Par Jacques Kimpozo Mayala.
Même si la Commission Electorale Indépendante fait la moue chaque fois que les médias se livrent à la diffusion des premières tendances électorales, celles-ci n'en finissent pas moins de noircir les blocs-notes des Congolais. L'une des retombées du scrutin présidentiel de dimanche dernier est l'éclatement net du pays en blocs Est ( pour Kabila) et Ouest (pour Jean-Pierre Bemba). Les lieutenants de chacun des candidats à la magistrature suprême revendiquent, chiffres partiels en mains, la victoire électorale de leur leader… dès le premier tour en plus.
Les observateurs neutres notent, à l'audition des propos de leurs partisans, le refus systématique de Joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba de se retrouver dans la peau du perdant. Personne ne voulant admettre l'hypothèse d'une défaite électorale, il se profile à l'horizon le danger de l'aggravation de la fracture politico-sociale au cas où la CEI se risquerait, peut-être bonne foi, à proclamer tout de même un vainqueur au terme du premier tour du scrutin présidentiel.Il est sûr et certain qu'un Chef de l'Etat qui serait porté à la tête du pays sans convaincre la moitié de l'électorat de la transparence de sa victoire à partir des urnes ne saurait gouverner en toute tranquillité et sérénité. L'histoire récente de la RDC a suffisamment démontré qu'aucun pouvoir d'Etat ne peut fonctionner sans Kinshasa, capitale et siège des institutions, et que tout gouvernement n'ayant pas d'emprise sur l'Est resterait continuellement fragile.Un second tour pour un vrai " match de barrage "Le souci de la majorité des Congolais est que les urnes puissent départager, de façon claire et nette, les deux candidats ayant raflé les deux premières places à l'issue du second tour. Ils ne veulent pas d'une victoire à la " Bush ", car porteuse des germes de contestation de nature à ramener le pays à l'état de belligérance.Tout le monde a constaté, pendant la campagne électorale, que les candidats présidentiables se sont jamais affrontés en duels pour débattre des questions d'intérêt national, telles que consignées dans leurs projets de société. C'était sans doute dû à la multitude des candidatures (33), à l'immensité du territoire national, à la dispersion des messages à travers les médias, à la précarité de la durée du travail de sensibilisation de l'électorat.Un ou plusieurs face à face entre Jean-Pierre Bemba et Joseph Kabila seraient très souhaités pour permettre à chacun d'eux de rendre compte de leur gestion des affaires publiques dans leurs républiquettes en période de conflit (1998-2003) et pendant la transition (2003-2004), d'expliquer les recettes qu'ils imaginent pour la reconstruction des infrastructures de base, la relance des activités productives, la restructuration de l'armée, de la police et des services de sécurité, la réhabilitation des fonctionnaires (magistrats, enseignants, médecins, infirmiers), la mise en valeur des ressources naturelles, le respect des droits de l'homme, la libéralisation des médias, le fonctionnement des partis politiques.Que l'un et l'autre se fassent aussi violence pour éliminer les zones d'ombre qui planeraient sur leur curriculum vitae. Bref, le futur Chef de l'Etat devrait montrer à toute la nation qu'il est suffisamment outillé pour assumer la lourde charge de conduite du pays vers des lendemains sûrs et enchanteurs, dans la paix et la concorde nationale. Ce serait sécurisant et rassurant pour tous qu'une majorité incontestable se dégage en faveur du Congolais qui serait appelé à gérer des millions de ses compatriotes pour un bail de cinq ans.
Même si la Commission Electorale Indépendante fait la moue chaque fois que les médias se livrent à la diffusion des premières tendances électorales, celles-ci n'en finissent pas moins de noircir les blocs-notes des Congolais. L'une des retombées du scrutin présidentiel de dimanche dernier est l'éclatement net du pays en blocs Est ( pour Kabila) et Ouest (pour Jean-Pierre Bemba). Les lieutenants de chacun des candidats à la magistrature suprême revendiquent, chiffres partiels en mains, la victoire électorale de leur leader… dès le premier tour en plus.
Les observateurs neutres notent, à l'audition des propos de leurs partisans, le refus systématique de Joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba de se retrouver dans la peau du perdant. Personne ne voulant admettre l'hypothèse d'une défaite électorale, il se profile à l'horizon le danger de l'aggravation de la fracture politico-sociale au cas où la CEI se risquerait, peut-être bonne foi, à proclamer tout de même un vainqueur au terme du premier tour du scrutin présidentiel.Il est sûr et certain qu'un Chef de l'Etat qui serait porté à la tête du pays sans convaincre la moitié de l'électorat de la transparence de sa victoire à partir des urnes ne saurait gouverner en toute tranquillité et sérénité. L'histoire récente de la RDC a suffisamment démontré qu'aucun pouvoir d'Etat ne peut fonctionner sans Kinshasa, capitale et siège des institutions, et que tout gouvernement n'ayant pas d'emprise sur l'Est resterait continuellement fragile.Un second tour pour un vrai " match de barrage "Le souci de la majorité des Congolais est que les urnes puissent départager, de façon claire et nette, les deux candidats ayant raflé les deux premières places à l'issue du second tour. Ils ne veulent pas d'une victoire à la " Bush ", car porteuse des germes de contestation de nature à ramener le pays à l'état de belligérance.Tout le monde a constaté, pendant la campagne électorale, que les candidats présidentiables se sont jamais affrontés en duels pour débattre des questions d'intérêt national, telles que consignées dans leurs projets de société. C'était sans doute dû à la multitude des candidatures (33), à l'immensité du territoire national, à la dispersion des messages à travers les médias, à la précarité de la durée du travail de sensibilisation de l'électorat.Un ou plusieurs face à face entre Jean-Pierre Bemba et Joseph Kabila seraient très souhaités pour permettre à chacun d'eux de rendre compte de leur gestion des affaires publiques dans leurs républiquettes en période de conflit (1998-2003) et pendant la transition (2003-2004), d'expliquer les recettes qu'ils imaginent pour la reconstruction des infrastructures de base, la relance des activités productives, la restructuration de l'armée, de la police et des services de sécurité, la réhabilitation des fonctionnaires (magistrats, enseignants, médecins, infirmiers), la mise en valeur des ressources naturelles, le respect des droits de l'homme, la libéralisation des médias, le fonctionnement des partis politiques.Que l'un et l'autre se fassent aussi violence pour éliminer les zones d'ombre qui planeraient sur leur curriculum vitae. Bref, le futur Chef de l'Etat devrait montrer à toute la nation qu'il est suffisamment outillé pour assumer la lourde charge de conduite du pays vers des lendemains sûrs et enchanteurs, dans la paix et la concorde nationale. Ce serait sécurisant et rassurant pour tous qu'une majorité incontestable se dégage en faveur du Congolais qui serait appelé à gérer des millions de ses compatriotes pour un bail de cinq ans.
source: le phare.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire