Secrétaire général du Parti National Congolais.
« Nil novi sub sole » dit le Sage de l’Ecclésiaste. Cete expression latine signifie simplement « Rien de nouveau sous le soleil ». Ces paroles de l’Ecclésiaste peuvent n’avoir pas été une réalité ailleurs mais au Congo, tout le monde qui suit l’évolution des faits sociopolitiques admet sans peine que cette sagesse est bel et bien une réalité vivante. Au fait, dans le chef des créateurs et gestionnaires de la crise congolaise, qu’est-ce qui est nouveau ?
La répétition de certains faits a toujours prouvé qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil congolais. Cela donne aux acteurs extérieurs qui façonnent la politique congolaise de ne pas se faire des soucis supplémentaires ; le schéma des années soixante reste toujours valable. Les mêmes modèles sont reproduits face aux circonstances qui ne changent que très peu. Le Congo et les Congolais ne sont jamais un énigme pour les Néocolonialistes. On les lit facilement, même de l’extérieur de leur propre être.
Dans leur combat de libération du joug colonial, les Congolais se réveillent aussi tôt que possible dans les années cinquante et adoptent le nationalisme comme vision. Le leadership politique endigue les aspirations profondes du peuple dans leur combat pour la liberté. La voie vers la libération se trace et un espoir s’étire à l’horizon.
Pendant que l’indépendance se trouve déjà à portée de mains, l’impérialisme mondial, qui exploite les richesses du Congo depuis des siècles, réagit en parachutant Joseph - Désiré Mobutu du néant politique pour faire de lui le plus puissant homme du paysage politique de la nouvelle nation. Les élections ont bon avoir lieu et le peuple a bon exprimé son désir mais son choix nationaliste qui menace les intérêts des acteurs extérieurs est vite court-circuité par l’assassinat du leader du peuple et héros de l’indépendance Patrice-Emery Lumumba. Ceci se passe en Janvier 1961.
Par cet acte barbare, le pays est replongé entre les serres de ses expoiteurs et le peuple est remis poing et pieds liés entre les mains de ses oppresseurs. Les rêves d’un Congo libre et indépendant s’évanouissent avec une chasse organisée contre les Nationalistes, pionniers de l’indépendance.
Fatigués du règne Mobutu qui n’aura servi pendant plus de deux décennies que la cause qui l’avait porté au pouvoir, les Congolais reprennent conscience et un nouvel élan de nationalisme et de lutte patriotique se dessine à l’horizon. L’impérialisme réagit en Janvier 2001 en assassinant Laurent-Désiré Kabila tout en parachutant du néant Hypolite Kanambe. Le putsch de Janvier 2001 qui amène Kanambe au pouvoir ressemble aussi bien dans le fond que dans la forme à celui du 24 Novembre 1965 qui amena Mobutu au même pouvoir. Tous les deux putschistes bénéficient d’une couverture de la communauté internationale et une transition de cinq ans leur est accordée sans une enquête préalable sur l’assassinat de leurs prédécesseurs.
Au Congo, l’histoire se répète bel et bien. Aussi, plusieurs faits démontrent une similitude déroutante entre Hypolite Kanambe et Joseph-Désiré Mobutu. Voici dix des traits tirés d’une liste infinie de ressemblances :
1. Du départ du néant.
Le Congo regorge d’une ressource politique diversifiée et de grande valeur lors de la lutte pour son indépendance. Sa répartition géopolitique montre à suffisance que les mouvements d’indépendance ne sont pas des faits isolés mais une revendication nationale. Thomas Kanza, Joseph Ileo, Jean Bolikango, Guillaume Lubaya, Janson Sendwe, Anicet Kashamura, Christophe Ngbenye, Pierre Mulele, Patrice Lumumba etc. font la preuve vivante d’une représentativité nationale car provenant de toutes les provinces. Par contre, il n’est aucun point où l’on retrouve le nom de Joseph-Désiré Mobutu sur l’échiquier politique de l’époque. C’est un inconnu, un ramassis, une post-fabrication des services d’intelligence occidentaux.
Mobutu n’était rien dans le processus de lutte pour l’indépendance, Kanambe mêmement n’est rien dans la lutte contre le régime de Mobutu. Par contre, un autre fait de répétition est visible : toutes les régions se mobilisent autour de cet idéal où l’on retrouve des noms tels Faustin Birindwa, Etienne Tshisekedi, Laurent-Désiré Kabila, Antoine Marandura, André Kisase Ngandu, Antoine Gizenga, Marcel Lihau, Frederic Kibasa etc., qui constituent encore une fois une élite politique de très grande valeur et une représentativité de tout l’espace géopolitique de notre pays (ils viennent de toutes les provinces pour accréditer la thèse d’un réveil national et d’un signe d’unité contre la dictature mobutienne).
De la même façon que Mobutu n’était rien dans le paysage politique de la période pré indépendance, Kanambe n’est rien dans la période de lutte contre la dictature de Mobutu. C’est un inconnu, un ramassis et politiquement un objet volant non identifié (OVNI).
Mobutu, militaire de rang en stage de journalisme en Belgique est recruté à la va-vite par les services d’intelligence occidentaux et infiltré dans le pré carré du leader nationaliste Lumumba pour l’espionner et le vendre par la suite. Il réussit son coup en Janvier 1961.
Kanambe, membre des services d’intelligence rwandais est recruté à la va-vite et infiltré dans le pré carré de Laurent-Désiré Kabila pour l’espionner et le vendre aux ennemis du Congo par la suite. Il réussit son coup en Janvier 2001.
Ici, mêmes les dates d’exécution des forfaits corroborent la similitude et des faits, et des hommes, et des méthodes mises à contribution. Il n’est pas besoin d’être spécialiste en ceci ou cela pour s’en rendre compte.
2. De l’âge.
Pendant que dans leurs pays respectifs, les Occidentaux accèdent au pouvoir politique suprême entre la cinquantaine et la soixantaine, Mobutu a trente ans lorsqu’il est imposé dans l’hémicycle du pouvoir en 1960; c’est donc un adolescent, un néophyte dépourvu de toute expérience de gestion de la chose publique :c’est qui l’amène à recourir régulièrement à l’expertise des mêmes malfaiteurs néocolonialistes pour maintenir l’expédition de certaines affaires courantes de l’Etat. Un moment c’est un allemand du nom de Blumenthal qui est gouverneur de la banque centrale, cette même institution qui régule l’économie du pays. Plus tard par voie de corruption et de conversion volontaire ou forcée, on lui recrute parmi la meilleure ressource intellectuelle dont regorge le pays pour asseoir son malsain projet de société et pérenniser son règne. Il finit son pouvoir entouré d’une armée des professeurs d’universités comme conseillers.
En Janvier 2001, Kanambe a moins de trente ans quand il est imposé à la tête d’un pays de plus de soixante millions d’habitants et qui a la taille de toute l’Europe Occidentale. La seule expérience qu’il brandit reste celle d’un chauffeur de taxi et de vendeur des œufs à Dar-se-salaam puis converti au métier des armes au sein de l’armée patriotique rwandaise. Un moment c’est un zimbabwéen blanc du nom de Billy Rotternberg qui gère la Gécamines, cette même institution qui contribue pour plus du tiers dans les recettes du budget national. Au moment où nous couchons ces quelques lignes, c’est un armada « d’intellectuels » qui l’entoure pour justifier ses actions et couvrir ses limites intellectuelles. Il est aujourd’hui talonné des professeurs d’universités comme conseillers.
Bien que Mobutu, géant de taille soit l’opposé de Kanambe qui est presque un nain par rapport au premier, l’âge d’accession à la magistrature suprême du pays les rapproche tels deux vrais jumeaux.
3. Des officiers fabriqués de toute pièce.
Ni un stage de journalisme en Belgique dans les années cinquante ni trois mois de formation en Chine ne pouvaient jamais faire respectivement de Mobutu un officier militaire de haut rang dans la Force Publique de l’époque, ni de Kanambe un général major dans la défunte armée zaïroise des années deux mille.
Pour pallier aux limites intellectuelles et militaires de leurs pions, les Occidentaux sont capables de tout. Quelques jours de stage en journalisme ont transformé un soldat de rang de la Force Publique en officier supérieur de la future armée congolaise. Il moura avec le plus élevé de grades reconnus par toute armée ; celui de maréchal.
Trois mois de formation en Chine ont transformé un ancien chauffeur de taxi, militaire de rang de l’armée patriotique rwandaise en suite, en général major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo-FARDC. Nul ne sait ce qu’il deviendra cinq ou dix ans plus tard.. un autre maréchal ?
Face à cette déroutante ressemblance et à cet agenda similaire des faiseurs des rois, il est incroyable que la cécité politique, mieux la naïveté nous laisse croire que la situation n’est pas la même. Le temps seul nous prouvera la vérité d’ici là, sauf qu’il risque d’être trop tard pour nous de vomir ce somnifère qui nous maintient dans un sommeil adamique.
Il est des faits réels qui ne trompent pas entre ces deux hommes préfabriqués par des laboratoires des ennemis de notre peuple : ils se ressemblent. De quoi conclure que si, nous échouons toujours d’avoir le portrait de l’homme qu’il faut pour incarner nos aspirations au moment qu’il faut, l’impérialisme mondial a toujours celui de son homme de paille capable de sauvegarder ses intérêts. Le portrait-robot que l’on nous amène quarante ans plus tard le prouve à suffisance. L’on comprend donc que de tout ce temps, la communauté internationale n’avait pas encore trouvé un second Mobutu ; Eureka ! cria-t-elle sans doute en identifiant Kanambe. Et c’est vite parti pour une nouvelle étape de recolonisation.
4. Des origines controversées.
Nul n’ignore que tout au long de la lutte contre la dictature mobutienne, les questions des origines de Mobutu ont alimenté la polémique politique. Autant Mobutu n’avait que très peu ou pas du tout convaincu les Zaïrois sur l’authenticité de ses origines même après la publication du livre du journaliste français Jean-Louis Remilleux de Le Figaro intitulé Dignité pour l’Afrique. Selon un passage de ce livre une femme de l’ethnie Bangala nommée Yemo et née en 1922 met Mobutu au monde en 1930 c’est à dire à huit ans d’âge. Du reste Mobutu est bien connu par ses oncles maternels qui le poussent dans la Force Publique mais de son père, très peu reste connu et nul n’osa questionner cet énigme.
Le thème de la congolité revient en force aujourd’hui où un mercenaire aux origines rwandaises établies par les dépositions des différents témoins, membres de la famille Kabila (cas d’Etienne Taratibu lors des travaux de Sun City en RSA) tout comme les collègues de maquis de Laurent-Désiré Kabila( cas de l’interview accordée le 25 septembre 2006 à Jules Lumumba Onangando par Congoindependant.com). Que dire alors des traits linguistico morphologiques qui ne mentent que difficilement ? Malgré le livre de Vital Kamerhe « Pourquoi j’ai choisi Kabila ? », Kanambe reste un énigme par rapport à ses origines. L’on somme les Congolais de ne pas en parler et une armada de la presse propagandiste des multinationales s’évertue à falsifier la réalité pour les besoins de la cause. Comment Kanambe qui était un agent des services de renseignement rwandais lorsque l’AFDL avançait vers Kinshasa peut ne pas être un sujet rwandais lorsque l’on sait que mêmes les Rwandais non Tusti n’avaient pas de chance de travailler au sein de ces services. La mythologie d’une femme née en 1922, Maman Yemo, qui enfante Mobutu en 1930 revient aujourd’hui au galop avec une autre femme, Sifa Mahanya, de la province du Maniema, qui défie toutes les théories modernes de la génétique en acceptant une maternité imaginaire, fabriquée de toute pièce par des stratèges qui veulent pérenniser la main mise de l’impérialisme sur les richesses du Congo.
Simple accident de similitude ou stratégie bien conçue ? Est-il nécessaire d’écrire des livres pour justifier les origines de quelqu’un ? « Quelle que soit la longueur de la nuit, l’aube finit toujours par apparaître » dit une sagesse africaine.
5. Des méthodes d’arrivée au pouvoir.
La lutte congolaise pour l’indépendance s’est soldée par une victoire de la démocratie naissante dont le leadership politique de l’époque s’est efforcé de faire l’apprentissage. Au lieu que cela plaise aux Occidentaux qui n’ont que la démocratie comme intrant unique de tout développement, Mobutu est amené au pouvoir par un putsch qui court-circuite tout le processus démocratique commencé. En 1965, il s’installe par la terreur en suspendant la Constitution de Luluabourg, véritable chef d’oeuvre législatif des Congolais eux-mêmes. Il dirigera par la suite le pays par un méli-mélo des textes on ne sait législatifs constamment modifiés et toujours brillamment défendus par d’éminents juristes mais ayant moins ou pas du tout de valeur constitutionnelle démocratique. La communauté internationale approuve et loue son leadership.
Kanambe est parachuté à la tête de la nation congolaise pendant que l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila présageait un retour à l’ordre politique initié par les travaux de la Conférence Nationale Souveraine avec une Constitution qui reflétait la volonté du peuple congolais. Kanambe se maintient au pouvoir avec l’aide des textes et accords rédigés de l’extérieur et défendus par une cohorte des légistes congolais et étrangers mobilisés par l’impérialisme mondial. De la constitution de la transition à celle de la troisième république promulguée en Avril dernier après une comédie référendaire, la querelle de ces deux textes ne cesse de plonger la transition dans un désarroi autant il est constamment fait référence à l’un comme à l’autre dans la gestion certaines questions pertinentes de cette période cruciale. Par l’appui des parrains extérieurs, un nouveau régime de terreur instauré contre toute tentative d’opposition aux voeux de la communauté internationale s’installe. Les libertés publiques sont réprimées au point où les geôles sont plein à craquer : journalistes, membres de la société civile, cléricaux, politiciens sont soit physiquement éliminés soit incarcérés sous des conditions inhumaines. Les organisations de défense des droits humains voient et ne disent mot.
La terreur campe à la porte du Congolais. L’informateur des services secrets est partout et dans tout. Cela sent le brûlé de la toute puissante deuxième république du mobutisme. Pourtant l’ère est celle du kanambisme...
6. De l’accointance avec la communauté internationale.
Si tôt que Mobutu prend effectivement le pouvoir en 1965, tous les moyens sont mis à sa disposition pour soutenir ses actions aussi bien militaires que politiques. Des mercenaires belges, sud-africains, français, américains etc.. sont mis à sa disposition pour écraser les derniers bastions de la résistance nationaliste notamment au Kwilu et dans l’Est du pays( Kivu, province Orientale et nord Katanga). Des moyens financiers et une expertise lui sont accordés pour créer un semblant de réussite socio-économique temporaire. Les média se mobilisent pour le couvrir de glorioles alors que d’innombrables prix lui décernés s’avéreront plus tard être des pures vanités.
La même communauté internationale est très visible depuis l’accession de Kanambe au pouvoir. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui n’avait jamais fait signe d’aucune volonté d’intervenir face à l’agression du Congo par ses voisins de l’est se réveille tout d’un go. Une force d’interposition et d’observation est vite mobilisée. Interposition lorsqu’on ose attaquer les troupes d’occupation et observation lorsque les populations congolaises sont attaquées. Les forces de la Monuc sont déployées, celles de l’Union Européenne suivent aussi, non pas pour sécuriser la population congolaise mais pour protéger le régime de Hypolite Kanambe sous multiples prétextes. L’on oblige aux agresseurs d’observer une trêve tout en maintenant leurs troupes sur place pour faire croire à la population qu’il y a une paix alors que la véritable paix commence avec la sécurité alimentaire qu’on ne lui assure pas. L’aide alimentaire n’est pas une priorité par rapport au processus électoral qu’il faut protéger et sauver. Les Congolais sont aujourd’hui des squelettes vivants suite à la destruction du tissus de production causée par la guerre qu’Hypolite Kanambe avait amenée avec l’AFDL.
Pour écraser la sécession du Sud-Kasaï, Mobutu fait massacrer des civils(femmes et enfants) que la communauté internationale mit sur le dos de Patrice-Emery Lumumba pour réclamer sa peau.
Il n’est un secret pour quiconque que Hypolite Kanambe a fait massacrer des milliers d’hommes (réfugiés Hutu et nationaux congolais compris) lors de l’avancée des troupes de l’AFDL en 1996. Plus tard, pour réclamer la peau de Laurent-Désiré Kabila, la communauté internationale met ces massacres sur son dos tout en exigeant l’ouverture d’une enquête internationale. Kabila parti et le véritable auteur des massacres au pouvoir, l’on ne parle plus d’enquête internationale ; le dossier est viré aux oubliettes. Et tout ceci ne nous réveille pas. Il n’y a qu’au Congo où la communauté internationale, fusil d’épaule du capitalisme mondial, fait sa loi sans se heurter à des contestations populaires.
7. De l’organisation d’une farce électorale.
Après cinq ans de pouvoir médiocre et tyrannique pendant lequel il avait promis de le remettre aux civils (politiciens), Mobutu organise, avec le soutien et la bénédiction de la communauté internationale, une mascarade électorale en 1970. C’est un système électoral à parti et candidat unique où la couleur verte avec Mobutu comme candidat s’oppose à la couleur rouge qui représente un candidat fictif et inconnu simplement présenté comme l’ennemi de la paix chèrement acquise. Ceux-là qui ont plébiscité cette farce électorale ne nous ont jamais dit en quoi elle était démocratique mais aucune condamnation ne vint des maîtres du monde qui ont le pouvoir de déclarer un processus libre et indépendant. Toute l’opinion internationale se tut et préféra garder tout un peuple dans un ignorantisme cynique. Tandis que la menace d’une guerre imminente face à un retour à la paix fut le thème de toutes les échéances référendaires organisées du temps du mobutisme ; quatre septennats de parodie électorale se passeront sous le silence complice de l’Occident.
Cinq ans après le putsch de 2001, c’est-à-dire en 2006, une mascarade électorale soutenue par la même communauté internationale est en train de se dérouler sans contestation de la part de qui que ce soit. Le candidat de la communauté internationale, Hypolite Kanambe, est l’unique à avoir droit au chapitre. Il peut inquiéter sans être inquiété (cas de son attaque contre le quartier général de son rival du deuxième tour électoral Jean-Pierre Bemba). Il peut injurier sans être injurié ( il n’y a pas longtemps il a traité les Congolais des chiens aboyant que la caravane qu’il est, non seulement ignore mais aussi, peut écraser). Et lorsque quiconque soulève le concept de congolité, l’on crie aux injures à sa personne et l’on accuse une opinion librement exprimée d’incitation à la haine. La médiocrité criante du régime Kanambe ainsi que son immoralité dans la gestion des ressources financières du pays ont été démontrées et dénoncées par un panel d’experts des Nations Unies, mais à n’en rien faire. Au Congo, l’histoire se répètera aussi longtemps que les Congolais n’auront pas prouvé à la Communauté internationale qu’ils aspirent à une souveraineté de peuples libres, qu’ils le veulent et qu’ils tiennent à la conquérir, au besoin par les armes, sans demander l’avis de qui que ce soit.
Aujourd’hui la presse américaine plébiscite de rayon d’espoir (ray of hope) un homme qui traîne derrière son dos le massacre de cinq millions d’innocentes gens sans protection. Si l’AFDL n’était pas venu, l’on se débarrasserait bien de Mobutu sûrement sans autant de catastrophe humanitaire dans la mesure où ce n’est pas la guerre de l’AFDL qui tua Mobutu. Donc AFDL ou pas Mobutu était mourant et mourait bien en Septembre 1997. Pourquoi avoir occasionné tant de victimes ? Pourquoi avoir mis le pays à feu et à sang ? Pourquoi avoir mis le pays sous occupation ? Pourquoi intimider la population en lui brandissant le spectre de la guerre pour lui faire accepter une farce électorale ?
Mobutu brandit depuis des années une paix chèrement acquise pour se dédouaner tandis qu’aujourd’hui Kanambe se fait appeler l’artisan de la paix pour dissimuler ses déboires. Qu’y a-t-il au juste derrière ce mot de passe qu’est la paix pour qu’il nous tienne en haleine ? S’agit-il d’une paix au vrai sens du mot ou d’un simple contenant dont le contenu nous est un mystère ? De la même façon que les autres peuples libres de ce monde l’ont su, nous le saurons aussi avec le temps.
8. Des agents de l’impérialisme mondial.
Mobutu est un agent des services d’intelligence belge recruté lors de son stage de journalisme. Il est vite infiltré dans l’arène du pouvoir nationaliste de Lumumba. Il espionne ce dernier et dévoile tous les secrets de son gouvernement aux Occidentaux qui mettent sur pied le plan de sa neutralisation et de son élimination physique par l’entremise du même Mobutu. Qui ne sait pas que pendant tout ce temps la Belgique a servi comme main d’exécution de l’impérialisme mondial [l’uranium congolais est à la base de la fabrication de l’arme atomique qui détruisit les villes de Hiroshima et Nagasaki au Japon pendant la deuxième guerre mondiale(1940-1945). C’est la Belgique qui mit cet uranium à la disposition des USA.]
Kanambe est un agent des services d’intelligence rwandais quand il est recruté et infiltré dans le pré carré du pouvoir kabiliste. Malgré une romance hypocrite faite à Laurent-Désiré Kabila par l’impérialisme mondial, celui-ci n’avait jamais oublié qu’il fut un lumumbiste, qu’il côtoya Che Guevara et que la reconversion n’était pas une donne des nationalistes. Il fallait lui tenir à l’oeil en usant de ses propres faiblesses d’accointance avec une multitude de maîtresses en vue de lui coller un espion déguisé en son propre fils. Le reste est bien connu.
Une autre histoire de vente illégale d’uranium est gérée avec légereté présentement ; on ne s’en rendra compte que lorsqu’une nouvelle catastrophe aura endueillé une partie de notre univers. Douze livraisons consécutives d’uranium ont déjà été faites à l’Iran par Kanambe quand bien même que les Occidentaux ne disent pas combien des livraisons ils ont reçues. Mobutu concédant même toute une portion du territoire katangais à l’entreprise allemande Otrag en vue d’y conduire des essais d’engins volants (fusées). Que dire de l’uranium vendu à la Chine qui lui valut la foudre de ses parrains ? Le trafic illégal des matières précieuses du sol et sous-sol congolais avec la complicité des certains firmes et gouvernements étrangers reste un autre élément de rapprochement entre Mobutu et Kanambe.
