propose à l’électorat kivutien en particulier et congolais en général :
évitez de voter pour :
1. Tous ceux qui, de près ou de loin, ont été de connivence avec les ennemis du Congo.
2. Un candidat qui n’a pas de projet clair pour sécuriser la population, garantir l’intégrité du territoire, développer le pays et arrêter la souffrance des Congolais, et qui ne donne pas sa position tranchée très clairement sur les cas Nkunda et Mutebusi, le dossier Minembwe, etc.
3. Tous ceux qui ont œuvré au sein de la formule 1+4, laquelle formule n’a apporté aucune solution à nos maux, mais au contraire n’a fait qu’accroître la souffrance.
4. Les candidats qui vous font des promesses de la dernière minute pour acheter votre conscience avec votre propre argent qu’ils se sont accaparé.
5. Le candidat dont l’identité fait l’objet des grandes discussions et dont le passé ou l’histoire reste méconnue de la quasi-totalité de la population. Le peuple a droit de savoir qui le dirige, d’où il vient et ce qu’il a comme bagage derrière lui pour lui donner sa confiance.
Rendez-vous aux urnes le 30 juillet 2006.
Fait à Ottawa le 18 juillet 2006
Pour la Solidarité Shirika la Kivu Canada
NTAMWIRA Serge,
Président
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