Dans l'attente des premiers résultats officiels dimanche, l'élection présidentielle du 30 juillet semble montrer un Congo-Kinshasa divisé. Le président sortant Joseph Kabila est en tête dans la partie orientale du pays d'où il est originaire, alors que Jean-Pierre Bemba, ex-dirigeant rebelle et actuel vice-président dans le gouvernement d'union nationale, semble l'emporter dans l'ouest, notamment dans sa province natale de l'Equateur.
Les premiers résultats provisoires concernant la totalité du pays sont attendus dimanche et les résultats définitifs sont prévus le 31 août. Après le décompte d'un quart des bulletins lundi, Joseph Kabila était donné vainqueur avec 55% des voix, contre 16% à Jean-Pierre Bemba.
Toutefois, aucun décompte n'est encore parvenu de la capitale Kinshasa et le nombre important de candidats en lice (33) rend peu probable une victoire au premier tour avec la majorité des voix.
Ce possible deuxième tour, qui ne devrait pas avoir lieu avant le mois d'octobre, pourrait encore accentuer les divisions ethniques et régionales qui apparaissent déjà.
Jean-Pierre Bemba a d'ailleurs clairement fait de la question de l'ethnicité un thème de campagne en adoptant un slogan -"100% congolais"- qui fait référence aux origines de son adversaire. Cela dit, M. Bemba a lui-même des origines angolaises.
Kabila, né dans l'est du Congo, a passé la majeure partie de son enfance en exil en Tanzanie. Il était donné favori avant le scrutin pour avoir pris l'initiative de mettre fin à la guerre civile dans le pays (1996-2002) en rassemblant les rebelles au sein d'un gouvernement de transition nationale, qui a ouvert la voie à l'élection du 30 juillet.
Mais certains voient surtout dans ces accusations contre le fils de Laurent-Désiré Kabila, assassiné par ses gardes du corps en 2001, une façon de le désigner comme candidat de l'étranger, en l'occurrence de l'Occident.
Sa bonne connaissance du lingala, le dialecte le plus répandu dans l'ouest du pays, a en revanche valu à Jean-Pierre Bemba, 44 ans, les faveurs de nombreux électeurs, alors que Kabila n'a que récemment commencé à apprendre cette langue.
"Bemba est un vrai Congolais, il comprend les besoins de notre pays", estime ainsi David Ndundo, 19 ans et étudiant en art à Kinshasa. "Il travaillera pour le bien du Congo, pas d'un autre pays".
Pendant la guerre, Bemba, fils d'un grand homme d'affaires congolais, a vécu plusieurs années dans les forêts du nord du pays, à parfaire sa connaissance de la population et sa pratique du lingala. Ancien étudiant en commerce à Bruxelles, il contrôlait pendant la guerre de vastes étendues de sa province natale de l'Equateur (nord-ouest), où il a fait fortune dans le commerce du café, de l'or et des minéraux.
Accusé de crimes de guerre pour son soutien présumé à une rébellion en République centrafricaine, Jean-Pierre Bemba fait l'objet d'un mandat d'arrêt international de la part de ce pays et son dossier a été transmis à la Cour pénale internationale (CPI). On le soupçonne aussi d'avoir commis des atrocités contre les Pygmées dans la région d'Ituri (est).
Pendant sa campagne, menée à l'aide de son Boeing 727 privé, autrefois propriété de l'ex-dictateur libérien Charles Taylor, il a rappelé son combat contre le "régime dictatorial" de Kabila père et promis de relancer l'économie congolaise, dévastée par les 32 années de règne de Mobutu Sese Seko.
"Si je n'améliore pas vos vies en cinq ans, ne votez plus jamais pour moi", a-t-il lancé lors d'une réunion publique à Bunia (est). "Donnez-moi six mois et tout le Congo connaîtra la paix", a-t-il ajouté. "Votez pour moi et je rebâtirai le pays". AP
Les premiers résultats provisoires concernant la totalité du pays sont attendus dimanche et les résultats définitifs sont prévus le 31 août. Après le décompte d'un quart des bulletins lundi, Joseph Kabila était donné vainqueur avec 55% des voix, contre 16% à Jean-Pierre Bemba.
Toutefois, aucun décompte n'est encore parvenu de la capitale Kinshasa et le nombre important de candidats en lice (33) rend peu probable une victoire au premier tour avec la majorité des voix.
Ce possible deuxième tour, qui ne devrait pas avoir lieu avant le mois d'octobre, pourrait encore accentuer les divisions ethniques et régionales qui apparaissent déjà.
Jean-Pierre Bemba a d'ailleurs clairement fait de la question de l'ethnicité un thème de campagne en adoptant un slogan -"100% congolais"- qui fait référence aux origines de son adversaire. Cela dit, M. Bemba a lui-même des origines angolaises.
Kabila, né dans l'est du Congo, a passé la majeure partie de son enfance en exil en Tanzanie. Il était donné favori avant le scrutin pour avoir pris l'initiative de mettre fin à la guerre civile dans le pays (1996-2002) en rassemblant les rebelles au sein d'un gouvernement de transition nationale, qui a ouvert la voie à l'élection du 30 juillet.
Mais certains voient surtout dans ces accusations contre le fils de Laurent-Désiré Kabila, assassiné par ses gardes du corps en 2001, une façon de le désigner comme candidat de l'étranger, en l'occurrence de l'Occident.
Sa bonne connaissance du lingala, le dialecte le plus répandu dans l'ouest du pays, a en revanche valu à Jean-Pierre Bemba, 44 ans, les faveurs de nombreux électeurs, alors que Kabila n'a que récemment commencé à apprendre cette langue.
"Bemba est un vrai Congolais, il comprend les besoins de notre pays", estime ainsi David Ndundo, 19 ans et étudiant en art à Kinshasa. "Il travaillera pour le bien du Congo, pas d'un autre pays".
Pendant la guerre, Bemba, fils d'un grand homme d'affaires congolais, a vécu plusieurs années dans les forêts du nord du pays, à parfaire sa connaissance de la population et sa pratique du lingala. Ancien étudiant en commerce à Bruxelles, il contrôlait pendant la guerre de vastes étendues de sa province natale de l'Equateur (nord-ouest), où il a fait fortune dans le commerce du café, de l'or et des minéraux.
Accusé de crimes de guerre pour son soutien présumé à une rébellion en République centrafricaine, Jean-Pierre Bemba fait l'objet d'un mandat d'arrêt international de la part de ce pays et son dossier a été transmis à la Cour pénale internationale (CPI). On le soupçonne aussi d'avoir commis des atrocités contre les Pygmées dans la région d'Ituri (est).
Pendant sa campagne, menée à l'aide de son Boeing 727 privé, autrefois propriété de l'ex-dictateur libérien Charles Taylor, il a rappelé son combat contre le "régime dictatorial" de Kabila père et promis de relancer l'économie congolaise, dévastée par les 32 années de règne de Mobutu Sese Seko.
"Si je n'améliore pas vos vies en cinq ans, ne votez plus jamais pour moi", a-t-il lancé lors d'une réunion publique à Bunia (est). "Donnez-moi six mois et tout le Congo connaîtra la paix", a-t-il ajouté. "Votez pour moi et je rebâtirai le pays". AP
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