Mobutu comme Kanambe sont des agents qui servent les maîtres de l’impérialisme mondial sans jamais faillir. La mort, la misère du Congolais est un fait divers pour vue que les richesses du Congo alimentent les multinationales et une goutte de sang versé du congolais résistant génère une unité monétaire supplémentaire au capitalisme mondial, véritable patron et du Rwanda qui sert comme sous-traitant et de Kanambe qui en est un agent, un fonctionnaire. Mais jusqu’où ira cette exploitation ?
9. D’un parcours caméléonesque.
Mobutu pollue l’échiquier politique de la période d’indépendance sous le costume du Mouvement National Congolais-MNC par lequel il rentre dans la vie politique. Quelques années plus tard il entreprend de liquider complètement les vestiges de l’organisation qui l’avait politiquement formé en créant le Mouvement Populaire de la Révolution-MPR en 1967. En précipitant la liquidation du Mnc, il croit remplacer le lumumbisme devenu désormais synonyme du nationalisme congolais et africain par le Mobutisme.
Kanambe assiège la vie politique zaïroise de fin deux milles sous la botte de l’AFDL. Quelques années plus tard, l’AFDL devient une relique du musée politique et seul le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement-PPRD s’évertue à glaner les reliquats du Kabilisme. Les frondeurs sont balayés au profit d’une jouxte des poltrons et des anciens mobutistes en mal de repositionnement politique. Et voilà le Kanambisme au chevet du kabilisme.
Mobutu moura sans jamais faire voir ses couleurs politico idéologiques (ni à gauche ni à droite), On ne saura jamais ce que mijote Kanambe au lendemain d’une victoire lui assurée au départ par un tours de tricherie et d’intimidation. Déjà il l’annonce en se présentant comme candidat indépendant alors qu’il est bien le leader du PPRD.
Ce caméléonisme met côte à côte l’homme du 24 novembre 1965 à celui de janvier 2001. Un revers de la main transforme le lumumbisme en mobutisme et le kabilisme en kanambisme.
10. De la moquerie à l’endroit du Congolais.
Le mobutisme aura réduit le zaïrois en une indigence sans égale. Pendant que tout un peuple croupissait sous une misère noire, Mobutu se s’est jamais grené d’exhiber son opulence partout ailleurs en dehors du pays. Il organise ou finance des galas orgiaques, fait des donations même à Nelson Mandela etc.. Le kanambisme ajoute à ce marasme socio-économique sa dernière goutte d’indignité. Kanambe fait des dons de nourriture au Niger alors que les Congolais sont au bord de la famine, il envoie des millions de dollars aux enseignants tanzaniens alors que les enseignants congolais sont impayés depuis des mois. Il se construit des centres commerciaux en Afrique du Sud pendant que le pays en a grandement besoin. Comme Mobutu il ne cache pas le caractère extraverti de ses actions et de ses œuvres. C’est un mercenaire qui ne se dissimule pas, sûr du soutien qu’il tire des bénéficiaires de ses opérations et de la mollesse du Congolais. Qui est un Congolais aujourd’hui à la face du monde ? Un troubadour, un vagabond, un apatride, une espèce spéciale pour laquelle les savants de la science sociale cherchent encore une dénomination, un bmw (beer, music, women) ? Tout est permis contre un peuple qui ne se retrouve plus. « Il n’existe pas de vertu dans la misère » disait le révolutionnaire français Saint Just. Mais jusqu’où ira cette misère que nous nous imposons nous-mêmes ? Comment tout un peuple peut-il se complaindre dans une chosification par des systèmes répétitifs ? Y a -t-il perte de la mémoire collective ?
Conclusion.
La liste des faits d’analogie déroutante entre Hypolite Kanambe dit Joseph Kabila et Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko n’est pas limitative. Tout observateur averti trouverait un élément supplémentaire d’analogie. Face à ces réalités cruelles maintenant qu’elles sont connues de nous tous, que faire ?
Il est un principe élémentaire connu dans toutes les sciences que « Tout autre chose restant égale par ailleurs, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ». L’environnement chaotique crée délibérément en 1960 engendra un monstre politique qui nous garda sous le joug de l’indigence socio-économique et de la chosification pendant trente-deux ans. Aujourd’hui comme hier, face à un nouvel élan de patriotisme ouvertement affiché par le peuple congolais, l’impérialisme n’a pas cherché loin. Il revient à la rescousse avec le même schéma en nous imposant Hypolite Kanambe dont le parcours politique est une copie conforme de celui de Joseph-Désiré Mobutu. Le kanambisme, à travers cette analyse vient d’ être examiné à la loupe dans sa ressemblance au mobutisme. Il importe donc d’en déduire ce qu’il peut en devenir s’il continue son maintien au pouvoir en République démocratique du Congo.
Le schéma d’une transition où les animateurs se représentent à une élection alors que celui qui dirige une transition est censé se mettre à l’écart du processus pour garder une neutralité face aux différents adversaires en lisse, comme cela s’est passé ailleurs (Nigeria avec le général Aboubakar, Mali avec Toumani Touré), n’est que provocation. Un dictateur est en voie d’imposition. Sommes-nous encore devant une tyrannie qui durera les trente ans qui vont suivre ? Tout laisse à y croire mais nous sommes à une ère de clamer tout haut que plus jamais un autre Mobutu en République Démocratique du Congo. Aussi, le dire seul ne suffira pas. Nous devons nous démarquer de la voie qui nous a fait maintenir le mobutisme au pouvoir pendant trois décennies, nous devons agir et oublier les plaintes.
L’impérialisme n’a pas d’âme. Le dixième de cinq millions des Congolais massacrés par l’agression et l’occupation, a été décrété au Rwanda de génocide. Dans le Darfour au Soudan, la tendance est de déclarer un génocide avec un nombre des morts de loin inférieur à celui de la catastrophe congolaise. L’holocauste des Juifs n’a jamais fait autant de victimes que la boucherie congolaise mais nos cinq millions de morts sont un fait divers aux yeux de la communauté internationale. Et cette même communauté internationale vient nous distraire avec un processus électoral qui n’en est pas un dans ses préalables, sa préparation ainsi que sa réalisation frauduleuse. Nous devons nous réveiller et cesser de toujours pleurnicher. Un nouveau monstre politique vient d’être fabriqué dans les laboratoires de l’impérialisme à notre nez et à notre barbe, nous devons l’élaguer avant qu’il ne soit trop tard.
Pour y arriver, il faut déboulonner le kanambisme d’aujourd’hui qui n’est autre que le mobutisme qui vient de nous endormir pendant trois décennies. Agissons maintenant en usant de leur propre piège de la mascarade électorale. Assurons nous que nous faisons tomber Kanambe et ses flatteurs dans le piège électoral qu’ils nous ont tendu.
Par son âge, son départ du néant, ses origines controversées, ses méthodes d’arrivée au pouvoir, son accointance avec la communauté internationale, l’organisation d’une farce électorale, son caractère d’agent de l’impérialisme mondial, son parcours caméléonesque et de sa méfiance vis-à-vis du Congolais, Hyppolite Kanambe dit Joseph Kabila est un sosie de Joseph- Désiré Mobutu qu’il faut complètement élaguer de la scène politique congolaise si nous voulons continuer notre lutte de libération du joug de l’impérialisme mondial.
« Nil novi sub sole » dit le Sage de l’Ecclésiaste. Cete expression latine signifie simplement « Rien de nouveau sous le soleil ». Ces paroles de l’Ecclésiaste peuvent n’avoir pas été une réalité ailleurs mais au Congo, tout le monde qui suit l’évolution des faits sociopolitiques admet sans peine que cette sagesse est bel et bien une réalité vivante. Au fait, dans le chef des créateurs et gestionnaires de la crise congolaise, qu’est-ce qui est nouveau ?
La répétition de certains faits a toujours prouvé qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil congolais. Cela donne aux acteurs extérieurs qui façonnent la politique congolaise de ne pas se faire des soucis supplémentaires ; le schéma des années soixante reste toujours valable. Les mêmes modèles sont reproduits face aux circonstances qui ne changent que très peu. Le Congo et les Congolais ne sont jamais un énigme pour les Néocolonialistes. On les lit facilement, même de l’extérieur de leur propre être.
Dans leur combat de libération du joug colonial, les Congolais se réveillent aussi tôt que possible dans les années cinquante et adoptent le nationalisme comme vision. Le leadership politique endigue les aspirations profondes du peuple dans leur combat pour la liberté. La voie vers la libération se trace et un espoir s’étire à l’horizon.
Pendant que l’indépendance se trouve déjà à portée de mains, l’impérialisme mondial, qui exploite les richesses du Congo depuis des siècles, réagit en parachutant Joseph - Désiré Mobutu du néant politique pour faire de lui le plus puissant homme du paysage politique de la nouvelle nation. Les élections ont bon avoir lieu et le peuple a bon exprimé son désir mais son choix nationaliste qui menace les intérêts des acteurs extérieurs est vite court-circuité par l’assassinat du leader du peuple et héros de l’indépendance Patrice-Emery Lumumba. Ceci se passe en Janvier 1961.
Par cet acte barbare, le pays est replongé entre les serres de ses expoiteurs et le peuple est remis poing et pieds liés entre les mains de ses oppresseurs. Les rêves d’un Congo libre et indépendant s’évanouissent avec une chasse organisée contre les Nationalistes, pionniers de l’indépendance.
Fatigués du règne Mobutu qui n’aura servi pendant plus de deux décennies que la cause qui l’avait porté au pouvoir, les Congolais reprennent conscience et un nouvel élan de nationalisme et de lutte patriotique se dessine à l’horizon. L’impérialisme réagit en Janvier 2001 en assassinant Laurent-Désiré Kabila tout en parachutant du néant Hypolite Kanambe. Le putsch de Janvier 2001 qui amène Kanambe au pouvoir ressemble aussi bien dans le fond que dans la forme à celui du 24 Novembre 1965 qui amena Mobutu au même pouvoir. Tous les deux putschistes bénéficient d’une couverture de la communauté internationale et une transition de cinq ans leur est accordée sans une enquête préalable sur l’assassinat de leurs prédécesseurs.
Au Congo, l’histoire se répète bel et bien. Aussi, plusieurs faits démontrent une similitude déroutante entre Hypolite Kanambe et Joseph-Désiré Mobutu. Voici dix des traits tirés d’une liste infinie de ressemblances :
1. Du départ du néant.
Le Congo regorge d’une ressource politique diversifiée et de grande valeur lors de la lutte pour son indépendance. Sa répartition géopolitique montre à suffisance que les mouvements d’indépendance ne sont pas des faits isolés mais une revendication nationale. Thomas Kanza, Joseph Ileo, Jean Bolikango, Guillaume Lubaya, Janson Sendwe, Anicet Kashamura, Christophe Ngbenye, Pierre Mulele, Patrice Lumumba etc. font la preuve vivante d’une représentativité nationale car provenant de toutes les provinces. Par contre, il n’est aucun point où l’on retrouve le nom de Joseph-Désiré Mobutu sur l’échiquier politique de l’époque. C’est un inconnu, un ramassis, une post-fabrication des services d’intelligence occidentaux.
Mobutu n’était rien dans le processus de lutte pour l’indépendance, Kanambe mêmement n’est rien dans la lutte contre le régime de Mobutu. Par contre, un autre fait de répétition est visible : toutes les régions se mobilisent autour de cet idéal où l’on retrouve des noms tels Faustin Birindwa, Etienne Tshisekedi, Laurent-Désiré Kabila, Antoine Marandura, André Kisase Ngandu, Antoine Gizenga, Marcel Lihau, Frederic Kibasa etc., qui constituent encore une fois une élite politique de très grande valeur et une représentativité de tout l’espace géopolitique de notre pays (ils viennent de toutes les provinces pour accréditer la thèse d’un réveil national et d’un signe d’unité contre la dictature mobutienne).
De la même façon que Mobutu n’était rien dans le paysage politique de la période pré indépendance, Kanambe n’est rien dans la période de lutte contre la dictature de Mobutu. C’est un inconnu, un ramassis et politiquement un objet volant non identifié (OVNI).
Mobutu, militaire de rang en stage de journalisme en Belgique est recruté à la va-vite par les services d’intelligence occidentaux et infiltré dans le pré carré du leader nationaliste Lumumba pour l’espionner et le vendre par la suite. Il réussit son coup en Janvier 1961.
Kanambe, membre des services d’intelligence rwandais est recruté à la va-vite et infiltré dans le pré carré de Laurent-Désiré Kabila pour l’espionner et le vendre aux ennemis du Congo par la suite. Il réussit son coup en Janvier 2001.
Ici, mêmes les dates d’exécution des forfaits corroborent la similitude et des faits, et des hommes, et des méthodes mises à contribution. Il n’est pas besoin d’être spécialiste en ceci ou cela pour s’en rendre compte.
2. De l’âge.
Pendant que dans leurs pays respectifs, les Occidentaux accèdent au pouvoir politique suprême entre la cinquantaine et la soixantaine, Mobutu a trente ans lorsqu’il est imposé dans l’hémicycle du pouvoir en 1960; c’est donc un adolescent, un néophyte dépourvu de toute expérience de gestion de la chose publique :c’est qui l’amène à recourir régulièrement à l’expertise des mêmes malfaiteurs néocolonialistes pour maintenir l’expédition de certaines affaires courantes de l’Etat. Un moment c’est un allemand du nom de Blumenthal qui est gouverneur de la banque centrale, cette même institution qui régule l’économie du pays. Plus tard par voie de corruption et de conversion volontaire ou forcée, on lui recrute parmi la meilleure ressource intellectuelle dont regorge le pays pour asseoir son malsain projet de société et pérenniser son règne. Il finit son pouvoir entouré d’une armée des professeurs d’universités comme conseillers.
En Janvier 2001, Kanambe a moins de trente ans quand il est imposé à la tête d’un pays de plus de soixante millions d’habitants et qui a la taille de toute l’Europe Occidentale. La seule expérience qu’il brandit reste celle d’un chauffeur de taxi et de vendeur des œufs à Dar-se-salaam puis converti au métier des armes au sein de l’armée patriotique rwandaise. Un moment c’est un zimbabwéen blanc du nom de Billy Rotternberg qui gère la Gécamines, cette même institution qui contribue pour plus du tiers dans les recettes du budget national. Au moment où nous couchons ces quelques lignes, c’est un armada « d’intellectuels » qui l’entoure pour justifier ses actions et couvrir ses limites intellectuelles. Il est aujourd’hui talonné des professeurs d’universités comme conseillers.
Bien que Mobutu, géant de taille soit l’opposé de Kanambe qui est presque un nain par rapport au premier, l’âge d’accession à la magistrature suprême du pays les rapproche tels deux vrais jumeaux.
3. Des officiers fabriqués de toute pièce.
Ni un stage de journalisme en Belgique dans les années cinquante ni trois mois de formation en Chine ne pouvaient jamais faire respectivement de Mobutu un officier militaire de haut rang dans la Force Publique de l’époque, ni de Kanambe un général major dans la défunte armée zaïroise des années deux mille.
Pour pallier aux limites intellectuelles et militaires de leurs pions, les Occidentaux sont capables de tout. Quelques jours de stage en journalisme ont transformé un soldat de rang de la Force Publique en officier supérieur de la future armée congolaise. Il moura avec le plus élevé de grades reconnus par toute armée ; celui de maréchal.
Trois mois de formation en Chine ont transformé un ancien chauffeur de taxi, militaire de rang de l’armée patriotique rwandaise en suite, en général major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo-FARDC. Nul ne sait ce qu’il deviendra cinq ou dix ans plus tard.. un autre maréchal ?
Face à cette déroutante ressemblance et à cet agenda similaire des faiseurs des rois, il est incroyable que la cécité politique, mieux la naïveté nous laisse croire que la situation n’est pas la même. Le temps seul nous prouvera la vérité d’ici là, sauf qu’il risque d’être trop tard pour nous de vomir ce somnifère qui nous maintient dans un sommeil adamique.
Il est des faits réels qui ne trompent pas entre ces deux hommes préfabriqués par des laboratoires des ennemis de notre peuple : ils se ressemblent. De quoi conclure que si, nous échouons toujours d’avoir le portrait de l’homme qu’il faut pour incarner nos aspirations au moment qu’il faut, l’impérialisme mondial a toujours celui de son homme de paille capable de sauvegarder ses intérêts. Le portrait-robot que l’on nous amène quarante ans plus tard le prouve à suffisance. L’on comprend donc que de tout ce temps, la communauté internationale n’avait pas encore trouvé un second Mobutu ; Eureka ! cria-t-elle sans doute en identifiant Kanambe. Et c’est vite parti pour une nouvelle étape de recolonisation.
4. Des origines controversées.
Nul n’ignore que tout au long de la lutte contre la dictature mobutienne, les questions des origines de Mobutu ont alimenté la polémique politique. Autant Mobutu n’avait que très peu ou pas du tout convaincu les Zaïrois sur l’authenticité de ses origines même après la publication du livre du journaliste français Jean-Louis Remilleux de Le Figaro intitulé Dignité pour l’Afrique. Selon un passage de ce livre une femme de l’ethnie Bangala nommée Yemo et née en 1922 met Mobutu au monde en 1930 c’est à dire à huit ans d’âge. Du reste Mobutu est bien connu par ses oncles maternels qui le poussent dans la Force Publique mais de son père, très peu reste connu et nul n’osa questionner cet énigme.
Le thème de la congolité revient en force aujourd’hui où un mercenaire aux origines rwandaises établies par les dépositions des différents témoins, membres de la famille Kabila (cas d’Etienne Taratibu lors des travaux de Sun City en RSA) tout comme les collègues de maquis de Laurent-Désiré Kabila( cas de l’interview accordée le 25 septembre 2006 à Jules Lumumba Onangando par Congoindependant.com). Que dire alors des traits linguistico morphologiques qui ne mentent que difficilement ? Malgré le livre de Vital Kamerhe « Pourquoi j’ai choisi Kabila ? », Kanambe reste un énigme par rapport à ses origines. L’on somme les Congolais de ne pas en parler et une armada de la presse propagandiste des multinationales s’évertue à falsifier la réalité pour les besoins de la cause. Comment Kanambe qui était un agent des services de renseignement rwandais lorsque l’AFDL avançait vers Kinshasa peut ne pas être un sujet rwandais lorsque l’on sait que mêmes les Rwandais non Tusti n’avaient pas de chance de travailler au sein de ces services. La mythologie d’une femme née en 1922, Maman Yemo, qui enfante Mobutu en 1930 revient aujourd’hui au galop avec une autre femme, Sifa Mahanya, de la province du Maniema, qui défie toutes les théories modernes de la génétique en acceptant une maternité imaginaire, fabriquée de toute pièce par des stratèges qui veulent pérenniser la main mise de l’impérialisme sur les richesses du Congo.
Simple accident de similitude ou stratégie bien conçue ? Est-il nécessaire d’écrire des livres pour justifier les origines de quelqu’un ? « Quelle que soit la longueur de la nuit, l’aube finit toujours par apparaître » dit une sagesse africaine.
5. Des méthodes d’arrivée au pouvoir.
La lutte congolaise pour l’indépendance s’est soldée par une victoire de la démocratie naissante dont le leadership politique de l’époque s’est efforcé de faire l’apprentissage. Au lieu que cela plaise aux Occidentaux qui n’ont que la démocratie comme intrant unique de tout développement, Mobutu est amené au pouvoir par un putsch qui court-circuite tout le processus démocratique commencé. En 1965, il s’installe par la terreur en suspendant la Constitution de Luluabourg, véritable chef d’oeuvre législatif des Congolais eux-mêmes. Il dirigera par la suite le pays par un méli-mélo des textes on ne sait législatifs constamment modifiés et toujours brillamment défendus par d’éminents juristes mais ayant moins ou pas du tout de valeur constitutionnelle démocratique. La communauté internationale approuve et loue son leadership.
Kanambe est parachuté à la tête de la nation congolaise pendant que l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila présageait un retour à l’ordre politique initié par les travaux de la Conférence Nationale Souveraine avec une Constitution qui reflétait la volonté du peuple congolais. Kanambe se maintient au pouvoir avec l’aide des textes et accords rédigés de l’extérieur et défendus par une cohorte des légistes congolais et étrangers mobilisés par l’impérialisme mondial. De la constitution de la transition à celle de la troisième république promulguée en Avril dernier après une comédie référendaire, la querelle de ces deux textes ne cesse de plonger la transition dans un désarroi autant il est constamment fait référence à l’un comme à l’autre dans la gestion certaines questions pertinentes de cette période cruciale. Par l’appui des parrains extérieurs, un nouveau régime de terreur instauré contre toute tentative d’opposition aux voeux de la communauté internationale s’installe. Les libertés publiques sont réprimées au point où les geôles sont plein à craquer : journalistes, membres de la société civile, cléricaux, politiciens sont soit physiquement éliminés soit incarcérés sous des conditions inhumaines. Les organisations de défense des droits humains voient et ne disent mot.
La terreur campe à la porte du Congolais. L’informateur des services secrets est partout et dans tout. Cela sent le brûlé de la toute puissante deuxième république du mobutisme. Pourtant l’ère est celle du kanambisme...
6. De l’accointance avec la communauté internationale.
Si tôt que Mobutu prend effectivement le pouvoir en 1965, tous les moyens sont mis à sa disposition pour soutenir ses actions aussi bien militaires que politiques. Des mercenaires belges, sud-africains, français, américains etc.. sont mis à sa disposition pour écraser les derniers bastions de la résistance nationaliste notamment au Kwilu et dans l’Est du pays( Kivu, province Orientale et nord Katanga). Des moyens financiers et une expertise lui sont accordés pour créer un semblant de réussite socio-économique temporaire. Les média se mobilisent pour le couvrir de glorioles alors que d’innombrables prix lui décernés s’avéreront plus tard être des pures vanités.
La même communauté internationale est très visible depuis l’accession de Kanambe au pouvoir. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui n’avait jamais fait signe d’aucune volonté d’intervenir face à l’agression du Congo par ses voisins de l’est se réveille tout d’un go. Une force d’interposition et d’observation est vite mobilisée. Interposition lorsqu’on ose attaquer les troupes d’occupation et observation lorsque les populations congolaises sont attaquées. Les forces de la Monuc sont déployées, celles de l’Union Européenne suivent aussi, non pas pour sécuriser la population congolaise mais pour protéger le régime de Hypolite Kanambe sous multiples prétextes. L’on oblige aux agresseurs d’observer une trêve tout en maintenant leurs troupes sur place pour faire croire à la population qu’il y a une paix alors que la véritable paix commence avec la sécurité alimentaire qu’on ne lui assure pas. L’aide alimentaire n’est pas une priorité par rapport au processus électoral qu’il faut protéger et sauver. Les Congolais sont aujourd’hui des squelettes vivants suite à la destruction du tissus de production causée par la guerre qu’Hypolite Kanambe avait amenée avec l’AFDL.
Pour écraser la sécession du Sud-Kasaï, Mobutu fait massacrer des civils(femmes et enfants) que la communauté internationale mit sur le dos de Patrice-Emery Lumumba pour réclamer sa peau.
Il n’est un secret pour quiconque que Hypolite Kanambe a fait massacrer des milliers d’hommes (réfugiés Hutu et nationaux congolais compris) lors de l’avancée des troupes de l’AFDL en 1996. Plus tard, pour réclamer la peau de Laurent-Désiré Kabila, la communauté internationale met ces massacres sur son dos tout en exigeant l’ouverture d’une enquête internationale. Kabila parti et le véritable auteur des massacres au pouvoir, l’on ne parle plus d’enquête internationale ; le dossier est viré aux oubliettes. Et tout ceci ne nous réveille pas. Il n’y a qu’au Congo où la communauté internationale, fusil d’épaule du capitalisme mondial, fait sa loi sans se heurter à des contestations populaires.
7. De l’organisation d’une farce électorale.
Après cinq ans de pouvoir médiocre et tyrannique pendant lequel il avait promis de le remettre aux civils (politiciens), Mobutu organise, avec le soutien et la bénédiction de la communauté internationale, une mascarade électorale en 1970. C’est un système électoral à parti et candidat unique où la couleur verte avec Mobutu comme candidat s’oppose à la couleur rouge qui représente un candidat fictif et inconnu simplement présenté comme l’ennemi de la paix chèrement acquise. Ceux-là qui ont plébiscité cette farce électorale ne nous ont jamais dit en quoi elle était démocratique mais aucune condamnation ne vint des maîtres du monde qui ont le pouvoir de déclarer un processus libre et indépendant. Toute l’opinion internationale se tut et préféra garder tout un peuple dans un ignorantisme cynique. Tandis que la menace d’une guerre imminente face à un retour à la paix fut le thème de toutes les échéances référendaires organisées du temps du mobutisme ; quatre septennats de parodie électorale se passeront sous le silence complice de l’Occident.
Cinq ans après le putsch de 2001, c’est-à-dire en 2006, une mascarade électorale soutenue par la même communauté internationale est en train de se dérouler sans contestation de la part de qui que ce soit. Le candidat de la communauté internationale, Hypolite Kanambe, est l’unique à avoir droit au chapitre. Il peut inquiéter sans être inquiété (cas de son attaque contre le quartier général de son rival du deuxième tour électoral Jean-Pierre Bemba). Il peut injurier sans être injurié ( il n’y a pas longtemps il a traité les Congolais des chiens aboyant que la caravane qu’il est, non seulement ignore mais aussi, peut écraser). Et lorsque quiconque soulève le concept de congolité, l’on crie aux injures à sa personne et l’on accuse une opinion librement exprimée d’incitation à la haine. La médiocrité criante du régime Kanambe ainsi que son immoralité dans la gestion des ressources financières du pays ont été démontrées et dénoncées par un panel d’experts des Nations Unies, mais à n’en rien faire. Au Congo, l’histoire se répètera aussi longtemps que les Congolais n’auront pas prouvé à la Communauté internationale qu’ils aspirent à une souveraineté de peuples libres, qu’ils le veulent et qu’ils tiennent à la conquérir, au besoin par les armes, sans demander l’avis de qui que ce soit.
Aujourd’hui la presse américaine plébiscite de rayon d’espoir (ray of hope) un homme qui traîne derrière son dos le massacre de cinq millions d’innocentes gens sans protection. Si l’AFDL n’était pas venu, l’on se débarrasserait bien de Mobutu sûrement sans autant de catastrophe humanitaire dans la mesure où ce n’est pas la guerre de l’AFDL qui tua Mobutu. Donc AFDL ou pas Mobutu était mourant et mourait bien en Septembre 1997. Pourquoi avoir occasionné tant de victimes ? Pourquoi avoir mis le pays à feu et à sang ? Pourquoi avoir mis le pays sous occupation ? Pourquoi intimider la population en lui brandissant le spectre de la guerre pour lui faire accepter une farce électorale ?
Mobutu brandit depuis des années une paix chèrement acquise pour se dédouaner tandis qu’aujourd’hui Kanambe se fait appeler l’artisan de la paix pour dissimuler ses déboires. Qu’y a-t-il au juste derrière ce mot de passe qu’est la paix pour qu’il nous tienne en haleine ? S’agit-il d’une paix au vrai sens du mot ou d’un simple contenant dont le contenu nous est un mystère ? De la même façon que les autres peuples libres de ce monde l’ont su, nous le saurons aussi avec le temps.
8. Des agents de l’impérialisme mondial.
Mobutu est un agent des services d’intelligence belge recruté lors de son stage de journalisme. Il est vite infiltré dans l’arène du pouvoir nationaliste de Lumumba. Il espionne ce dernier et dévoile tous les secrets de son gouvernement aux Occidentaux qui mettent sur pied le plan de sa neutralisation et de son élimination physique par l’entremise du même Mobutu. Qui ne sait pas que pendant tout ce temps la Belgique a servi comme main d’exécution de l’impérialisme mondial [l’uranium congolais est à la base de la fabrication de l’arme atomique qui détruisit les villes de Hiroshima et Nagasaki au Japon pendant la deuxième guerre mondiale(1940-1945). C’est la Belgique qui mit cet uranium à la disposition des USA.]
Kanambe est un agent des services d’intelligence rwandais quand il est recruté et infiltré dans le pré carré du pouvoir kabiliste. Malgré une romance hypocrite faite à Laurent-Désiré Kabila par l’impérialisme mondial, celui-ci n’avait jamais oublié qu’il fut un lumumbiste, qu’il côtoya Che Guevara et que la reconversion n’était pas une donne des nationalistes. Il fallait lui tenir à l’oeil en usant de ses propres faiblesses d’accointance avec une multitude de maîtresses en vue de lui coller un espion déguisé en son propre fils. Le reste est bien connu.
Une autre histoire de vente illégale d’uranium est gérée avec légereté présentement ; on ne s’en rendra compte que lorsqu’une nouvelle catastrophe aura endueillé une partie de notre univers. Douze livraisons consécutives d’uranium ont déjà été faites à l’Iran par Kanambe quand bien même que les Occidentaux ne disent pas combien des livraisons ils ont reçues. Mobutu concédant même toute une portion du territoire katangais à l’entreprise allemande Otrag en vue d’y conduire des essais d’engins volants (fusées). Que dire de l’uranium vendu à la Chine qui lui valut la foudre de ses parrains ? Le trafic illégal des matières précieuses du sol et sous-sol congolais avec la complicité des certains firmes et gouvernements étrangers reste un autre élément de rapprochement entre Mobutu et Kanambe.
Mobutu comme Kanambe sont des agents qui servent les maîtres de l’impérialisme mondial sans jamais faillir. La mort, la misère du Congolais est un fait divers pour vue que les richesses du Congo alimentent les multinationales et une goutte de sang versé du congolais résistant génère une unité monétaire supplémentaire au capitalisme mondial, véritable patron et du Rwanda qui sert comme sous-traitant et de Kanambe qui en est un agent, un fonctionnaire. Mais jusqu’où ira cette exploitation ?
9. D’un parcours caméléonesque.
Mobutu pollue l’échiquier politique de la période d’indépendance sous le costume du Mouvement National Congolais-MNC par lequel il rentre dans la vie politique. Quelques années plus tard il entreprend de liquider complètement les vestiges de l’organisation qui l’avait politiquement formé en créant le Mouvement Populaire de la Révolution-MPR en 1967. En précipitant la liquidation du Mnc, il croit remplacer le lumumbisme devenu désormais synonyme du nationalisme congolais et africain par le Mobutisme.
Kanambe assiège la vie politique zaïroise de fin deux milles sous la botte de l’AFDL. Quelques années plus tard, l’AFDL devient une relique du musée politique et seul le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement-PPRD s’évertue à glaner les reliquats du Kabilisme. Les frondeurs sont balayés au profit d’une jouxte des poltrons et des anciens mobutistes en mal de repositionnement politique. Et voilà le Kanambisme au chevet du kabilisme.
Mobutu moura sans jamais faire voir ses couleurs politico idéologiques (ni à gauche ni à droite), On ne saura jamais ce que mijote Kanambe au lendemain d’une victoire lui assurée au départ par un tours de tricherie et d’intimidation. Déjà il l’annonce en se présentant comme candidat indépendant alors qu’il est bien le leader du PPRD.
Ce caméléonisme met côte à côte l’homme du 24 novembre 1965 à celui de janvier 2001. Un revers de la main transforme le lumumbisme en mobutisme et le kabilisme en kanambisme.
10. De la moquerie à l’endroit du Congolais.
Le mobutisme aura réduit le zaïrois en une indigence sans égale. Pendant que tout un peuple croupissait sous une misère noire, Mobutu se s’est jamais grené d’exhiber son opulence partout ailleurs en dehors du pays. Il organise ou finance des galas orgiaques, fait des donations même à Nelson Mandela etc.. Le kanambisme ajoute à ce marasme socio-économique sa dernière goutte d’indignité. Kanambe fait des dons de nourriture au Niger alors que les Congolais sont au bord de la famine, il envoie des millions de dollars aux enseignants tanzaniens alors que les enseignants congolais sont impayés depuis des mois. Il se construit des centres commerciaux en Afrique du Sud pendant que le pays en a grandement besoin. Comme Mobutu il ne cache pas le caractère extraverti de ses actions et de ses œuvres. C’est un mercenaire qui ne se dissimule pas, sûr du soutien qu’il tire des bénéficiaires de ses opérations et de la mollesse du Congolais. Qui est un Congolais aujourd’hui à la face du monde ? Un troubadour, un vagabond, un apatride, une espèce spéciale pour laquelle les savants de la science sociale cherchent encore une dénomination, un bmw (beer, music, women) ? Tout est permis contre un peuple qui ne se retrouve plus. « Il n’existe pas de vertu dans la misère » disait le révolutionnaire français Saint Just. Mais jusqu’où ira cette misère que nous nous imposons nous-mêmes ? Comment tout un peuple peut-il se complaindre dans une chosification par des systèmes répétitifs ? Y a -t-il perte de la mémoire collective ?
Conclusion.
La liste des faits d’analogie déroutante entre Hypolite Kanambe dit Joseph Kabila et Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko n’est pas limitative. Tout observateur averti trouverait un élément supplémentaire d’analogie. Face à ces réalités cruelles maintenant qu’elles sont connues de nous tous, que faire ?
Il est un principe élémentaire connu dans toutes les sciences que « Tout autre chose restant égale par ailleurs, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ». L’environnement chaotique crée délibérément en 1960 engendra un monstre politique qui nous garda sous le joug de l’indigence socio-économique et de la chosification pendant trente-deux ans. Aujourd’hui comme hier, face à un nouvel élan de patriotisme ouvertement affiché par le peuple congolais, l’impérialisme n’a pas cherché loin. Il revient à la rescousse avec le même schéma en nous imposant Hypolite Kanambe dont le parcours politique est une copie conforme de celui de Joseph-Désiré Mobutu. Le kanambisme, à travers cette analyse vient d’ être examiné à la loupe dans sa ressemblance au mobutisme. Il importe donc d’en déduire ce qu’il peut en devenir s’il continue son maintien au pouvoir en République démocratique du Congo.
Le schéma d’une transition où les animateurs se représentent à une élection alors que celui qui dirige une transition est censé se mettre à l’écart du processus pour garder une neutralité face aux différents adversaires en lisse, comme cela s’est passé ailleurs (Nigeria avec le général Aboubakar, Mali avec Toumani Touré), n’est que provocation. Un dictateur est en voie d’imposition. Sommes-nous encore devant une tyrannie qui durera les trente ans qui vont suivre ? Tout laisse à y croire mais nous sommes à une ère de clamer tout haut que plus jamais un autre Mobutu en République Démocratique du Congo. Aussi, le dire seul ne suffira pas. Nous devons nous démarquer de la voie qui nous a fait maintenir le mobutisme au pouvoir pendant trois décennies, nous devons agir et oublier les plaintes.
L’impérialisme n’a pas d’âme. Le dixième de cinq millions des Congolais massacrés par l’agression et l’occupation, a été décrété au Rwanda de génocide. Dans le Darfour au Soudan, la tendance est de déclarer un génocide avec un nombre des morts de loin inférieur à celui de la catastrophe congolaise. L’holocauste des Juifs n’a jamais fait autant de victimes que la boucherie congolaise mais nos cinq millions de morts sont un fait divers aux yeux de la communauté internationale. Et cette même communauté internationale vient nous distraire avec un processus électoral qui n’en est pas un dans ses préalables, sa préparation ainsi que sa réalisation frauduleuse. Nous devons nous réveiller et cesser de toujours pleurnicher. Un nouveau monstre politique vient d’être fabriqué dans les laboratoires de l’impérialisme à notre nez et à notre barbe, nous devons l’élaguer avant qu’il ne soit trop tard.
Pour y arriver, il faut déboulonner le kanambisme d’aujourd’hui qui n’est autre que le mobutisme qui vient de nous endormir pendant trois décennies. Agissons maintenant en usant de leur propre piège de la mascarade électorale. Assurons nous que nous faisons tomber Kanambe et ses flatteurs dans le piège électoral qu’ils nous ont tendu.
Par son âge, son départ du néant, ses origines controversées, ses méthodes d’arrivée au pouvoir, son accointance avec la communauté internationale, l’organisation d’une farce électorale, son caractère d’agent de l’impérialisme mondial, son parcours caméléonesque et de sa méfiance vis-à-vis du Congolais, Hyppolite Kanambe dit Joseph Kabila est un sosie de Joseph- Désiré Mobutu qu’il faut complètement élaguer de la scène politique congolaise si nous voulons continuer notre lutte de libération du joug de l’impérialisme mondial.
02 Octobre 2006.
Par Christian M. MUGHEMUZI
Secrétaire Général du Parti National Congolais-PNC.
Par Christian M. MUGHEMUZI
Secrétaire Général du Parti National Congolais-PNC.
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